Test de la Samsung Gear S2 : enfin du nouveau sur une montre connectée

Montres / bracelets Connectés • 2015

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Ce test a été réalisé le 19 Novembre 2015 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Samsung a dévoilé il y a plusieurs semaines sa nouvelle vision de la montre connectée. Elle se nomme Samsung Gear S2, succède à la Samsung Gear S, mais ne lui emprunte presque rien si ce ne sont les bases logicielles. Fidèle à sa nouvelle vision du « beau produit », Samsung offre ici une montre à la fois esthétique et franchement habile. De quoi faire largement concurrence à celles de ses voisins, installées sous Android Wear.

Samsung Gear S2 1

Fiche technique

Avec sa Gear S2, Samsung n’innove pas forcément sur l’aspect « caractéristiques » de sa montre. On y trouve par exemple un classique écran Super AMOLED de 1,2 pouce à l’affichage de 360 par 360 pixels, un processeur Exynos 3250 cadencé à 1 GHz (le même que sur la Gear S), 512 Mo de RAM, un stockage interne de 4 Go, ou encore une batterie de 350 mAh pour la version testée. C’est plutôt sur l’aspect esthétique que Samsung s’est renouvelé, ainsi que sur les usages qui en découlent.

ModèleSamsung Gear S2
Taille écran1,2 pouce
Technologie d'écranSuper AMOLED
Définition d'écran360 x 360 pixels
424 ppp
Format écranCirculaire
Espace mémoire4 Go
ProcesseurExynos 3250
2x Cortex A7 à 1.0 GHz
Mémoire RAM512 Mo
GPSOui (version 3G)
WiFi802.11/b/g/n
Dimensions42,3 x 49,8 x 11,4 mm
Poids (boitier)47 grammes
Batterie250 mAh
Mesure poulsOui
CapteursAccéléromètre, Gyroscope, Luminosité, Baromètre
RechargementDock microUSB
Résistance à l'eauIP68
Prix349 euros

 

Design et ergonomie

Après le format rectangulaire et incurvé de la Gear S, sans parler du format hyper massif de l’objet, place désormais aux courbes. Comme tous les constructeurs, ou presque, Samsung s’est cette année tourné vers un format circulaire pour sa Gear S2. Un format qui permet d’effacer un peu l’étiquette « objet connecté » collé au front du produit, et d’affirmer un peu plus son côté « montre ». Certes, il existe des montres classiques au cadran rectangulaire, mais elles sont minoritaires.

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La Samsung Gear S2 est donc bien plus discrète aux poignets, et il faut véritablement que l’écran s’allume pour que l’on devine qu’il ne s’agit pas d’un objet comme les autres. C’est aussi un objet premium de par les matériaux utilisés dans sa construction. Si la version sport en notre possession affiche un look assez classique, le boîtier complet est fait d’acier inoxydable.

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Pour obtenir un produit un peu plus « classe », il faut justement opter pour le modèle « classique » qui s’équipe d’un bracelet en cuir et d’une couronne rotative striée. Elle existe également en version 3G (mais pas en France), pour ceux qui souhaiteraient y installer une SIM et en faire un produit de téléphonie complet.

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La S2 possède un capteur de rythme cardiaque, positionné comme toujours au ventre de l’objet, et un microphone est habillement implanté entre les deux boutons physiques sur le bord droit du cadran.

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Lorsqu’on a vu l’écran de la montre, le premier réflexe a été de se dire « il est assez éloigné de la vitre, non ? », mais ce n’est étonnamment pas dérangeant à l’usage. L’écran est très lumineux, et est très lisible quel que soit l’angle sous lequel on le regarde.

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Les dimensions, le poids, et la fabrication de l’objet en font un appareil agréable à porter. Et ce n’est pas toujours le cas sur les montres connectées.

 

Une couronne rotative qui change tout

La grande révolution technique de cette Samsung Gear S2, c’est bien le cadran rotatif, qui insuffle un vent nouveau sur les montres connectées en réinventant la façon dont on s’en sert. Maintenant, il n’est plus seulement question de tapoter et glisser sur l’écran avec le doigt pour accéder à toutes les fonctionnalités, mais d’apprendre à se servir de la rotation pour accéder à des notifications ou des apps, et des boutons physiques pour d’autres actions. Cela peut paraitre compliqué, comme ça, mais c’est en fait très simple à prendre en main.

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L’horloge, c’est le point de départ. Et quand vous tournez le cadran vers l’un ou l’autre côté, une série de petits points s’affiche en haut de l’écran, où ce point de départ est indiqué par un « v » de validation. Typiquement, vous retrouvez à droite de ce point de départ des fonctions, et à gauche des notifications qui viendront s’entasser ou non si vous les consultez.

Ces fonctions ce sont le calendrier, la météo, le lecteur musical, la mesure du pouls, et des raccourcis vers des données S Health. Ces dernières sont d’ailleurs directement intégrées à la montre et il n’y a pas besoin d’avoir l’application sur le téléphone, d’autant que nous n’avons pas utilisé un smartphone Samsung pour ce test.

Un des raccourcis mène également à un menu regroupant S Voice, Applications, Ami et Paramètres. Quand on accède aux paramètres, il est possible d’effectuer plusieurs actions relatives à l’appareil (changement de cadran, économie d’énergie, options d’appels, saisie, connexions…). Quant à l’icône d’applications, il permet d’accéder à toutes les apps interactives avec la montre – dont certaines doivent être téléchargées sur le téléphone –  où l’on navigue toujours avec le cadran, mais cette fois les apps sont disposées tout autour de l’écran. Il suffit alors d’appuyer sur l’écran pour accéder à l’une ou l’autre des applications. A noter qu’il est possible d’accéder aussi aux applications avec le bouton physique situé en dessous du microphone.

