
Yadea est le premier fabricant mondial de deux-roues électriques, avec des millions d’unités vendues chaque année. Fondé en 2001, le constructeur chinois propose une large gamme de produits innovants, performants et abordables.
Le F200 Fierider est un des derniers modèles de la marque, équivalent à un 125 cc thermique. Il se distingue par son bon rapport qualité-prix, proposé à moins de 5 000 euros, mais aussi par ses performances remarquables pour sa catégorie.
C’est un excellent choix si vous recherchez un modèle urbain et périurbain, grâce à son format compact et sa vitesse de pointe de 100 km/h, lui permettant d’accéder aux voies rapides.
Yadea annonce également une autonomie allant jusqu’à 140 kilomètres, ainsi que de nombreuses technologies avancées, comme une connectivité embarquée et un démarrage sans clé.
Voyons en détail ses performances et s’il peut faire de l’ombre au Niu NQi GTS et au Segway eScooter E300SE, l’un de mes modèles favoris parmi les équivalents 125 cc abordables.
Fiche technique
Modèle | Yadea F200 Fierider |
---|---|
Dimensions | 192 cm x 70,5 cm x 126 cm |
Puissance du moteur | 5,5 kW |
Couple maximal | 235 Nm |
Nombre d’assistances | 3 |
Autonomie annoncée | 140 km |
Batterie amovible | Oui |
Nombre d’emplacements de batteries | 2 |
Poids de la batterie | 12,5 kg |
Bluetooth | Oui |
GPS | Non |
Écran électronique | Oui |
Permis | A1 |
Couleur | Noir, Gris |
Fiche produit |
Ce test a été effectué à partir d’un modèle prêté par Frison Scooters Paris 14.
Design
Le Yadea F200 Fierider arbore un design à la fois compact et dynamique, avec des lignes modernes, racées et angulaires. Cette originalité se retrouve dans la forme des optiques. À l’avant, l’éclairage de jour à LED d’un tenant souligne les courbes du bouclier, tandis que les phares en forme de diamant sur la partie supérieure rappellent le logo de la marque. La partie arrière est encore plus atypique, reprenant le logo Yadea au centre, ceinturé de deux barres horizontales. On retrouve une petite touche d’originalité avec des stickers orange sur le flan arrière et le déflecteur avant. Les matériaux sont d’assez bonne qualité et les alignements sont précis avec de bonnes finitions.

Le F200 Fierider est relativement compact, avec une longueur de 1 975 mm pour une largeur de 760 mm. Ce format le rend pratique en milieu urbain, tandis que son poids de 135 kg le rend maniable sans négliger la stabilité.
Il reste toutefois confortable, grâce à sa selle deux places et sa bonne ergonomie générale. Toutefois, la position des batteries sous le plancher rend le placement des pieds un peu trop haut à mon goût, malgré mon petit mètre soixante-douze.
L’ergonomie du guidon est bonne, avec des manettes de frein qui tombent naturellement sous les doigts. La disposition est assez classique, avec sur la gauche les appels de phares ou pleins phares, les clignotants et un bouton qui sert à activer le régulateur de vitesse ou la marche arrière. À droite, on retrouve le sélecteur de mode de conduite, les commandes d’éclairage, et le coupe-circuit. Il n’y a malheureusement pas de warnings sur le scooter, ce que les amateurs d’interfile n’apprécieront guère.

La selle est assez grande pour accueillir confortablement un passager, qui bénéficie de barres de maintien et de repose-pieds escamotables. Malheureusement, ces derniers sont positionnés trop en avant et les pieds du passager ont souvent tendance à frotter sur les mollets du conducteur.

Terminons par les rangements qui sont assez généreux. On retrouve un large espace sous la selle qui suffit à accueillir un grand casque et éventuellement le chargeur, qui reste assez volumineux. Le conducteur dispose quant à lui d’un vide-poche ouvert assorti d’un port USB-A pour recharger son smartphone, ainsi que d’un crochet pour transporter des sacs entre les jambes.

Technologies embarquées
Le Yadea F200 Fierider se veut moderne et bénéficie de quelques fonctionnalités innovantes. On y retrouve notamment un écran avec affichage digital, offrant une bonne lisibilité. On peut y consulter la vitesse, l’heure, l’état de charge des batteries et un compteur trip ou un odomètre. Malheureusement, l’affichage de la température n’est pas de la partie, ni l’affichage éventuel de données de navigation.

Soulignons toutefois la compatibilité avec l’application Yadea, qui propose notamment de géolocaliser ou démarrer le scooter, consulter l’état des batteries, et retrouver l’historique des derniers trajets. Elle offre également certaines options de personnalisation, notamment pour ajuster les tonalités parfois très perturbantes, ou la sensibilité de l’alarme.
La connectivité se fait en Bluetooth mais également en 4G, ce qui permet d’accéder aux informations même à distance. Malheureusement, l’application semble inaboutie et son interface manque d’intuitivité. Pire encore, les textes sont très mal traduits, rendant difficile la compréhension de certaines fonctions.

Terminons enfin avec le système de démarrage et de déverrouillage, plutôt novateur. En effet, bien que le scooter soit fourni avec une clé physique, il s’utilise également avec une carte NFC qu’il suffit de passer sur le bas de l’écran pour déverrouiller le scooter. L’implémentation est complète, puisqu’il n’est pas nécessaire d’utiliser une clé physique pour ouvrir la selle ou bloquer le Neiman, ce qui simplifie l’utilisation au quotidien. En revanche, j’aurais préféré une implémentation encore plus poussée, permettant de laisser la carte ou le téléphone dans ma poche pour démarrer le scooter. Mais c’est déjà très bien pour un deux-roues à ce prix.
Conduite
Le Yadea F200 Fierider dispose d’un moteur d’une puissance nominale de 5.5 kW et 11 kW en pic. Il est intégré latéralement dans le bras oscillant, offrant une puissance de sortie constante. Il produit ainsi un couple de 238 Nm, lui permettant d’abattre le 0 à 50 km/h en 2,5 secondes.

