Fortement populaire aux États-Unis et chez les athlètes, la marque Whoop ne parlera pas à grand monde en France. Mathieu van der Poel, Renaud Lavillenie, Kevin Durant, Léon Marchand… Mais quel est donc cet étrange bout de tissu noir au poignet de ces grands noms du sport ?
Si ce bracelet connecté enregistre les mêmes métriques que n’importe quel tracker d’activité, son approche du produit, de l’application et du business model le démarque du reste. Orienté récupération et suivi sportif, le bracelet Whoop 4.0 ne possède par exemple pas d’écran et demande une trentaine d’euros par mois pour fonctionner. Bref, Whoop ne fait pas comme tous les autres.
Nous portons le Whoop 4.0 jours et nuits depuis 5 mois. Voici notre test et avis complet.
Fiche technique
Modèle | Whoop 4.0 |
---|---|
Dimensions | 40 mm x 25 mm x 10 mm |
Poids | 28 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Non |
Indice de protection | IP68 |
Fiche produit |
Le bracelet utilisé pour ce test a été acheté
Un design discret, sans écran et avec un rare avantage
Le Whoop 4.0 fait figure d’exception dans le paysage des bracelets connectés, en tout cas en 2024. Le bracelet ne comporte en effet aucun écran. Seule une discrète LED indique la batterie restante. Ce n’est d’ailleurs pas sans nous rappeler l’un des pionniers des wearables, Jawbone — tu me manques, reviens.
Second élément de différenciation : le Whoop 4.0 peut être porté de plusieurs manières, c’est-à-dire sur différentes parties du corps.
Le produit brut est un petit rectangle de plastique noir d’environ 4 x 2,5 x 1 cm. La partie supérieure est lisse, sans écran, tandis que la surface inférieure embarque les habituels capteurs pour la fréquence cardiaque et les autres métriques.
Dénudé de son bracelet en tissu, le Whoop 4.0 ne pèse que 15 grammes. Il suffit ensuite de l’insérer dans un des accessoires pour le porter :
- au poignet : c’est l’approche classique, comme n’importe quel bracelet ou montre connectée ;
- au biceps : pour ceux qui veulent plus de discrétion ou des mesures plus précises — ou les deux ;
- dans des vêtements compatibles : hauts de compression, shorts, leggings, boxer, soutien-gorge…
Whoop ne s’arrête pas là et propose tout un tas de coloris pour ses systèmes d’accroches. Cette polyvalence de port est une force majeure du produit.
Si l’option classique du bracelet permet de montrer à tout le monde que vous prenez soin de vous (bon, surtout aux États-Unis), nous avons préféré débourser 45 euros supplémentaires pour le bandeau biceps, bien plus discret au quotidien. Eh oui, seul le Whoop 4.0 et son bracelet poignet sont livrés à la commande.
Le bracelet et le bandeau biceps se verrouillent de la même manière : le Whoop 4.0 se glisse dans un côté du tissu et se clipse de l’autre. Il faut ensuite glisser le tout à son poignet ou au biceps puis refermer le clapet pour verrouiller l’ensemble — en faisant attention au sens, le logo Whoop à l’intérieur comme moyen mnémotechnique.
La manipulation demande un rapide temps d’adaptation et, si le tissu est un brin élastique, il ne faut pas hésiter à serrer ou desserrer le bracelet. Nous avons par exemple l’habitude de le resserrer avant une séance de sport pour améliorer le maintien et donc par extension la fiabilité de la mesure de la fréquence cardiaque.
Ceux qui se demandent où est le port USB-C pour la recharge peuvent le chercher longtemps : le Whoop 4.0 s’appuie uniquement sur la charge par induction. Une petite batterie externe très bien pensée permet effectivement de recharger le bracelet sans l’enlever du poignet ou du biceps.
Une utilisation on ne peut plus simple
Le Whoop 4.0 est pensé pour être oublié.
À l’usage
Précisons dès maintenant que le Whoop 4.0 est pensé pour être porté 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le bracelet a un objectif : mesurer en permanence vos métriques de santé (la journée principalement la fréquence et la variabilité de la fréquence cardiaque) pour vous fournir différents scores et conseils.
C’est là tout l’intérêt du Whoop 4.0. Il sera donc à votre poignet ou biceps toute la nuit, toute la journée, et, bien évidement, pendant les séances de sport — mais aussi sous la douche.
