De la tempête de poussière à la poche de pantalon : aperçu de la torture d’un smartphone en laboratoire

 

Nous avons eu l’occasion de visiter l’usine de fabrication de Gigaset dont son laboratoire de test. C’est ainsi que nous vous faisons part de nos machines à torturer des smartphones favorites.

Le sadisme est ce sentiment pervers de satisfaction que d’aucuns ressentent face à la souffrance d’autrui. Si vous estimez que cette définition sied bien à votre personnalité, cet article est un petit peu fait pour vous. Que les âmes sensibles se rassurent, nous ne diffuserons jamais d’images gores et violentes sur FrAndroid. Ici, le ton est léger et bon enfant puisque nous allons nous intéresser à la torture… de smartphones.

J’ai eu l’occasion de faire un saut en Allemagne, dans la petite ville de Bocholt afin de visiter l’usine de Gigaset. L’entreprise est l’un des leaders de la téléphonie fixe, mais assez récemment elle s’est également lancée dans le marché des smartphones. Et comme n’importe quel constructeur, la firme basée en Rhénanie-du-Nord-Westphalie doit tester ses modèles finis en les soumettant à une série d’épreuves en laboratoire.

C’était donc l’occasion de vous partager ici quelques exemples de tests sélectionnés par nos soins. L’idée est surtout de montrer le genre de machines et de mécanismes qui peuvent être utilisés pour s’assurer du bon fonctionnement d’un smartphone.

La tempête de poussière

Un smartphone a des connectiques ainsi que quelques interstices de part et d’autre de l’objet. Bref, il y a des trous qui peuvent éventuellement laisser entrer de la poussière. En toute logique, il faut donc vérifier que ces espaces sont bien comblés pour ne pas laisser passer la moindre particule et protéger les composants internes de l’appareil.

Quoi de mieux qu’une tempête de poussière pour tester cela ? Dans la photo ci-dessous, vous pouvez observer deux smartphones dans une soufflerie.

Et maintenant, voici un petit GIF pour montrer ladite tempête. Vous n’avez pas besoin de vous pencher sur votre écran, c’est normal si vous ne voyez plus les téléphones.

L’appui frénétique sur les boutons

Quelqu’un vous a-t-il déjà tapoté sur l’épaule sans arrêt rien que pour vous embêter ? C’est un peu ce que subissent ici les appareils sur leurs trois boutons mécaniques latéraux (volume et déverrouillage). Le processus est répété ici 100 000 fois, ce qui correspond, d’après les responsables de Gigaset, à une utilisation de 10 ans.

Les smartphones sont poussiéreux puisqu’ils sortent tout juste de la machine précédente

J’en profite également pour vous montrer à quoi ressemble la machine qui teste la prise jack. Celle-ci est testée à 5 000 reprises.

La poche de pantalon

Nous parlions tantôt de la poussière. Or les poches de nos pantalons regorgent de petites bricoles en tout genre (mention spéciale aux petites boules de tissus). Et si vous avez l’habitude d’y ranger votre smartphone, il est toujours rassurant de savoir que ce bazar n’impactera pas la santé de votre précieux cellulaire.

C’est donc avec grande joie que je vous fais part ici de mon test préféré : l’insertion du smartphone dans une poche de jeans. Ici aussi, la manœuvre est réitérée 5 000 fois.

Voilà pour cet aperçu de torture. Des crashs tests sont évidemment également menés, mais je n’ai pas pu assister au jet de smartphones sur le sol, hélas. Idem pour la température : il existe une machine pour éprouver les terminaux aux brusques changements de température. Ces derniers passent ainsi en quelques secondes d’un environnement à 55°C vers un autre à -20°C.

Le but de ma visite était surtout d’observer le mode de production très atypique du Gigaset GS185 — qui se targue d’être made in Germany — et je vous donne rendez-vous très prochainement pour expliquer cela dans un papier dédié. Pour rappel, nous avions déjà pu avoir un petit aperçu de la fabrication d’un smartphone à Taïwan, en 2017, dans les usines de HTC pour le HTC U11.


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