Moins de 48h après l’offre d’un consortium néerlandais dirigé par un vétéran de l’industrie du cycle, Brian Mogensen, ce dernier s’est finalement rétracté et ne reprendra pas VanMoof, dont la situation reste en suspens. Mais un nouvel acteur, turc cette fois-ci, se serait positionné sur le dossier.
Décidément, les rebondissements autour de l’affaire VanMoof sont multiples et presque quotidiens. Il ne se passe presque pas un jour sans qu’un nouvel élément vienne chambouler cette triste affaire. Pour rappel, cette entreprise néerlandaise spécialisée dans les vélos électriques connectés est en faillite depuis le 17 juillet dernier.
Les 700 employés et les dizaines et dizaines de milliers de clients sont depuis dans l’attente d’un dénouement pour connaître leur sort. Évidemment, on s’attendait à diverses offres de rachat. Il y en a eu, mais elles ont toutes capoté : Micromobility et Lavoie (filiale de McLaren Applied), dans un premier temps… suivi d’un troisième échec tout récemment.
Un pas en avant, trois pas en arrière
En effet, un vétéran du groupe Accell, en la personne de Brian Mogensen, était à la tête d’un consortium néerlandais pour formuler une offre de rachat. Problème : moins de 48h après, ladite offre s’est déjà volatilisée. « Il y a trop de problèmes avec cette société », a admis M. Mogensen à Cycling Electric.
Voilà de nouveau VanMoof dans la panade… à moins qu’un nouveau groupe arrive à la rescousse pour le sauver de cette situation. Et ce serait justement le cas, puisque l’entreprise turque BinBin, filiale de 1000 Yatirimlar Holding spécialisée dans les offres de transport électrique partagé, aurait suscité un intérêt.
Il convient néanmoins d’accueillir ceci avec grande prudence. Nous avons en effet contacté Jan Padberg, l’administrateur qui chapeaute le processus de faillite de VanMoof aux Pays-Bas, qui nous a indiqué : « J’ai bien peur que tout ceci ne soit qu’une rumeur. Nous n’avons pas reçu d’offre de leur part ».
En théorie et en se basant sur les propos de M. Padberg, aucune nouvelle offre de reprise formelle a donc été adressée à VanMoof. Le problème, c’est que la course contre-la-montre devient de plus en plus délicate.
Une dette colossale
Selon le média Bright, l’Agence d’assurance des employés (Uitvoeringsinstituut werknemersverzekeringen, UWV) serait en mesure de payer les employés de VanMoof jusqu’au 30 août maximum. Après cette échéance, cette protection sociale disparaîtra et plus aucun salaire ne leur sera versé.
Le 22 août, le journal financier FD – c’est lui qui avait mis au jour les difficultés financières de VanMoof en janvier 2023 – a révélé que la dette de la firme s’élevait à 144 millions d’euros au moment où la faillite a été déclarée. Cette affaire est sans aucun doute un bourbier financier pour tout repreneur qui souhaite se positionner sur le dossier.
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