Tesla se défend : non, l’entreprise n’aurait pas caché ces graves problèmes de suspensions

 

Quelques jours après la publication d'une enquête de Reuters dénonçant des problèmes répétés de suspensions chez Tesla et, surtout, leur volonté de cacher la vérité à leurs clients, la marque dément par le biais d'une publication sur X (ex-Twitter). Voici ce que la marque reproche à l'article.

Tesla Model 3 (2024) // Source : Robin Wyck pour Frandroid

Le 20 décembre dernier, Reuters a publié une longue enquête sur la fiabilité des Tesla. Dans cet article, le média avance que les voitures électriques de la marque américaine connaissent des problèmes répétés de casse de suspensions et de défauts de direction.

Pire encore, la marque aurait, d’après l’article, sciemment menti aux clients en avançant que ces casses étaient dues à une mauvaise utilisation du véhicule ou d’un accident antérieur, dans le but de ne pas prendre en charge les réparations sous garantie. Un article que nous avons décidé de relayer, mais qui n’a pas du tout plu à Tesla, qui s’en explique dans une publication sur X (ex-Twitter, propriété d’Elon Musk). Voici ce que la marque répond.

Des informations « incomplètes et manifestement incorrectes »

Tesla n’y va pas avec le dos de la cuillère : un titre « extrêmement trompeur », des informations « incomplètes et manifestement incorrectes » et un article, plus généralement, « absurde » et « non factuel ». Mais qu’est-ce que la marque reproche au juste à Reuters ?

Ce qu’elle n’a pas du tout aimé, c’est la prépondérance des témoignages d’utilisateurs. Une manière unilatérale d’aborder les choses qui, d’après la marque, « donne une image fausse et trompeuse de Tesla ». Quant à l’accusation de vouloir accuser à tort les propriétaires, la marque se défend, argumentant qu’elle « a payé la plupart des 120 000 réparations de véhicules sous garantie ».

Tesla Model Y

Tesla préfère mettre en avant deux points. Le premier, c’est la facilité des entretiens de ses voitures électriques ; d’après elle, 90 % des problèmes sont résolus « sans même la présence du client – ​​soit via des mises à jour en direct, soit avec un service mobile au domicile ou sur le lieu de travail du client ».

Le second, c’est la fidélisation de sa clientèle. Bien qu’elle n’avance aucun chiffre, la marque américaine est formelle : « pour chaque client mécontent, il y en a des centaines d’autres qui sont ravis de leur Tesla et désireux de renouveler leur activité. Les chiffres ne mentent pas en termes de ventes répétées et de satisfaction des clients ».

Il est vrai que selon une récente enquête, les clients Tesla sont bien plus fidèles que les clients des autres marques.

Avant de conclure : « nos principes sont les mêmes depuis le début : fabriquer les voitures les plus sûres au monde, les plus faciles à entretenir, tout en accélérant la transition mondiale vers une énergie durable ».

Où est la vérité ?

Évidemment, dans ce genre d’exercices, la marque se doit de se montrer sous son meilleur jour. Certains éléments sont inattaquables : la facilité des entretiens est une réalité pour tous les possesseurs de Tesla, et nous en avons déjà parlé. De même, les critiques sur le nombre de témoignages individuels, qui s’apparentent plus à du sensationnalisme, sont fondés ; c’est d’ailleurs pourquoi nous ne les avons pas repris dans notre article.

Le média américain Electrek a, en parallèle, rappelé dans un article que Reuters s’est déjà fait épingler pour des pratiques journalistiques douteuses à propos de Tesla.

Tesla Model 3 (2024) // Source : Robin Wyck pour Frandroid

Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que la marque ne remet jamais en cause la faiblesse des pièces incriminées. Cependant, lorsque Tesla indique qu’elle « a payé la plupart des 120 000 réparations de véhicules sous garantie », il est important de préciser que cela ne concerne que les bras de suspensions (aft-links). Aucune mention n’est faite des deux autres composants nommés dans l’enquête, à savoir les bras de commande (control arms) et les arbres de transmission (half shafts).

Enfin, Tesla reprend un article Yahoo Auto indiquant que le constructeur américain est la marque de luxe la moins chère à entretenir. Mais lorsqu’on regarde l’étude complète, il s’avère que les voitures Tesla sont les moins chères à entretenir, même en les comparant aux constructeurs populaires. Dans le détail, la Tesla Model 3 est la voiture qui coûte le moins cher à réparer. Et les Tesla Model S et Model X, les voitures les moins chères à réparer relativement à leur valeur.


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