Le produit est en effet estampillé IP68 et est ainsi résistant à la poussière et étanche jusqu’à 10 mètres de profondeur durant deux heures. De notre côté, nous portions parfois le Whoop 4.0 sous la douche, dans l’objectif de laver le tissu.
Seul bémol : le tissu mets près d’une heure à sécher. La sensation de porter un petit tissu mouillé est agréable en été, moins en hiver. Certaines versions de bracelet offrent une matière plus rapide à sécher, mais il faudra passer par la case carte bancaire.
Nous indiquions plus haut que le Whoop 4.0 n’embarquait aucun écran. Ne comptez pas non plus sur le vibreur intégré pour vous notifier d’appels entrants ou autres alertes de mouvement. Le vibreur sert exclusivement à vous réveiller, ce qui est déjà un bon point. Vous l’avez compris, le Whoop 4.0 est pensé pour être oublié.
À noter qu’il est conseillé de laisser l’application ouverte sur son téléphone pour permettre le transfert continu des données avec le bracelet. Attention alors à la batterie de votre smartphone. Après une première période très consommatrice en autonomie, notre application Whoop ponctionnait environ 3 % de batterie au quotidien.
Aussi, l’application a la fâcheuse tendance à nous rappeler trop souvent de l’ouvrir, de ne pas la fermer ou de porter le bracelet quand elle détecte qu’il n’est pas sur nous.
Enfin, sachez que l’application a impérativement besoin d’une connexion Internet pour synchroniser, analyser et commenter les mesures du bracelet. Peu contraignant au quotidien, cette condition est plus gênante en vacances dans les zones reculées du monde (Bolivie, désert du Sahara, Auvergne…).
Application
L’application Whoop est l’autre force du produit. Son fond sombre, ses données et ses graphiques colorés la rendent franchement agréable à consulter tous les jours. Ajoutons que le tout est très fluide.
Prenons le temps d’expliquer comment l’application et le Whoop 4.0 ont été réfléchis. Tout est fondé sur le triptyque de scores suivants : sommeil, récupération et effort.
- sommeil (en %) : combien de temps vous avez passé endormi par rapport au temps nécessaire estimé par Whoop ;
- récupération (%) : comment votre corps réagit face aux différents stress physiques et mentaux ;
- effort (de 0 à 21) : la charge cumulée que votre corps subit au fil de la journée, au repos comme en activité.
Alors que chacune de ces trois parties a droit à son propre onglet, la page d’accueil affiche les métriques principales dans un simili anneau de complétion Apple Fitness. On retrouve chaque jour son score de récupération, son score d’effort, sa variabilité de la fréquence cardiaque et sa fréquence cardiaque au repos.
Le reste de l’écran est occupé par un résumé des activités de la journée (nuit et séances de sport), quelques métriques favorites de l’utilisateur, une évolution du stress au cours de la journée et un graphique affichant le score de récupération et d’effort sur les sept derniers jours.
Il est possible de parcourir les données des précédents jours, en cliquant jour par jour sur la flèche en haut de l’écran, ou en visant la date pour ouvrir la vue calendrier. À noter qu’un clics sur la majorité des données permet d’obtenir des précisions : conseils, explication du score, tendance hebdomadaire ou mensuelle, plages personnelles…
L’application est très complète et propose même un onglet dit de communauté pour suivre vos amis qui auraient, eux aussi, un bracelet Whoop. Si vous décidez de rejoindre ou créer un groupe, vos différents scores seront comparables aux autres membres — et vous pourrez en parler dans l’espace commentaires dédié.
Enfin, Whoop propose sous forme de PDF un récapitulatif hebdomadaire (tous les lundis matin pour la semaine qui vient de s’écouler) et un rapport mensuel, bien plus détaillé. Les graphiques offerts sont très parlants et nous pousseraient presque à porter le Whoop pendant des années pour voir les mois et années de métriques se remplir.
Les tendances sont mises en avant et facilitent l’analyse des périodes d’entraînement/repos à postériori. C’est ici une force incontestable de Whoop.
Scores et conseils à tout va
Mais que permet de mesurer réellement le Whoop 4.0 ? Sans surprise, toutes les métriques habituelles proposées par les montres de sport haut de gamme :
- la fréquence cardiaque, en continu ;
- la variabilité de la fréquence cardiaque ;
- le niveaux d’oxygène dans le sang ;
- la fréquence respiratoire ;
- la température cutanée.
Le Whoop 4.0 n’est pas une montre de sport.
