Ce qu’il manque au Galaxy Z Flip 5 pour devenir le roi des smartphones

Samsung a dévoilé ses nouveaux pliants et le Galaxy Z Flip 5 récupère les nouveautés les plus marquantes. Mais il lui manque quelques ajouts de taille pour vraiment jouer dans la cour des grands.

J’adore le concept du Z Flip de Samsung. Le format, l’écran externe, la compacité, le style… bref, je suis vraiment client. Et pourtant, il m’est très difficile de le recommander, même avec les nouveautés du Galaxy Z Flip 5 ou encore son concurrent principal le Motorola Razr 40 Ultra. Voici cinq choses que Samsung devrait améliorer pour permettre au format clapet de conquérir le monde.

Un prix qui devrait baisser plutôt que de monter

Lorsque le Galaxy Z Flip 3 est sorti, la baisse de prix fut drastique. 1059 euros contre 1559 euros sur le Galaxy Z Flip 5G, sorte de Galaxy Z Flip 2 qui ne disait pas son nom. À partir de là, Samsung pouvait aller dans deux directions. La première consistait à baisser peu à peu les prix grâce aux économies d’échelle réalisées et à l’amélioration de ses techniques, le prix très élevé étant justifié par le côté innovant de l’écran pliant et le casse-tête de la charnière. La deuxième option, celle que l’on a connu, a consisté à ajouter quelques éléments intéressants chaque année pour justifier un prix en hausse.

Le Galaxy Z Flip 4 avait enfin une autonomie correcte, il fut gratifié d’une hausse de prix de 50 euros pour arriver à 1109 euros. Puis voici le Galaxy Z Flip 5 à 1199 euros, avec un écran externe plus grand et une stockage de 256 Go de base.

Bien sûr, l’inflation est passée par là depuis, mais tout de même, le narratif semble aller vers un prix qui augmente chaque année. Ce qui manque en réalité au format clapet, c’est un Galaxy A Flip, un smartphone pliant, mais avec des accents plus milieu de gamme. C’est d’ailleurs un peu l’idée qu’a eu Motorola avec son Razr 40 à 900 euros, avec un écran plus petit. Samsung pourrait s’en inspirer pour démocratiser son format.

Un gros retard en photo

Passaient encore les deux capteurs 12 Mpx sur le Flip 3 du fait du concept très innovant qu’il proposait, mais deux générations plus tard, force est de constater que Samsung devrait améliorer davantage la partie des photos de ses smartphones à clapet. À plus de 1000 euros, il existe TELLEMENT de références plus intéressantes en photo. Tous les smartphones à ce prix ont un téléobjectif, à l’exception des iPhone 14.

Plus ça va, plus cette situation installe l’impression suivante : si je peux avoir un smartphone mieux équipé pour le même prix, est-ce que le Galaxy Z Flip n’est pas juste trop cher ? On le remarque d’ailleurs dans la décote impressionnante qui frappe les smartphones pliants à clapet. Le Galaxy Z Flip 4 se négocie régulièrement autour des 700 euros alors qu’il n’a même pas un an.

Au-delà de cette question du prix, la frustration est réelle. Quand on aime le format clapet, l’idée d’un vrai flagship dans tous les sens du terme, équipé par exemple d’un X3 a de quoi séduire. Il n’y aurait alors plus de véritable concession majeure par rapport à d’autres références à ce prix.

Une autonomie qu’on espère moins faible

Nous n’avons pas encore testé le Galaxy Z Flip 5, nous ne pouvons donc pas préjuger de son autonomie. S’il intègre une batterie de la même taille (3700 mAh) la puce intégrée ici, le Snapdragon 8 Gen 2 With Galaxy, est la même que sur les Galaxy S23. Or ces derniers nous ont plutôt bluffé sur l’autonomie. Attendons donc de voir.

On peut cependant noter que jusqu’ici, le format Flip ne brille pas par une autonomie débordante. Le Z Flip 3 ne tenait pas la journée, le Z Flip 4 réalisait l’exploit de ne pas tomber en panne sèche avant le soir. Cela ne tombe pas du ciel : par sa compacité et la place que prend la charnière dans le design, le Galaxy Z Flip ne peut pas embarquer de très grosses batteries. À voir si la puce et les optimisations permettent tout de même de profiter d’une belle autonomie. Rappelons que l’iPhone 13 intègre une batterie de 3240 mAh et qu’à sa sortie, son autonomie était tout à fait correcte.

La poussière toujours un ennemi

Samsung a prouvé à tous ses concurrents qu’elle a bien fait d’attendre pour passer à la charnière en goutte d’eau, qui pour rappel permet de fermer complètement l’appareil sur les Galaxy Z Fold 5 et Z Flip 5. Si la firme coréenne arrive après tout le monde sur le sujet, ils le font avec la manière en intégrant d’office une certification IP X8, qui garantit l’étanchéité de l’appareil.

En revanche, le format clapet, là encore, accuse encore une sacrée concession sur ses concurrents à plus de 1000 euros. Le petit X à côté du 8 dans la certification IP signifie en effet qu’il n’est pas protégé contre la poussière. Or, aucun smartphone ne s’aventure aujourd’hui dans ces prix-là sans proposer une certification IP 68. Samsung assure bien sûr y travailler et cela permettrait d’écarter un autre obstacle à l’avènement du pliant.

Le 22:9, c’est rigolo, mais pas très pratique

Il est un détail souvent ignoré sur la recette du Galaxy Z Flip 5 : son format d’écran est étrange. Il possède en effet un ratio de 22:9. Sur YouTube, cela donne fréquemment des grandes barres noires sur les côtés du fait du format 16:9 généralement privilégié. En revanche, pour les films, on se rapproche parfois du ratio idéal. En effet, en supprimant les barres noires en haut et en bas de l’écran, on arrive souvent à quelque chose d’assez confortable.

Il n’empêche qu’au quotidien, l’écran du Galaxy Z Flip, lorsqu’il est tenu à la vertical, parait bien étroit. On peine d’ailleurs à atteindre le haut de l’écran sans déplacer sa main. Si le ratio 20:9 s’est imposé sur les smartphones depuis maintenant quelques années, cela s’explique par un équilibre entre praticité et taille d’écran pour regarder du contenu. Le Galaxy Z Flip pour sa part, choisi un 22:9 pour une seule raison : une fois plié, il doit absolument donner une impression de compacité, sinon tout le concept tombe à l’eau. Espérons qu’un jour Samsung trouve une solution pour conjuguer compacité et format plus traditionnel.