Une enceinte de soirée, c’est une promesse. Celle que la musique ne sera pas le maillon faible de votre fête entre amis. On a tous connu ce moment gênant où une petite enceinte Bluetooth, vaillante mais dépassée, s’époumone sans parvenir à couvrir le brouhaha des conversations. Le son devient criard, les basses disparaissent, et l’ambiance retombe.
C’est pour contourner cette frustration que la PartyBox 520 existe. Leur but n’est pas la haute-fidélité, mais la création d’une bulle sonore énergique, généreuse, qui donne envie de bouger.
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Sur ce terrain, JBL est un maître d’œuvre reconnu. La marque a compris que la puissance ne suffisait pas. Avec la 520, le fabricant américain ne repart pas d’une feuille blanche, mais capitalise sur son excellente PartyBox Ultimate qu’il marie à la petite PartyBox 320, pour proposer un son impressionnant, dans un gabarit plus compact, et surtout avec une batterie pour s’évader des limites de la maison.
JBL Partybox 520Spécifications techniques
Ce test a été réalisé avec une enceinte prêtée par JBL.
JBL Partybox 520Un totem lumineux
La 520 assume son rôle de totem lumineux. La signature en double boucle est toujours là, mais elle gagne en fluidité et en complexité par rapport aux modèles de la série x10. Les LED ne se contentent plus de clignoter, elles dansent, créent des vagues de couleur et ponctuent le rythme avec des flashs stroboscopiques.
Surtout, la JBL PartyBox 520 abandonne son aspect purement rectangulaire pour des lignes légèrement adoucies et une grille qui épouse mieux ses contours. Elle semble plus élancée, plus dynamique, même éteinte. La bande lumineuse inférieure, qui projette un halo au sol, achève de l’asseoir visuellement.
Bâtie pour durer
Le plastique qui compose le châssis est dense, mat, et semble prêt à encaisser les aléas d’une vie festive. Les assemblages sont impeccables, rien ne craque, rien ne plie sous la pression. On sent que l’enceinte est conçue pour survivre aux transports répétés dans un coffre de voiture, par exemple. La grille métallique protège efficacement les haut-parleurs des chocs accidentels. Bref, c’est du solide.
La poignée télescopique coulisse facilement et permet de basculer et déplacer l’enceinte facilement. Les roues, plus larges et plus souples que sur d’anciennes générations, ne sont pas de simples roulettes d’appoint. Elles absorbent les irrégularités d’une terrasse en bois ou d’une allée de jardin, ce qui rend le déplacement plutôt facile. Sur les sols irréguliers ou dans les escaliers, mieux vaudra être costaud(e) pour arracher les 26 kg de l’engin. Mais il y a de quoi saisir la 520 solidement et, à deux, elle s’emmène partout.
Ergonomie et prise en main
Pas de menus complexes, pas de boutons cachés. Le panneau supérieur est un modèle de clarté. De larges touches rétroéclairées donnent un accès direct à l’essentiel : volume, lecture, source, et bien sûr, les réglages pour le micro et la guitare. Les molettes crantées offrent un contrôle précis et un retour tactile agréable.
Si un verre se renverse, pas de panique, la certification IPX4 devrait suffire à éviter que la fête ne s’arrête à cause d’un geste maladroit. À l’arrière, la connectique est complète, dissimulée derrière une trappe à joint en caoutchouc. On y trouve deux prises micro/guitare, avec réglage du gain d’amplification, un port USB-C pour charger un smartphone ou lire de la musique, une entrée ligne mini-jack et des connecteurs audio de chainage avec d’autres enceintes. Objectivement, il ne manque rien. Le connecteur d’alimentation est logé plus bas, dans une seconde trappe.
Quant à la batterie, un modèle de presque 100 Wh, elle est dissimulée derrière une trappe et s’extrait facilement. JBL propose d’ailleurs d’en acquérir d’autres en option.
