Parti de OnePlus, Carl Pei annonce des projets audio pour 2021 avec l’aide du papa de l’iPod

 

Parti officiellement de OnePlus en octobre 2020, Carl Pei refait déjà parler de lui. L’ancien cofondateur de la firme chinoise s’est confié à Wired sur les raisons réelles de son départ, ses envies et son projet qui devrait voir rapidement le jour.

Carl Pei, co-fondateur de OnePlus

Il fut longtemps le visage souriant et dynamique de la marque, l’homme des présentations dans un anglais impeccable. Carl Pei a quitté OnePlus au début de l’automne sans vraiment d’explications. Sans vraiment de surprise non plus. Depuis quelques mois, le jeune Suédois d’origine chinoise avait été mis en retrait. La preuve en était la prise de pouvoir sur les événements du plus taciturne Pete Lau, considéré comme la moitié technique du duo quand Pei en était l’aspect plus communicant.

« Je voulais explorer quelque chose de nouveau », confie Carl Pei à Wired. « J’ai toujours l’impression d’avoir beaucoup de créativité en moi. J’aime toujours la technologie et j’ai de nouvelles idées que je voulais essayer. J’ai donc décidé de faire de mon anniversaire mon dernier jour », lâche-t-il. Car si son départ n’a été officialisé qu’en octobre, c’est un mois plus tôt, le 11 septembre, qu’il a fait ses adieux à OnePlus.

Des envies d’autres choses et de liberté

Le lancement du OnePlus Nord aura donc été son baroud d’honneur et la fin d’une époque aussi pour l’entreprise. « J’y ai beaucoup appris. J’ai en quelque sorte grandi là-bas », reconnaît-il. Et d’insister sur le fait que son départ s’est fait en toute sérénité avec Pete Lau auquel il l’a annoncé directement : « C’était un départ à l’amiable et nous sommes toujours en contact. Je ne pense pas qu’il l’ait vu venir, mais j’ai très calmement exprimé ma gratitude et ce que je voulais faire ensuite. Nous avons parlé à plusieurs reprises depuis. Il a accepté et me soutient. »

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Conscient qu’il n’avait plus autant de liberté avec la dimension prise par la marque chinoise et qu’il se retrouvait « figé dans une stratégie », Carl Pei a préféré tirer sa révérence. « En tournant une page blanche, je peux être beaucoup plus créatif et faire ce que je veux de mon temps », se félicite le trentenaire. Et les projets sont déjà clairs dans sa tête.

Un virage vers l’audio dès 2021

S’il reste nébuleux auprès de Wired, Carl Pei avance cependant quelques pions : l’homme derrière les écouteurs OnePlus Bullets entend évidemment poursuivre sa route dans l’audio. Mais pas seulement avec des écouteurs. « C’est tellement plus que ça », glisse-t-il au média britannique sans donner plus de détails. En bon adepte des principes marketing, il laisse simplement entendre que des « composants matériels arriveront dès 2021 » avec une expérience client importante. De là à espérer une enceinte ou un service, il n’y a qu’un pas…

Comme le note Wired, Szymon Kopeć, ancien de OnePlus, est désormais chef produit chez Spotify, une entreprise suédoise… comme Carl Pei. Qui plus est, le géant du streaming audio ne cesse d’étendre son spectre et vise de nombreuses start-up à faire tomber dans son giron. Celle de Pei pourrait être l’une de celles-ci.

Déjà 7 millions de dollars levés

Pour l’épauler dans ses nouvelles aventures, Carl Pei a déjà levé 7 millions de dollars et attiré quelques investisseurs, dont Steve Huffman, patron de Reddit, Kevin Lin, co-fondateur de Twitch, ou encore Tony Fadell. Ce dernier est un atout de poids. Ancien vice-président d’Apple, on lui doit notamment l’iPod. De quoi renforcer l’idée d’une future implantation solide de l’entreprise à venir de Carl Pei. « Il y a beaucoup d’entreprises qui ont été très médiatisées pendant quelques années puis sont tombées dans l’oubli. J’espère que nous pourrons construire pour durer », déclare-t-il.

Après avoir retrouvé ses sources en Suède, renoué avec quelques contacts au sein du dynamique réservoir de start-up scandinaves, Carl Pei se dit bien décidé à repartir de l’avant. Sa nouvelle entreprise n’a pas encore de nom officiel, mais compte déjà un peu moins de 10 personnes et le recrutement se poursuit, explique-t-il. Le siège sera à Londres, « un bon endroit où il y a beaucoup de bons talents, en particulier dans les domaines du design et de l’expérience utilisateur. » Encore des indices glissés nonchalamment par un jeune entrepreneur passé maître dans le discours teasing depuis bien longtemps. Et fin prêt à remettre ça.


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