Chez Moustache Bikes, les derniers vélos électriques sont alléchants en termes de capacités, de performance et d’équipement. Toutefois, leurs tarifs peut faire fuir certains clients aux budgets limités. Or, il ne faut pas oublier que la marque vosgienne a conservé une génération de son Samedi 28 afin de proposer un ticket d’entrée acceptable : 2000 euros.
Oui, il n’a pas de batterie intégrée, ni le dernier système Bosch connecté, ni une énorme capacité énergétique. Cela en fait-il un VAE au rabais ? Pas vraiment, puisqu’il s’équipe d’un un moteur central Bosch, d’une transmission Shimano 9 vitesses, et de l’iconique guidon en M cher à Moustache.
Ces compromis et ces qualités se confirment-elles en pratique ? Frandroid a testé le Samedi 28.1 sur plus d’une centaine de kilomètres, voici notre verdict.
Fiche technique
Modèle | Moustache Samedi 28.1 |
---|---|
Vitesse max | 25 km/h |
Puissance du moteur | 250 watts |
Nombre d’assistances | 5 |
Autonomie annoncée | 97 km |
Batterie amovible | Oui |
Bluetooth | Non |
GPS | Non |
Écran | Oui |
Poids | 22,8 kg |
Couleur | Noir |
Poids maximal supporté | 135 kg |
Phares | Oui |
Feu arrière | Oui |
Prix | 949 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.
Un look classique, mais pas dépassé
Quand on connaît les versions actuelles des Lundi 27, Mardi 27 ou Samedi 28, il est étrange de revenir sur un vélo électrique dont le cadre n’intègre pas la batterie. Cependant, le dessin du 28.1 est intemporel, élégant, et la batterie fixée au cadre ne fait pas si tâche que cela.
De plus, le poids est relativement réduit en raison de tubes plus fins. Ainsi, on dépasse à peine les 22 kg, contre 25 kg pour le Samedi 28.2 ou le Lundi 27.1. On retrouve aussi le guidon en M, qui garantit une position de conduite droite. Quant au cadre, il est ici proposé dans sa version « Open », ou plutôt semi-ouverte, de quoi améliorer un peu l’enjambement. Le cadre haut existe aussi, mais en plus cher et avec une grande batterie.
Un équipement complet
La promesse du prix n’induit pas un dégraissage de l’équipement. Moustache conserve bien les garde-boues en aluminium, la béquille, ainsi qu’un porte-bagages arrière aux fixations latérales QL3. L’éclairage avant Axa d’une intensité de 30 lux et le feu arrière sont alimentés par la batterie, mais il n’y a pas de feu-stop.
Une seule console et… deux applis
Nous disions que le Samedi 28.1 était un vélo électrique qui avait déjà quelques années au compteur. Son système Bosch n’est donc pas connecté avec le Smart System, comme les nombreux VAE que nous avons pu récemment testés.
Cela n’empêche pas au Moustache d’intégrer un grand écran. Le Purion est imposant, avec des caractères très lisibles et doté d’un rétroéclairage lorsque la luminosité est trop faible.
L’affichage de la vitesse avec décimale est énorme, et surmonte le nom du niveau d’assistance (Eco, Tour, Sport et Boost). En pressant le gros bouton du bas, on peut faire défiler plusieurs informations : kilométrage en cours, kilométrage total et autonomie estimée en kilomètres. Le bouton du haut sert lui à l’allumage de l’éclairage, alors qu’un troisième bouton vient activer le mode marche sous l’écran.
Une jauge de batterie floue
La jauge de batterie est variable selon le mode choisi, et elle se met aussi au diapason des conditions de trajet. Exemple, on peut voir 40 km restants en débutant en montée, et voir 45 km quelques minutes plus tard en revenant sur le plat ! Quant à la jauge de batterie en bas de l’écran, elle est représentée par 5 briques, soit 20 % chacune.

Le problème, c’est que la consommation reste floue : elle peut être lente pour ensuite s’accélérer. Nous avons réalisé 40 km avant de voir une seconde barre disparaître (soit 59 %), tandis que les deux barres restantes ont fondu en 25 km, et la dernière en une poignée de km. On se fait ainsi surprendre à perdre l’assistance avant l’arrivée à destination, ce qui est rare de mémoire de testeur.
Un moteur agréable
Comme la plupart des vélos électriques de la marque, le Moustache Samedi 28.1 confie l’assistance électrique à Bosch. Vu le tarif, c’est naturellement le moteur le plus accessible Active Line qui officie ici, en position centrale – une bonne chose. Il est assez imposant sur le cadre, mais son utilisation est très agréable, aussi progressif et naturel que les Performance Line.

