
Daniel Rotar, créateur YouTube, s’apprêtait à embarquer sur un vol quand la batterie de son Galaxy Ring a gonflé sur son doigt. Impossible de retirer l’appareil sans aide médicale.
Pour aller plus loin
« Je ne peux plus l’enlever » : la batterie d’une Galaxy Ring enfle pendant qu’elle est portée
L’incident, très relayé sur X avec photos à l’appui, relance les questions sur la sécurité des batteries lithium-ion dans des objets aussi compacts et portés en permanence. Samsung qualifie le cas d’« extrêmement rare », mais plusieurs utilisateurs rapportent des problèmes inquiétants.
Un incident qui aurait pu tourner plus mal
Le 30 septembre, Daniel Rotar partage sur X des images montrant son Galaxy Ring visiblement déformé, la coque intérieure se décollant sous la pression de la batterie gonflée. « Je ne peux pas l’enlever et ça me fait mal », écrit-il depuis l’aéroport. Le personnel refuse l’embarquement en raison de la présence d’une batterie lithium-ion défectueuse, danger potentiel en cabine.

Direction l’hôpital où le personnel médical utilise de la glace pour réduire le gonflement du doigt et du lubrifiant médical pour extraire l’appareil.
Les tentatives précédentes avec du savon et de la crème pour les mains à l’aéroport ont empiré la situation. Les photos post-retrait montrent des composants internes visiblement déformés, dont la batterie.

Samsung a contacté rapidement l’utilisateur et a publié une communication : « La sécurité de nos clients est notre priorité absolue. Il s’agit d’un cas extrêmement rare ». L’entreprise a récupéré dans la foulée l’appareil pour analyse, remboursé les frais d’hôtel de Daniel et pris en charge son voyage de retour. Une gestion de crise efficace, mais qui n’explique pas l’origine du problème.


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Des signalements multiples
L’incident de Daniel n’est pas isolé concernant les batteries du Galaxy Ring. Depuis plusieurs mois, Reddit et les forums officiels Samsung regorgent de témoignages d’utilisateurs constatant une dégradation brutale de l’autonomie : de sept jours annoncés à moins de deux jours, voire quelques heures dans certains cas.
Daniel Rotar lui-même signale que sa bague, reçue en janvier, ne tenait plus qu’un jour et demi avant l’incident. La batterie était complètement déchargée au moment du gonflement. Samsung propose des remplacements gratuits sous garantie, mais certains utilisateurs rapportent que les appareils de remplacement développent les mêmes symptômes.
La question des pièces de rechange pose problème : Samsung aurait parfois préféré rembourser intégralement plutôt que réparer, invoquant un manque de composants disponibles. Ce type de réponse suggère soit des difficultés d’approvisionnement, soit une reconnaissance tacite d’un défaut de conception nécessitant une révision complète.
Les causes possibles selon l’utilisateur
Daniel Rotar avance plusieurs hypothèses : la chaleur intense d’Hawaï où il assistait au Snapdragon Summit, l’exposition à l’eau salée, les multiples vols, ou une batterie défectueuse dès l’origine. L’eau salée semble la piste la plus crédible. Le Galaxy Ring affiche une certification IP68 et une résistance 10 ATM, mais ces normes ne couvrent que l’eau douce. L’eau salée corrode les composants différemment.
La conception même du Ring pose question : la batterie lithium-ion se loge dans un volume minuscule, avec peu d’espace pour gérer la dilatation thermique ou les défaillances. Contrairement à un smartphone qu’on peut éteindre et éloigner, une bague reste au doigt en permanence, exposée aux variations de température corporelle, à l’humidité, aux chocs du quotidien.
Le format en anneau présente un défi mécanique : la batterie gonfle vers l’intérieur, resserrant l’appareil sur le doigt au lieu de se déformer vers l’extérieur.
La sécurité des wearables questionnée
Les batteries lithium-ion gonflent quand elles surchauffent ou vieillissent mal, piégeant gaz et chaleur à l’intérieur. Le phénomène touche tous les appareils électroniques : smartphones, laptops, écouteurs sans fil.
Sur un smartphone ou un ordinateur, une batterie gonflée reste détectable visuellement et l’appareil peut être mis hors service immédiatement. Sur une bague de quelques grammes portée 24/7, les signaux d’alerte sont différents : dégradation progressive de l’autonomie, légère sensation d’échauffement facilement attribuable à la température corporelle.
Certains utilisateurs suggèrent que la batterie devrait pouvoir être retirée de l’extérieur en cas d’urgence. Techniquement complexe sur un objet aussi miniaturisé et censé résister à l’eau, mais la suggestion soulève une vraie question : à quel point la quête de miniaturisation sacrifie-t-elle la sécurité utilisateur ?
« Je ne porterai plus jamais de bague connectée », conclut Daniel Rotar après son passage aux urgences. Une déclaration compréhensible après avoir vécu un scénario cauchemardesque où une bague connectée utile pour la santé devient lui-même un danger médical.
Le Galaxy Ring reste un produit récent. Les premiers mois d’un wearable montrent souvent des problèmes de fiabilité que les tests en laboratoire n’avaient pas anticipés. Samsung collecte actuellement les données terrain, mais les utilisateurs servent de facto de beta-testeurs grandeur nature.
Pour aller plus loin
Bagues connectées : quels sont les meilleurs modèles testés par la rédaction ?
Il faut dire que la question dépasse Samsung : Oura, concurrent historique sur les bagues connectées, utilise aussi des batteries lithium-ion miniatures. RingConn, Ultrahuman et les autres acteurs du marché font face aux mêmes contraintes physiques. Aucun n’a encore trouvé de solution miracle pour concilier autonomie, taille réduite et sécurité absolue.
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