Score de récupération
Les données, mesurées la nuit pour la majeure partie, permettent d’établir vos jauges personnelles, constituées de vos scores moyens, minimums et maximums. Un décalage trop important indiquera que vous êtes fatigués, malade… bref que votre corps subit un stress trop important pour récupérer et assimiler correctement. Il faut d’ailleurs plusieurs semaines avant que l’ensemble des vos jauges soient définies par le bracelet.
Si l’application ne manquera pas de commenter vos scores chaque matin, un clic sur le « Moniteur de santé » permet d’accéder auxdites jauges pour vérifier les résultats de la dernière nuit. Un code couleur vous indique si tout est dans la norme ou non.
La notation est franchement clémente. Il a fallu que je cumule altitude, mal de ventre et quasi malaise pour voir l’application afficher du rouge. Joli carton d’ailleurs, 4/5 métriques étaient dans les choux.
Dans le détail, sachez que le score de récupération est calculé à partir de quatre métriques : la variabilité de la fréquence cardiaque, la fréquence cardiaque au repos, la fréquence respiratoire et le nombre d’heures de sommeil.
Pour aller plus loin
SpO2, ECG, VFC, fréquence cardiaque : comment les montres connectées prennent soin de votre cœur
Les premières métriques semblent d’ailleurs largement primer la quantité de sommeil de la dernière nuit. Pour preuve, un sommeil de 6 h 43 au lieu des 10 h 14 recommandées a tout de même permis un score de récupération de 92 %. Pourquoi ? Car pendant la même nuit, ma variabilité de la fréquence cardiaque était deux fois supérieure à ma moyenne et que ma fréquence au repos était, elle aussi, dans le vert.
L’application s’est quand même fendue du commentaire suivant à mon réveil « sommeil pauvre, mais excellente récupération ». Si mon corps était sûrement capable de réaliser une super séance de course à pied cette journée, je me sentais sans surprise très fatigué (j’écris ces lignes le jour en question, actuellement dans la voiture pour 5 heures de route, je lutte pour ne pas laisser le conducteur seul).
Justement, nous vous conseillons de toujours prendre du recul sur les données affichées, par le Whoop 4.0 ou par d’autres produits.
Si le bracelet Whoop suit bien les tendances (VFC élevée après un effort long, VFC basse après trop d’effort cumulé), certains scores nous ont paru étrangement bas, en comparaison à des mesures effectuées quotidiennement au réveil avec une ceinture cardiofréquencemètre.
Prenons un second exemple pour comprendre cette méfiance à garder sur les métriques et les scores offerts par les bracelets connectés, montres de sport et autres Whoop 4.0. Le 4 mai, je fournis un effort conséquent en courant plus de 8 h 30 sur un trail long. Le lendemain matin, Whoop m’affiche un score de récupération de 92 % en précisant que ma « VFC est 220 % plus élevée que d’habitude, ce qui indique un pic de récupération » et m’invite à relever « le défi d’une activité plus intense aujourd’hui ». Inutile de clarifier qu’il fallait au contraire un minimum de 10 jours de repos total et que mon corps entier était cuit pendant plusieurs jours.
Étonnant de voir qu’un produit pensé pour les athlètes ne sache pas qu’une VFC élevée n’est pas forcément signe d’une pleine récupération, mais parfois d’un effort anormalement intense/long.
Score d’effort, activité et moniteur de stress
Et pour lancer une activité alors ? Deux options s’offrent à vous : choisir le sport dans la longue liste puis commencer l’activité, ou laisser le Whoop 4.0 détecter seul le sport en question, avec son heure de début et de fin.
C’est cette seconde option que j’utilise pour toutes mes séances de sport. Il faut simplement que l’effort dure au moins quinze minutes pour que le bracelet comprenne qu’il s’agit d’une activité. Une fois terminée, l’application vous notifie qu’elle a détecté une séance de sport et c’est à vous de valider ou de modifier le type de sport, son heure de début et son heure de fin. La détection est plutôt bonne, à l’exception d’une préparation de valise à la hâte et en altitude… identifiée comme du Ju-jitsu.
Attention, le Whoop 4.0 n’est pas une montre de sport et n’intègre donc pas de GPS. L’application peut tout de même s’appuyer sur le GPS du téléphone si vous activez l’option « suivre l’itinéraire » dans l’application. Vous aurez également peut-être remarqué l’absence du suivi du nombre de pas dans la liste des métriques mesurées par le bracelet.