Pas de bruit de fonctionnement à l’oreille, et le bloc est assez énergique sur le plat. Le couple se limite à 40 Nm et ne permet pas d’atteindre 25 km/h sur les dénivelés importants, rien de surprenant.
Très bonne expérience donc, qui reste un peu entachée par la transmission Shimano Altus, dont certaines vitesses sont récalcitrantes sur notre exemplaire. Dommage, car le dérailleur est bon d’origine, mais sûrement un peu fatigué après quelques essais. En tous cas, les 9 vitesses offrent une bonne latitude d’utilisation pour s’affranchir des montées et descentes à une cadence acceptable.

Les freins, ici des Alhonga, sont des freins à disque hydrauliques, un peu en retrait face aux Shimano MT200. Il n’offrent pas le même mordant, et bloquent la roue arrière de manière plus brutale.
Confort en demi-teinte, mais des pneus références
En termes de confort, il faut discerner posture et amortissement. La position est donc droite, en raison du guidon bien plus haut que la selle. Bien assis sur la selle, on profite sans souffrance des courts trajets sur le bitume. Mais dès que la surface se dégrade, le Moustache Samedi 28.1 vibre et rebondit fermement, et ce malgré la fourche suspendue.
Globalement, il convient d’éviter les pavés et les chemins si l’on veut préserver ses vertèbres. Le comportement reste néanmoins sain, et les pneus Schwalbe Road Cruiser (référence différente du site officiel) lui assurent une belle adhérence, même sous une forte pluie.
Appétit d’oiseau pour le Moustache Samedi 28.1
Avec une batterie de 400 Wh, l’autonomie n’est pas la plus impressionnante en théorie. Bien sûr, Moustache avance un chiffre optimiste de 108 km, basé sur le mode éco le plus économe. Nous avons fait le contraire, en roulant avec le mode maximal « Turbo ». Quelle surprise de pouvoir faire autant de distance avec si peu d’énergie !

Nous mesurons 73,5 km avant la perte d’assistance, soit une consommation remarquable de 5,4 Wh/km. C’est tout simplement la plus basse consommation moyenne d’un vélo électrique que nous avons enregistrée sur notre parcours fétiche ! Précision, les conditions étaient bonnes, avec 20°C environ et au sec.
Une recharge un poil longue
La recharge, qui passe par une intensité de 2A (72 W), dure plus de 6h30. Cela vaut pour un plein d’énergie, car on dépasse les 80 % dès 4h, une durée plus proche de l’utilisation au quotidien.
Bon point, la charge est possible autant sur le vélo que sur la batterie retirée de son emplacement. Le format assez compact facilite d’ailleurs sa manipulation et son transport dans un sac. Reste que son poids affiche 2,5 kg, on a vu mieux en rapport poids/énergie.
Prix plancher, disponibilité limitée
Le tarif est sans doute la caractéristique la plus intéressante pour vous, client, si vous choisissez absolument la marque vosgienne. Le Moustache Samedi 28.1 existe encore pour conserver une offre plancher de 1 999 euros.
C’est au moins 400 euros sous la génération suivante, qui démarre avec le Samedi 28.3. La version avec une batterie 500 Wh est au prix de 2 099 euros, et donne la possibilité du cadre haut « Standard ». Celui-ci propose 4 tailles de S à XL, le cadre bas Open permet des tailles de S à L.

En tous cas, c’est le catalogue qui existait lors de notre essai. Car au moment où nous publions cet essai, Moustache vient de mettre à jour son offre. Ce Samedi 28.1 semble disparaître avec l’arrivée des nouveaux Moustache Xroad et Mardi 27, venant chambouler aussi la gamme Samedi 28. Celui-ci ne semble proposer que des versions « ES » (2 499 euros) et 28.4 (2 899 euros).
Même s’il n’apparait plus officiellement sur le site officiel, le Moustache Samedi 28.1 reste disponible en stock chez de nombreux revendeurs (le réseau comprend environ 350 points en France) et en reconditionné. Il est possible d’essayer avant un achat. Bon à savoir, l’assemblage a lieu dans l’usine de Thaon-les-Vosges à l’instar de tous les autres vélos électriques de la firme.

La garantie est de 5 ans sur le cadre, et de 2 ans sur l’assistance électrique Bosch (moteur, batterie et écran). Précision, Bosch assure une capacité supérieure à 70 % après 2 ans ou 500 cycles de charge.
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