Test du Sony du INZONE H9 II : un casque premium et pensé pour les FPS

Le casque gamer Sony INZONE H9 II est le nouveau fleuron de la gamme gaming du constructeur nippon. Développé en collaboration avec l’équipe Fnatic, il pioche également ses atouts du côté du WH-1000XM6 dont il récupère les transducteurs de 30 mm. Réellement taillé et conçu pour le FPS compétitif, Sony lui a même adjoint des égaliseurs spécifiquement calibrés pour ces titres.

Ce nouveau modèle conserve la patte esthétique si chère à la gamme INZONE, mais profite d’une refonte complète de son design et de son ergonomie. Plus léger, il intègre désormais un microphone amovible doté d’une réduction de bruit par IA. Une entrée jack analogique vient aussi compléter la double connectivité sans fil déjà présente sur le H9 premier du nom.

Autant de nouveautés qui font logiquement grimper la facture puisque le Sony INZONE H9 II est proposé au prix conseillé de 350 euros, soit 50 euros de plus que son prédécesseur.

Fiche technique

Un casque léger et au design soigné

Sony a toujours su offrir un design très distinctif aux casques de sa gamme INZONE. Le H9 de deuxième génération ne fait pas exception. Il se démarque d’ailleurs nettement du modèle présenté il y a trois ans et arbore une construction unique et particulièrement réussie.

Cela commence par l’arceau, totalement retravaillé. Sony passe ici à un arceau suspendu, composé d’une tige principale recouverte d’un tissu tressé. Le bandeau suspendu (mais pas élastique) est composé de tissu rembourré et d’un revêtement synthétique. Il coulisse sur la tige et se verrouille en place grâce à un système de blocage bien pensé et très satisfaisant.

Les oreillettes, tout en rondeur, pivotent à 180° autour de l’axe de l’arceau afin d’assurer un positionnement parfait autour des oreilles. Cela permet par ailleurs de déposer le casque confortablement autour du cou. Elles profitent par ailleurs d’un léger débattement sur l’axe opposé pour, là encore, s’ajuster à la morphologie de l’utilisateur.

Si la base de l’arceau, ainsi que le bandeau crânien, arborent le logo de la gamme INZONE, les oreillettes sont quant à elles vierges de toute décoration. Elles sont entièrement construites en plastique noir mat qui a la fâcheuse tendance à récupérer toutes les traces de doigts et à se révéler sensible aux griffures. Un choix qui n’est pas forcément judicieux de la part de Sony.

Les coussinets, bien rembourrés, s’accompagnent d’un revêtement hybride qui mélange le tissu et un similicuir sur la partie intérieure. Une fois le INZONE H9 II vissé sur la tête, on apprécie son confort et sa légèreté (260 g sans micro). Il s’adapte sans difficulté à toutes les morphologies et reste confortable, même après plusieurs heures de jeu.

Du côté des contrôles, c’est l’opulence. À droite, le bouton d’alimentation s’accompagne d’un autre bouton dédié aux contrôles Bluetooth. On y trouve également deux autres boutons permettant d’ajuster la balance entre la sortie jeu et la sortie chat.

Sur l’autre oreillette, c’est une molette crantée qui trône au même endroit pour ajuster le volume de sortie du casque. Elle s’accompagne d’un bouton de contrôle de la réduction de bruit et d’un autre, positionné en haut, permettant de couper la captation du microphone. Ainsi, il m’aura fallu plusieurs jours d’utilisation avant que je sois capable de tous les distinguer et de ne pas avoir à retirer le casque pour l’allumer ou contrôler le Bluetooth…

La connectique est elle aussi reléguée sur l’oreillette gauche avec un port USB C dédié à la charge et une entrée jack (une nouveauté sur ce modèle) qui autorise une utilisation filaire du H9 II. La prise jack dédiée au microphone s’installe aussi sur cette oreillette, un peu plus en avant.

Celui-ci étonne par la longueur presque démesurée de sa tige et en comparaison de la plupart des casques de jeu passés entre nos mains. En réalité, il se rapproche d’un modèle dédié au broadcast puisque sa capsule est destinée à être positionnée devant la bouche plutôt que sur le côté. Celle-ci est par ailleurs complétée d’une discrète bonnette et d’une LED d’indication d’état.

Un casque très connecté, mais peu endurant

En plus de son design réussi, l’INZONE H9 II s’offre de généreuses options de connexion. À commencer par une liaison sans fil dédiée, grâce à l’adaptateur fourni. Celui-ci se dote d’un port USB C et d’un format asymétrique pour ne pas encombrer les ports voisins. Un commutateur permet par ailleurs de basculer entre le mode PC et le mode console. La liaison 2,4 GHz s’est montrée très performante durant notre essai, avec une portée particulièrement généreuse et aucune coupure.