Gardez en tête que le Whoop 4.0 reste fondé sur la fréquence cardiaque. Il n’a pas besoin de savoir combien de kilomètres vous avez parcouru pour vous fournir un score d’effort puisqu’il connait l’intensité et la durée de votre séance.
Voyez le Whoop comme un analyste de votre fréquence cardiaque en continu. Vous courez pour ne pas rater le train ? Vous prenez les escaliers au lieu de l’ascenseur ? Vous êtes stressés avant un entretien ? Vous faites une séance de seuil ? Chaque effort se cumule et participe au score d’effort sur la journée, qui évolue de 0 à 21.
Au réveil, vous êtes déjà à 4 ou 5, puis 11 après un footing… Vous avez l’idée. Chaque moment de votre journée passé dans une plage élevée de fréquence cardiaque fait augmenter sur le score.
En fonction de votre score de récupération, l’application vous conseille chaque matin un palier d’effort à ne pas dépasser. Un effort léger se situera entre un score de 0 et 9, contre 10 à 13 pour un effort modéré, 14 à 17 pour un effort élevé et 18 à 21 pour un score « à fond ». Étrangeté du Whoop 4.0 : il n’est en réalité pas possible de dépasser le score de 20,7.
C’est d’ailleurs grâce à cette mesure en continu, et celle de la VFC, que Whoop peut offrir ce qu’il appelle le « moniteur de stress ». Concrètement, l’application vous résume chaque jour vers 17 heures, votre niveau de stress de la journée, avec la répartition suivante :
- stress total, sur la journée entière donc ;
- stress hors activité, en retirant le stress provoqué par une séance de sport et de celui de la nuit ;
- stress du sommeil, vous devez avoir saisi normalement.
Cette distribution est alors comparée à la distribution moyenne du jour en question (le mardi par rapport aux autres mardis). L’idée est de comprendre si votre corps a subi un stress anormal aujourd’hui, et, si oui, à cause de quoi ? Cela peut être lié à un sommeil de mauvaise qualité, à un effort intense ou à une présentation stressante en public — ici donc, un stress qualifié de hors activité.
Nous consultons quotidiennement le moniteur de stress. Cette fonctionnalité est en effet pratique pour déchiffrer un état de stress anormal : sport, émotions…
Score de sommeil, journal de bord et planification
Parlons sommeil. Comme expliqué précédemment, le score de sommeil s’appuie tout bêtement sur le nombre d’heures que vous avez passer endormi par rapport aux nombres d’heures recommandées par l’application.
Eh oui, chaque soir, comme une addition au restaurant, Whoop va additionner un tas de données pour vous donner le nombre d’heure que vous devriez passer au lit afin d’être en pleine forme le lendemain :
- votre base de sommeil : la quantité de sommeil qu’il vous faut en moyenne selon Whoop ;
- vos efforts de la journée : si vous avez couru par exemple, l’application ajoutera x minutes de sommeil pour compenser ;
- votre dette de sommeil : ma bête noire, elle s’accumule au fil des jours si vous dormez peu ;
- vos siestes : si vous vous êtes endormi dans la journée, Whoop retire lesdites minutes de sieste de votre total ;
- votre temps moyen éveillé : en moyenne 1 h 30 pour moi, ça pique.
En fonction de votre objectif (100 %, 85 % ou 70 % de sommeil), l’application vous indique l’heure de coucher appropriée. C’est bête, mais ce petit détail fait du Whoop 4.0 le produit connecté qui m’a le plus poussé à (essayer de) respecter mes horaires de coucher et lever.
Mention spéciale à la fonction réveil du Whoop 4.0. : le bracelet peut vous réveiller en vibrant, que cela soit à l’heure souhaitée, dès que votre objectif de sommeil est rempli ou une fois un score de récupération de 66 % atteint.
Côté données, attention encore une fois aux mesures et analyses : tout comme la majorité des objets connectés, la détection des phases de sommeil est tout sauf parfaite. Le Whoop 4.0 peut aussi avoir du mal sur l’heure de coucher. À plusieurs reprises, le bracelet a confondu ma séance de cinéma pour le début de ma nuit. Il est bien entendu possible de modifier les horaires manuellement.
Un second point négatif : l’application met du temps à analyser les données de la nuit avant de proposer ses différents scores. Il n’est pas rare d’attendre 10 à 30 minutes. Le processus peut étrangement être accéléré en cliquant manuellement sur le bouton « analyser maintenant » dans l’application. Eh oui, il faut, là aussi, une connexion internet pour que le bracelet interprète le tout.