JBL Partybox 520Architecture interne
Au cœur de la JBL PartyBox 520, on retrouve une configuration acoustique qui a fait ses preuves : deux solides woofers de 20 cm pour un grave qui a du corps, et deux tweeters de 2,5 cm pour des aigus clairs. Pour rappel, l’emploi de transducteurs différents permet d’optimiser la diffusion des sons graves, moyens et aigus, ces derniers nécessitant une membrane fine et légère pour être précis. Le tout est propulsé par une amplification de 400 W. Ce n’est pas juste un chiffre sur une fiche technique, c’est la garantie d’une réserve de puissance confortable, capable de sonoriser une grande pièce sans jamais donner l’impression de forcer.
Le Bass-reflex au service de l’impact
Sans trahir les impressions d’écoutes plus loin, la PartyBox 520 impressionne avec ses basses fréquences. Son secret réside dans l’emploi d’une charge Bass-reflex, qui implique un énorme évent de sortie des basses fréquences à l’arrière de l’enceinte, qui sont amplifiées en le traversant. Ça cogne fort et c’est parfait pour ce qui est demandé à cette enceinte festive.
Pour maîtriser les transducteurs et l’amplification, JBL déploie son AI Sound Boost. Il s’agit d’un processeur de signal (DSP) qui analyse le signal entrant et ajuste la dynamique pour maximiser le punch sans risquer la distorsion. Un garde-fou invisible en somme, qui permet de pousser le volume sans que le son ne devienne une bouillie agressive.
JBL Partybox 520Usage et application
À l’usage, la JBL PartyBox 520 se distingue par sa simplicité. Une fois l’appairage Bluetooth effectué, la lecture est aussi simple qu’avec des écouteurs, et le panneau de contrôle au sommet de l’enceinte facilite l’ajustement de la balance tonale (grave, aigu), tout comme le choix de l’ambiance lumineuse ou bien le mixage des microphones éventuellement connectés pour une séance de karaoké. Idem pour une guitare électrique, on peut facilement ajuster son niveau pour le mêler au son de la musique jouée.
Le couplage Auracast est l’autre avancée majeure. Là où les anciennes technologies de couplage entre enceintes de JBL pouvaient se montrer capricieuses, Auracast permet de lier plusieurs enceintes avec une facilité déconcertante, pour créer une nappe sonore stable et étendue. Cela peut se faire avec une seconde PartyBox 520, ou bien toute enceinte Auracast.
Avec un smartphone ou un ordinateur, la liaison sans fil s’effectue en Bluetooth 5.2, avec le classique codec SBC.
L’ajout d’une entrée audio via USB-C est également une excellente nouvelle. Fini les adaptateurs et les câbles jack. On branche son ordinateur portable, et ça fonctionne instantanément. C’est simple, moderne et fiable.
L’application : un centre de contrôle, pas un labyrinthe
L’application JBL PartyBox est à l’image de l’enceinte : directe et efficace. Elle donne accès à l’essentiel sans fioritures. On y trouve un égaliseur à bandes (simple, mais suffisant pour corriger la tonalité générale), le contrôle avancé des LEDs d’ambiance, et bien sûr, la gestion du groupage Auracast. L’interface est claire, réactive, et on ne passe pas trois minutes à chercher une fonction.
JBL Partybox 520La force tranquille (enfin presque)
Au quotidien, la PartyBox 520 s’adapte à l’ambiance. Lors d’un dîner sur la terrasse, à volume modéré, elle délivre un son plein et chaleureux, où les basses présentes sans être envahissantes posent une fondation solide.
Poussée dans ses retranchements pour un anniversaire dans un salon de 40 m², elle révèle son véritable caractère. La pression acoustique devient sérieuse, mais le son reste toujours cohérent. L’AI Sound Boost fait des merveilles, empêchant le grave de devenir cotonneux et préservant l’impact du kick par exemple. Au jardin ou à la plage, elle joue assez fort pour couvrir les cris d’une dizaine de personnes.