Ce que l’on peut reprocher à la Gear S2, et à cette version de Tizen adaptée aux écrans circulaires et à l’utilisation du cadran rotatif, c’est que c’est un peu fouillis et qu’il faut clairement un temps d’adaptation pour maitriser tous les rouages de ce nouveau système. L’interface est en tout cas fluide et efficace et on sent qu’on a finalement une véritable montre intelligente à notre poignet, notamment lorsqu’elle détecte qu’elle n’est pas portée, ou qu’elle est posée, et se met automatiquement en état de veille.

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Tizen vs Android Wear

Les différences avec Android Wear sont nombreuses. Cette année, on a vraiment l’impression que Tizen pour montre connecté offre une réelle alternative à Android Wear, avec des interactions beaucoup plus marquées avec l’utilisateur.

Avec Android Wear, on fait régulièrement la réflexion suivante : « c’est un réceptacle de notifications ». Et on est souvent un peu déçu par le produit qu’on a à testé, puisque toutes les montres Android Wear se ressemblent logiciellement parlant. Alors effectivement, un peu de changement ne fait pas de mal, ce qui joue peut-être sur notre engouement au sujet de la S2, mais on est bien obligé d’admettre aussi qu’elle est nettement plus complète.

« On sent qu’on a finalement une véritable montre intelligente à notre poignet »

D’abord, les notifications sont reçues de la même manière, et leur gestion via l’application Gear est très simple. Ensuite, il est possible d’effectuer plus d’actions depuis la montre, comme afficher un clavier complet pour écrire un SMS (bon d’accord, ce n’est pas le plus aisé à maitriser), ce qui réduit la nécessité de sortir le smartphone de sa poche.

L’accès aux applications est également plus simple que sur Android Wear, avec un accès possible en peu d’interactions alors qu’il faut aller les chercher sur un écran spécifique via Android Wear. On a donc le sentiment qu’on a plus tendance à s’en servir ici, notamment parce que la couronne rotative permet d’aller vite, comme pour la navigation dans le carnet de contacts. Le plus impressionnant, c’est d’ailleurs Here Maps, où l’on peut déjà accéder à sa position grâce au GPS intégré à la montre (version 3G ou relié au téléphone sur cette version), mais en plus zoomer et dézoomer sur l’écran grâce à la couronne rotative. Franchement génial.

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Si l’on doit faire un pari sur l’avenir, on note par contre que l’offre applicative risque d’être plus restreinte sur Tizen bien que l’intégration des applications actuelles soit plus poussée. Toutefois, pour rassurer ses utilisateurs, Samsung a annoncé de premiers partenariats logiciels intéressants (Nike+ Running, Twitter Trends, Line, Yelp for Gear, Volkswagen, SmartThings, Kevo by UniKey, Voxer).

Bref, ce sera comme souvent une question de sensibilité pour déterminer quel OS nous convient le mieux, mais on est charmé par cette adaptation de Tizen.

 

Autonomie

En plus de cela, la Samsung Gear S2 possède une autonomie meilleure que ce que l’on a pu voir sur des montres Android Wear. L’interface logicielle intègre beaucoup de noir, et comme le savez, la technologie AMOLED de l’écran permet de ne pas allumer les pixels concernés par cette couleur, jouant favorablement sur l’autonomie.

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On peut donc tenir deux à trois jours avec la montre sans trop forcer, et le réglage de la luminosité permettra encore d’épargner quelques heures de charge à la S2. En situation réelle, on a noté environ 35% de perte d’autonomie toutes les 24 heures. En l’ayant rechargée durant la nuit et mise au poignet le matin même, on est donc sur les bases de trois jours sans recharge. Et cela s’est confirmé sur notre semaine d’essai, où seules deux recharges ont été nécessaires.

 

Prix et disponibilité

La Samsung Gear S2 est désormais disponible en précommande à 349 euros pour le modèle de base, et à 379 euros pour le modèle « classique ». Samsung propose une offre de précommande jusqu’au 29 octobre inclus permettant de recevoir un casque Level U d’une valeur de 79 euros.

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Note finale du test
9 /10
Avec sa Gear S2, Samsung cumule deux nouveautés : le passage à un écran circulaire qui rend l'objet plus "discret", et une nouvelle version de Tizen adaptée à l'usage d'une couronne rotative. Ce combo permet à la montre du constructeur coréen de se démarquer clairement de tout ce que peut faire la concurrence, et on a le sentiment de se rapprocher de ce que l'on attend en définitif d'un tel appareil.

Samsung n'a pas lésiné sur la qualité des matériaux utilisés, et on sent bien qu'il cherche à redorer son blason - que ce soit sur mobiles ou montres - depuis quelque temps. Le boitier est d'excellente facture, tout comme la couronne rotative.

Côté usages, la couronne permet maintenant trois utilisations de la montre : par la voix, par le tactile, ou par le déplacement grâce à la rotation. Un outil de plus destiné à la facilité d'utilisation, et qui permet au moins de se lasser moins vite d'un tel objet. On gagne en rapidité, même s'il faut un petit temps pour maîtriser cette interface fluide mais chargée.

Android Wear a bel et bien un nouveau concurrent.

Points positifs de la Notre Verdict

  • Une couronne rotative utile

  • Ecran très lumineux et lisible

  • Une bonne autonomie

  • Qualité de fabrication

  • Nouvelle approche de la montre connectée

Points négatifs de la Notre Verdict

  • Système d'attache du bracelet au boîtier

  • Une interface parfois fouillie/chargée

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