Revenons aux points positifs. En plus du calcul du temps de sommeil nécessaire et du réveil haptique, le Whoop 4.0 veut aussi apprendre de vos habitudes et vous indiquer lesquelles sont positives ou négatives pour vos nuits.
L’idée est simple : vous poser les mêmes questions (choisies au préalable par l’utilisateur dans une liste proposée) chaque matin, puis mettre petit à petit ces réponses en relation avec la qualité de vos nuits. Après plusieurs semaines, l’application est capable d’affirmer que tel comportement influe positivement sur votre sommeil, ou négativement. Le tout est présenté sous forme de points.
Les questions possibles sont très larges, voici quelques exemples :
- Avez-vous bu hier ? Si oui, combien de verres ?
- Avez-vous mangé tard hier soir ? Si oui, à quelle heure ?
- Combien de fois avez-vous grignoté pendant la journée hier ?
- Combien de verres d’eau avez-vous bu hier ?
- Combien de café avez-vous pris hier ?
- Avez-vous eu des rapports sexuels hier ?
L’idée est franchement maline. Il faut bien entendu prendre du recul sur les conclusions proposées, qui ne résultent pas d’une science exacte. L’application me prévenait par exemple que manger sainement était mauvais pour mon sommeil — les autres résultats étaient bien plus logiques.
Si j’ai désactivé ce rapport matinal après 4 mois d’utilisation, c’est simplement car les tendances n’évoluaient plus : je savais désormais quels comportement étaient bons ou non. Ha, et aussi car prendre 2 minutes dès le réveil pour répondre aux mêmes questions chaque matin commençait à me peser.
Enfin, pour accompagner encore un peu plus l’utilisateur dans sa quête de bonne santé, Whoop propose des plans hebdomadaires. L’idée est de nous pousser à remplir certains objectifs chaque jour de la semaine pour réussir le challenge. Ce dernier peut être fondé sur l’effort, la récupération, le sommeil… ou un mix personnalisé.
Là encore, nous avons particulièrement apprécié cette fonction, qui arrive à rendre ludique des actions pas forcément ludiques : dormir assez, boire assez d’eau, s’étirer, manger sain… Vous avez l’idée.
Suivi de la fréquence cardiaque
La précision du Whoop 4.0 m’a frustrée lors de mes premières semaines d’utilisation. C’est simple : chaque début de séance de footing affichaient des valeurs de fréquence cardiaque bien supérieures à la réalité, avant que le bracelet se remette dans le droit chemin. Aussi, il arrivait fréquemment que les mesures décrochent en pleine séance.
Après un peu de lecture Reddit et différents tests, j’ai pu trouver le bon combo position-serrage autour de mon biceps. Dès lors, les résultats incohérents ont disparu.
Attention cependant : même s’il est positionné au biceps, le Whoop 4.0 est moins précis que certaines montres haut de gamme — on pense ici aux Garmin équipées du capteur optique Elevate Gen 5. Nous n’avons pas réalisé de test avec le Whoop 4.0 au poignet, mais on imagine que les résultats seraient encore moins propres. Au repos, les mesures du Whoop 4.0 sont sans surprise bien plus fiables.
Pour aller plus loin
Montre de sport, ceinture cardio, brassard… comment mesurer précisément votre fréquence cardiaque durant le sport
Pour un produit pensé autour de la mesure de la fréquence cardiaque en continu, cette médiocrité est dure à accepter. Les moyennes de fréquence cardiaque ont beau être proches de la réalité, les pics ne le sont pas. Cela complique la tâche pour des séances de fractionné.
Nous avons finalement accepté que quelques battements d’écarts sur une journée de 24 heures sont finalement lissés et invisibilisés.
Reste que nous aurions fortement apprécié une mesure quasi parfaite de la fréquence cardiaque (à l’instar du brassard Coros) pour remplacer notre ceinture cardiofréquencemètre par le Whoop 4.0. Eh oui, en activant un mode dédié dans les paramètres, le Whoop 4.0 peut partager sa mesure de la fréquence cardiaque en direct avec d’autres appareils (montres de sport, application mobile Strava…).
Certes, nous venons de dire que le Whoop 4.0 n’est pas extrêmement précis, mais cette fonctionnalité nous a été utile lors des sorties à vélo. Le positionnement au biceps reste plus fiable que sur un poignet avec les vibrations du vélo.