S’ajoute à cela une connectivité Bluetooth 5.3, qui rend le casque compatible avec la plupart des appareils mobiles. Surtout, les deux sans-fil fonctionnent en simultané, permettant ainsi de profiter du son d’un jeu tout en utilisant un mobile ou une autre plateforme pour le chat vocal. Enfin, l’INZONE peut aussi être utilisé en filaire (via son entrée jack). Il est néanmoins recommandé d’allumer le casque pour profiter de l’égaliseur interne, de l’ANC ou encore du microphone.

L’autonomie du casque est l’un de ses principaux défauts. En effet, Sony promet jusqu’à 30 heures loin d’une prise de courant lorsque la réduction de bruit est désactivée. On est loin de ce que certains concurrents peuvent proposer. Durant nos tests, avec un usage mixte avec l’ANC activée en fonction des situations, nous dépassons aisément les 20 heures d’utilisation continue. À noter que le casque dispose d’une fonctionnalité de charge rapide permettant de récupérer une heure d’autonomie en seulement 5 minutes de charge.

Très loin du WH-1000XM6

Sur le papier, l’INZONE H9 II est débordant de promesses, pour la simple et bonne raison qu’il est équipé des mêmes transducteurs que le fameux WH-1000XM6. Malgré cela, et par son orientation gaming, le H9 II propose un rendu sonore bien différent de son très proche cousin.

Passons rapidement sur l’écoute musicale, qui semble avoir été mise de côté par Sony au moment de l’élaboration du H9 II. Le casque ne brille tout simplement pas par son rendu sonore dans cet exercice dans lequel l’on peine à profiter de la palette d’instruments que proposent certains morceaux. Tout parait un peu trop sombre et mou, avec une emphase à mi-chemin entre les basses et les mediums qui ne fait pas honneur à nos morceaux préférés.

Les choses sont volontairement bien meilleures en jeu, tout particulièrement sur les FPS ou les RPG. J’ai notamment pu profiter de la sortie de Battlefield 6 pour mettre le casque à l’épreuve dans des environnements sonores très chargés et agressifs. Les transducteurs s’en sortent à merveille en permettant aux sons d’explosions ou de tir de prendre l’ampleur nécessaire à l’immersion. La localisation des sons ne pose d’ailleurs aucun problème et permet ainsi d’être parfaitement alerte dans toutes les situations.

L’activation de la spatialisation, disponible aussi bien sur PC que sur PlayStation, aide à augmenter virtuellement l’ampleur de la scène sonore. Sans être révolutionnaire, cette fonctionnalité a le mérite d’être très efficace sur les RPG, sans trop dénaturer la bande-son de ces titres. Pour un usage purement FPS, on recommandera de conserver le casque en stéréo.

Comme d’autres concurrents, le H9 II intègre une réduction de bruit active qui se montre très efficace pour atténuer les sons ambiants continus tels que la ventilation d’un PC. Dans mon cas, j’en ai surtout profité pour atténuer le bruit de mon imprimante 3D, située quelques mètres derrière moi. L’ANC s’est montrée très convaincante et est l’une des meilleures du marché pour un casque de jeu.

Le microphone est lui aussi très efficace et assure une captation vraiment claire de la voix tout en atténuant fortement les sons ambiants indésirables. Réellement efficace pour supprimer les murmures à proximité, il devrait donc être réellement à l’aise en compétition. Le bruit de la fameuse imprimante 3D évoquée plus haut est lui aussi supprimé de la captation sans difficulté, de même que celui d’un aspirateur positionné à seulement un mètre.

Des réglages complets, accessibles aussi sur mobile.

La configuration du casque s’effectue à l’aide de l’application INZONE Hub disponible uniquement sur PC. En plus de l’égaliseur à 10 bandes, nous accédons à la gestion de la réduction de bruit ainsi que du microphone. Le Hub est aussi mis à contribution pour profiter du son spatial qui ne peut être activé qu’au travers de cette application (ou directement depuis une console Sony).

L’interface est très simple d’utilisation et permet un accès rapide à toutes les fonctionnalités du casque. À noter que sur PC, l’application doit impérativement être lancée pour profiter de toutes ses fonctionnalités et notamment de l’égaliseur. Les réglages peuvent par ailleurs être associés à un jeu ou une application pour assurer une bascule transparente en fonction des situations.

Les joueurs console et, plus globalement, les utilisateurs sur mobile, profitent quant à eux de l’application Sound Connect (la même que le XM6). Cette dernière offre aussi un accès à la plupart des fonctionnalités du casque, tout en permettant de stocker les paramètres d’égalisation directement dans la mémoire interne de ce dernier.

Prix et disponibilité du casque Sony INZONE H9 II

Le casque Sony INZONE H9 II est disponible au prix conseillé de 350 euros.