Trois modes de conduite sont proposés, à savoir Eco, Drive et Sport. Le premier fait l’impasse sur le freinage régénératif, privilégiant le mode roue libre pour éviter les freinages et accélérations dans le trafic urbain.

Selon le mode, les accélérations sont douces sans manquer de réactivité, ou franches et puissantes. Les reprises sont bonnes et le scooter ne manque pas de pêche, ce qui est appréciable. Bien entendu, il ne faut pas le comparer à des modèles plus onéreux comme les Ray 7.7, le Silence S01+ ou le BMW CE 04, mais on ne ressent pas de manque de tonicité, malgré le tarif très contenu de l’engin.

Le freinage est également bon, grâce aux freins à disque, à l’avant et à l’arrière. Le scooter bénéficie à la fois de l’ABS et du freinage couplé CBS pour une sécurité maximale.
Encore plus surprenant, le F200 Fierider bénéficie d’une suspension hydraulique ajustable, que l’on retrouve généralement sur des modèles bien plus onéreux. Toutefois, je l’ai trouvé un peu ferme, notamment sur pavés ou ralentisseurs.

La conduite du Yadea F200 Fierider est très fluide et agréable. En ville, son format compact lui permet de se faufiler facilement dans le trafic urbain. Les rétroviseurs ne dépassent pas de la largeur du guidon, simplifiant ainsi les manoeuvres, tout en offrant une bonne visibilité. Son rayon de braquage court est adapté à la ville, permettant des virages serrés sans difficulté.
Sur voie rapide, il s’en sort également très bien, avec une stabilité remarquable, sans vibrations notables. La prise au vent est également bien maîtrisée, et le déflecteur avant est conçu pour ne pas trop gêner le conducteur. La vitesse maximale de 100 km/h permet d’accéder aux routes secondaires sans crainte, mais elle sera trop limitée pour rouler sur autoroute.

Enfin, le stationnement est un jeu d’enfant, non seulement grâce à la marque arrière, mais également au poids et à la maniabilité du scooter, qui permettent de se garer en un coup de guidon. La présence de béquilles centrale et latérale permet de stationner rapidement ou de manière plus stable, selon les besoins.
Autonomie et recharge
Le F200 Fierider dispose de deux batteries amovibles de 1.94 kWh chacune (72 V * 27 Ah), promettant une autonomie maximale de 140 km. En réalité, nous sommes bien loin du compte, puisque le scooter tourne plutôt autour de 60 à 70 km pour une utilisation mixte en ville et en zone péri-urbaine. On est donc bien loin de l’autonomie annoncée, qui n’est atteignable qu’en roulant à moins de 30 km/h par temps idéal par un conducteur au poids plume.
Là où les choses se compliquent, c’est que le scooter devient inutilisable sous la barre des 10%, bridant la vitesse à moins de 20 km/h. Cette approche est absurde et même dangereuse, puisque j’ai failli me faire percuter par des voitures qui ne comprenaient pas pourquoi je roulais à 15 km/h sur une route limitée à 50 km/h.

La recharge peut, quant à elle, se faire de deux façons. La première consiste à brancher directement le chargeur au scooter via le connecteur situé entre les jambes du conducteur d’un côté et à une prise domestique de l’autre. Elle a le mérite d’être simple, mais requiert tout de même d’avoir le chargeur sur soi, alors que de nombreux modèles concurrents intègrent directement le transformateur. Cette méthode ne convient pas non plus à une recharge sur borne publique, puisque le câble n’est pas sécurisé, et n’importe qui peut s’amuser à débrancher ou voler le chargeur. En outre, il n’est pas possible de programmer une recharge en heures creuses depuis l’application, même en branchant directement le deux-roues au secteur.
La deuxième méthode consiste à retirer les batteries. Pour ce faire, il faut avant tout ouvrir la selle et tourner une petite molette. Celle-ci ouvre alors une trappe située sous les pieds du conducteur. Malheureusement, Yadea connaît quelques difficultés avec cette molette, dont le câble semble se rompre, empêchant ainsi l’ouverture de la trappe.

Une fois qu’elle est ouverte, il faut alors débrancher la première batterie, la retirer, puis faire de même avec la seconde. Heureusement, elles ne sont pas trop lourdes, pesant 12.5 kg chacune, et disposent de poignées intégrées, ce qui facilite leur manipulation.
Une fois les batteries rechargées, il faut répéter le processus, en faisant glisser la première batterie, la brancher et faire de même avec la seconde. Dans tous les cas, la recharge des accumulateurs est assez complexe, d’autant plus que le chargeur n’est pas embarqué. Celui-ci est d’ailleurs bruyant et peu adapté aux petits appartements.
Prix et disponibilité
Le Yadea F200 Fierider est vendu 4 990 €, soit un tarif particulièrement attractif pour un modèle équivalent 125 cc avec de telles performances. Il bénéficie de série de nombreuses technologies embarquées, ce qui mérite d’être souligné.
Enfin, Yadea étant une marque assez répandue, il est facile de l’acheter en concession et de l’essayer avant de prendre une décision, par exemple chez Frison Scooter à Paris et Nice.
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