Une signature sonore idéale
La JBL PartyBox 520 est une machine à plaisir, pas un moniteur de studio. La courbe de réponse trahit une signature physiologique assumée : un grave généreux et percutant, des aigus qui apportent de la clarté, et un médium légèrement en retrait. La résolutions sonore, pour une enceinte festive, est bluffante. Ce n’est pas de la hi-fi, mais bien difficile de trouver des défauts majeurs au son produit.
Un coup d’oeil à la courbe de réponse mesurée permet de constater que le grave cogne très fort et très bas, jusqu’à 30 Hz, autant pratiquement que la PartyBox Ultimate. Les modèles 320 et 120 sont de ce point de vue largués. Un petit accent vers 300 Hz souligne les voix judicieusement et le registre moyen jusqu’aux portes de l’aigu est retrait, ce qui ne produit aucune acidité. À 2 kHz, la fréquence maudite pour nos oreilles qui y sont ultra-sensibles, JBL a opté pour un creux franc, tout en maîtrise. L’aigu est suffisamment présent pour apporter une douce brillance. Rien à redire, on frôle la perfection pour une enceinte de ce type.
Le niveau sonore atteint 107 dB à 1m dans le haut-grave, ce qui est exceptionnel et vraiment très très fort, même en extérieur. L’Ultimate ne fait pas mieux ! Jusqu’à mi-volume, la balance tonale ne change pas, mais au-delà le volume d’infra-grave est un peu limité, mais reste tonitruant. La performance est excellente !
Impressions d’écoutes
Sur Cold Heart (PNAU Remix) d’Elton John et Dua Lipa, la PartyBox 520 excelle avec des basses électroniques pulsantes qui frappent fort, tout en restant nettes et maîtrisées. La voix de Dua Lipa brille avec une clarté cristalline, et les accents disco-synthétiques scintillent dans les aigus, et créent une vibe estivale assez irrésistible qui donne envie de bouger. Avec Espresso de Sabrina Carpenter, l’enceinte révèle un groove impeccable. La ligne de basse funky est chaude et enveloppante, les percussions électroniques claquent avec précision, et les inflexions vocales pleines de charme de l’artiste sont mises en avant sans être noyée.
Enfin, sur Pedro de Jaxomy, Agatino Romero et Raffaella Carrà, la PartyBox 520 recrée une véritable atmosphère de club. Les kicks profonds cognent avec une force physique, les samples vocaux et percussifs s’entrelacent avec une netteté chirurgicale, et les aigus ajoutent un scintillement festif sans jamais fatiguer.
Une scène sonore un peu étroite
Comme souvent, la scène sonore est un peu étroite, nécessairement moins bonne qu’avec deux enceintes ou qu’avec la PartyBox Ultimate qui bénéficie d’une spatialisation Dolby Atmos. Il faut le savoir, mais cela ne gêne franchement pas l’usage festif. De plus, la séparation des plans sonores dans la profondeur est très bonne, comme souvent avec les enceintes JBL.
JBL Partybox 520Autonomie : de quoi tenir la nuit si l’on est raisonnable
La promesse des 15 heures est optimiste mais l’endurance réelle est excellente. Lors d’une soirée classique, en jouant à volume soutenu avec les lumières actives, on tient sans problème 10 heures. De quoi voir venir du début de l’apéritif jusqu’au départ des derniers invités. À pleine puissance, il ne faut pas espérer que l’enceinte tienne une poignée d’heures, sauf à baisser volontairement le niveau de basses fréquences.
JBL Partybox 520Prix et disponibilité
La JBL PartyBox 520 est proposée au prix de 799 euros, soit quasiment moitié moins que l’Ultimate dont elle égale quasiment les performances — sans prise en charge du Dolby Atmos toutefois — batterie en plus. Chez les concurrents, il n’existe pas de produit rigoureusement comparable. Sony propose toutefois l’ULT Tower 10, plus onéreuse (949 euros), plus grande et sur secteur uniquement, avec une signature sonore plus brutale et moins précise. Chez Sony, vous avez également la ULT Tower 9AC qui dispose d’une batterie ou la version ULT Tower 9 à brancher au secteur.
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