Orange couvre Paris en 4G et vise les 40 % de la population couverte en fin d’année

 

La rentrée est propice aux nouveautés, aux annonces voire aux petites piques entre camarades de classe et aux effets de manche. Orange, le premier opérateur hexagonal, annonce aujourd’hui la couverture de l’ensemble de Paris et de la majorité des communes d’Île de France, et se targue d’investir le premier la capitale.

Orange

L’été a été, pour Orange, une période délicate marquée par un litige financier qui s’est soldé par un redressement fiscal propre à faire bondir : plus de deux milliards d’euros versés ces deux derniers mois, voilà de quoi freiner les ardeurs de l’opérateur. Et pourtant, son PDG Stéphane Richard préfère botter en touche, renvoyant plutôt aux investissements pratiqués par Orange pour damer le pion à ses concurrents : à Paris, l’ensemble des arrondissements est aujourd’hui couvert en 4G, tout comme 37 villes d’Ile-de-France. Parmi elles, on peut noter Saint-Mandé, Evry sur Seine, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Clichy, Saint-Ouen ou Montrouge. D’autres agglomérations majeures en France bénéficient également d’antennes 4G actives dès ce jour, dont notamment Besançon, Caen, Boulogne-sur-Mer, Brest, Cavaillon et Tarbes. Au total, ce seront 70 agglomérations françaises qui seront couvertes en 4G d’ici la fin septembre, soit plus de 500 villes réparties dans l’Hexagone… ou presque. Voyez vous-mêmes, la région Centre ou la Corse sont encore délaissées par les antennes d’Orange, qui ne promettent rien de moins que des débits montant à 150 Mbps (115 Mbps chez la concurrence).

4G Orange

Orange bande ses muscles

Si Orange insiste tant sur le nombre de villes qu’il couvrira d’ici la fin de l’année, c’est bien parce que la décision de l’ARCEP, qui autorise Bouygues Telecom à refarmer ses antennes 1800 MHz 2G  afin de les utiliser pour déployer son réseau 4G à partir du 1er octobre, lui reste en travers de la gorge. « Orange a fait plus de trois millions d’euros pour la 4G, mais il y a un manque d’équité. Sur cette même bande de fréquences, il n’y a pas d’égalité entre les opérateurs, et je dénonce cette inégalité scandaleuse« , lâche Stéphane Richard. Rappelons qu’au 1er octobre, Bouygues Telecom a annoncé la couverture d’une centaine de villes françaises, c’est à dire environ 40 % de la population. Chez Orange, alors que le taux de couverture en fin d’année devait être sensiblement équivalent, on annonce une très probable avance sur les objectifs définis pour 2013 : « on sera à au moins 40 % de la population couverte« , assure Stéphane Richard.

L’opérateur joue la quantité, mais assure en outre maîtriser la qualité – à demi-mot, et plus encore, Orange tacle les autres opérateurs. Tout y passe : la mutualisation des réseaux chez SFR et Bouygues Telecom, alors qu’Orange n’a pas « envie de partager ses efforts avec d’autres« , du moins pas pour le moment, mais aussi les antennes utilisées. Quand Bouygues Telecom met à profit le refarming de ses antennes 2G (1800 MHz), et Free Mobile vient d’accepter de mener la même politique, Orange mise sur d’autres bandes de fréquences : des antennes 2,6 GHz à spectre large, et d’autres en 800 MHz « capables de rentrer profondément dans les bâtiments« , mais aussi sur la qualité du réseau fixe qui relie les points mobiles les un aux autres, lui-même équipé en fibre optique à 100 %. Autrement dit, Orange laisse entendre que la qualité du réseau de ses concurrents ne serait pas à la hauteur. C’est bien simple, Stéphane Richard lance sans sourciller : « on a la meilleure 4G en termes de disponibilité et de débit« .

Des forfaits 4G dès 30,99 euros par mois

Orange ne devrait toutefois pas différer de ses concurrents sur les points qui intéresseront principalement ses abonnés : l’arrivée de la 4G s’accompagne d’augmentations tarifaires à peu près équivalentes à celles de ses concurrents (environ 10 euros par mois) et sera réservée à l’offre classique de la marque, tandis que Sosh est appelé à se contenter du réseau H+ actuellement disponible. Une bonne manière de renflouer les caisses de l’opérateurs après ses récents démêlés fiscaux et ses investissements massifs dans les infrastructures réseau.

Les offres Origami Play 4G/H+ démarrent en ce sens à 30,99 euros par mois pour toute souscription avant le 31 décembre prochain avec un engagement de 12 mois et sans subvention de smartphone (avec 2 Go de data), pour monter jusqu’à 45,99 euros pour 4 Go d’Internet. Les Origami Jet 4G/H+ aM, aux USA et au Canada, et 50 Mo d’Internet. Des services devraient également débarquer, assurant une valeur ajoutée certaine aux offres de l’opérateur, tel l’accès en exclusivité sur mobile aux matches de la Ligue 1.


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