Comparaison des fréquences cardiaques moyennes :
Fréquence cardiaque maximale | Whoop 4.0 | Ceinture H10 (référence) |
---|---|---|
Endurance fondamentale | 145 | 146 |
3×8′ i3 | 148 | 149 |
9×1′ en côte | 144 | 148 |
Comparaison des fréquences cardiaques maximales :
Fréquence cardiaque maximale | Whoop 4.0 | Ceinture H10 (référence) |
---|---|---|
Endurance fondamentale | 154 | 156 |
3×8′ i3 | 182 | 183 |
9×1′ en côte | 184 | 197 |
Assez parlé, voici d’autres comparaison entre les mesures du Whoop 4.0 et de notre ceinture cardiofréquencemètre de référence.
Si le Whoop 4.0 suit bien les tendances, on remarque parfois des décrochages. Minimes en footing, ils se font plus importants et dommageables en séances intenses — cf dernier graphique sur la séance de côte.
Enfin, on ne peut pas louper le délai inhérent aux capteurs optiques : la courbe bleue est souvent légèrement en retard par rapport à la rouge.
Entre 4 et 5 jours d’autonomie
Whoop communique sur une autonomie de 4 à 5 jours pour son bracelet.
Dans les faits et après 5 mois d’utilisation quotidienne, notre moyenne se situe exactement dans ces eaux. Difficile de comparer le Whoop 4.0 avec un produit concurrent (car il n’existe pas encore), mais sachez que la bague connectée Oura Ring 3 permet 6 jours d’autonomie selon notre test.
Si notre Whoop 4.0 pouvait atteindre 6 jours d’autonomie en partant de 100 %, nous étions plus souvent proche des 4 à 5 jours d’autonomie — l’application nous harcèle de notifications si le bracelet passe sous les 20 % de batterie restante.
Le bracelet m’a par exemple accompagné sur un voyage de 5 jours à vélo, en passant de 100 % à 22 %. Autre exemple d’utilisation, un peu plus rare cette fois : le Whoop 4.0 est passé de 95 % à 25 % de batterie après 5 jours passé sans aucune connexion à l’application. Il n’envoyait donc pas les données et se contentait de mesurer les différentes métriques.
Pour la recharge, pas de port USB-C. Il faut clipser une petite batterie externe sur le bracelet, qui le rechargera par induction. C’est cette batterie qu’il faudra recharger via un port USB-C.
Dommage, il n’est pas possible de recharger complètement le Whoop 4.0 avec cette batterie externe. Le Whoop 4.0 est par exemple passé de 9 % à 79 % ou de 13 % à 88 % avec la batterie externe pleine. Nous avons d’ailleurs l’habitude de charger les deux en même temps : la batterie branchée au secteur tout en étant accrochée au bracelet.
À noter que la batterie peut être portée sous la douche, pour les fous furieux qui ne veulent pas rater une seule minute de suivi de la fréquence cardiaque.
Sortez la carte bancaire… tous les mois
C’est ici que l’histoire devient mois drôle. Si Whoop n’aime pas faire comme les autres, il souhaite tout de même s’assurer un revenu constant et faire plaisir aux investisseurs. Vous l’aurez compris, le Whoop 4.0 fonctionne sur abonnement.
Pour aller plus loin
Pourquoi les objets connectés de sport sont un cadeau empoisonné pour Noël
La marque va plus loin et compte le prix du produit dans l’abonnement : le bracelet en lui-même est donc inclus (gratuit selon Whoop) dans le prix mensuel. Justement, combien coûte ce fameux abonnement ? Tout dépend de l’engagement :
- engagement d’un an en payant mois par mois : 30 euros/mois ;
- engagement d’un an en payant en une fois : 264 euros soit 22 euros/mois ;
- engagement de deux ans en payant en une fois : 444 euros soit 18,5 euros/mois.
Oui, c’est plus cher que votre abonnement fibre.
Les promotions Whoop restent rares, il faut miser sur la fin d’année avec l’enchaînement Black Friday et Noël, sans garantie toutefois. Bon à savoir : un mois d’essai gratuit est proposé à chaque nouvel utilisateur.
Le seul avantage que nous voyons à ce système d’abonnement bien coûteux est la promesse que tient Whoop sur le renouvellement du produit : l’abonnement vous permettrait de recevoir la nouvelle version du bracelet une fois lancée, sans frais supplémentaire.
La marque reste cependant trop vague à notre goût sur ce renouvellement gratuit. Nous ne manquerons pas de mettre à jour cette partie du test lorsque le Whoop 5.0 aura été annoncé.
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