Windows 7 compressé à quelques Mo : inutile mais on adore quand même

 
Un développeur vient de réduire Windows 7 à 69 mégaoctets. C’est brillant, c’est absurde, et ça ne sert strictement à rien.

Xenopanther (son pseudo sur X) a publié la liste complète des fichiers de son système radicalement allégé. Il a obtenu un Windows 7 qui démarre, certes, mais qui ne fait… presque rien.

69 Mo, c’est quoi concrètement ?

Pour contextualiser : Windows 7 complet pèse environ 16 Go installé. Xenopanther l’a donc réduit à 0,4 % de sa taille d’origine.

69 Mo, c’est moins lourd qu’une photo au format RAW avec un appareil photo.

La technique ? Du « stripping » hardcore : supprimer absolument tout ce qui n’est pas critique pour que le noyau Windows démarre. Les bibliothèques système ? Poubelle. Les pilotes ? À la trappe. L’interface graphique complète ? On garde le strict minimum.

Le système arrive effectivement jusqu’au bureau Windows 7. Techniquement, c’est une prouesse. Pratiquement ? Lisez la suite.

Le problème : ça ne fait RIEN

Xenopanther l’admet lui-même : cette version est une démonstration de faisabilité, pas un système utilisable. Et c’est un euphémisme.

Concrètement, que manque-t-il ? Les boîtes de dialogue Windows. Les commandes système courantes. Les bibliothèques dont 99 % des programmes ont besoin pour fonctionner. Presque aucune application ne se lance.

Seules quelques applications en ligne de commande ultra-basiques fonctionnent, celles qui n’ont besoin que du noyau Windows pur. Vous voulez ouvrir le Bloc-notes ? Non. Lancer Chrome ? Évidemment non. Installer un pilote d’imprimante ? Vous plaisantez.

Détail amusant : le système de vérification d’activation Windows fonctionne toujours. Microsoft a tellement blindé son système d’activation qu’il survit même à un stripping radical.

Mais attendez… à quoi ça sert alors ?

Bonne question. Pour Monsieur-tout-le-monde : à strictement rien. Vous n’allez pas utiliser ce Windows 7 zombifié sur votre PC principal.

Il existe des cas d’usage réels pour des systèmes ultra-légers :

Les machines virtuelles : quand vous virtualisez des dizaines de Windows sur un serveur, chaque mégaoctet compte. Moins de RAM consommée, moins de stockage, démarrage plus rapide.

Les conteneurs Docker : même logique. Un conteneur Windows qui pèse 69 Mo au lieu de 16 Go, ça change radicalement la donne pour le déploiement et la scalabilité.

Les systèmes embarqués : certains équipements industriels ont besoin d’un Windows minimal pour faire tourner une application spécifique.

D’ailleurs, Microsoft lui-même a exploré cette voie avec Nano Server, une version ultra-allégée de Windows Server. Première version : 400 Mo. Version optimisée pour conteneurs : moins de 300 Mo. C’est toujours 4x plus lourd que le bidouillage de Xenopanther, mais c’est fonctionnel.

L’obsession du stripping Windows

Cette pratique n’a rien de nouveau. Depuis des années, des développeurs rivalisent pour créer le Windows le plus minimaliste possible.

Pourquoi ? Parce que Windows est historiquement considéré comme obèse. Des dizaines de Go pour un système d’exploitation, ça fait rager les puristes. Alors ils prouvent qu’on peut faire infiniment plus léger.

Windows 7 est obsolète depuis 2020. Plus de mises à jour de sécurité, plus de support officiel. Xenopanther a donc passé des heures à optimiser un système que plus personne ne devrait utiliser.

Mais c’est justement ça qui rend la démarche sympathique : c’est de la performance technique pure, sans considération commerciale. Juste pour voir jusqu’où on peut aller.

Notez qu’il existe des projets comme NTDEV et Tiny11 qui proposent des installations Windows 11 simplifiées. Elles, elles sont pour le coup utilisables.


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