Test du Samsung Galaxy Z Flip 7 : néophyte du clapet, me voilà converti ?

L'effet flip-flop

Le Samsung Galaxy Z Flip 7 promet de corriger tous les défauts de ses prédécesseurs. Écran externe géant, design affiné, autonomie renforcée : Samsung tient-il ses promesses ?
Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid
 

Après des années à observer de loin les smartphones pliants format clapet, j’ai enfin franchi le pas avec le Galaxy Z Flip 7. Habitué aux formats book comme mon Pixel 9 Pro Fold et aux flagships traditionnels comme le récent Galaxy S25 Ultra, je découvre un univers différent ici.

Samsung promet cette année son meilleur Flip avec un vrai écran externe et plein d’améliorations. Après 10 jours d’usage intensif, voici ce qu’il faut vraiment en retenir.

Fiche technique : du mieux et du moins bien

Modèle Samsung Galaxy Z Flip 7
Dimensions 75,2 mm x 166,7 mm x 6,5 mm
Interface constructeur One UI
Taille de l’écran 6,9, 4,1 pouces
Définition 2520 x 1080 pixels
Technologie AMOLED
SoC Samsung Exynos 2500
Puce graphique Samsung Xclipse 950
Stockage interne 256, 512 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 50
Capteur 2 : 12 Mp
Capteur photo frontal 10 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K @ 60 fps
Wi-fi Wi-Fi 7 (be)
Bluetooth 5.4
5G Oui
NFC Oui
Capteur d’empreintes latéral
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 4300 mAh
Poids 188 g
Couleurs Noir, Bleu, Vert
Fiche produit

Le Flip 7 embarque l’Exynos 2500 de Samsung à la place du traditionnel Snapdragon. Première surprise, et pas forcément bonne. Cette puce 3 nm s’accompagne de 12 Go de RAM et d’un stockage qui démarre à 256 Go. Pas d’extension possible.

Côté batterie, on passe à 4300 mAh contre 4000 mAh sur le Z Flip 6. La charge reste poussive à 25W filaire et 15W sans-fil. Pour les photos, Samsung reconduit exactement les mêmes capteurs : 50 Mpx principal, 12 Mpx ultra-grand-angle, 10 Mpx selfie. Zéro évolution matérielle, c’est décevant sur le papier.

L’exemplaire testé nous a été prêté par Samsung.

Design et ergonomie : Samsung rattrape enfin son retard

Gros changement de braquet cette année. Samsung a écouté les critiques sur ses précédents Flip trop épais avec des écrans externes trop petits. Le Flip 7 affiche des lignes plus fines, une charnière repensée qui rivalise enfin avec Motorola, Xiaomi et les autres.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

La construction rassure. Aluminium et Gorilla Glass Victus 2, certification IP48. Après 10 jours sans ménagement, aucune rayure. Le téléphone encaisse bien les petits chocs du quotidien. Samsung maîtrise désormais la mécanique pliable.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

Plié, il se glisse partout. Même dans un jean serré, aucun souci. Déplié, on retrouve un format classique de 6,9 pouces. Seul bémol : les boutons sont plus hauts que sur un téléphone normal. Il faut s’y habituer.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

L’ouverture d’une main reste galère. Il faut forcer un peu, ça résiste un peu trop. Samsung n’a toujours pas résolu ce problème basique. Par contre, la fermeture se fait d’une pichenette avec un petit « clap » satisfaisant.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

Les couleurs sont réussies. Le bleu ombre fait discret, le rouge corail tape dans l’œil. L’adore franchement ce bleu. Les flancs texturés accrochent bien, même avec les mains humides. L’ensemble respire la qualité.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

Le capteur d’empreintes fonctionne… quand on a les doigts secs. Sinon, c’est la galère. Heureusement, la reconnaissance faciale prend le relais efficacement. Je trouve d’ailleurs que le bouton de déverrouillage-empreinte digitale est trop proche des boutons de volume, je me suis trompé beaucoup trop de fois.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

L’équilibre surprend en bien. Contrairement aux premiers Flip bancals, celui-ci se tient correctement en main. Que ce soit plié ou déplié, l’ergonomie reste maîtrisée.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

Les haut-parleurs stéréo font le boulot sans exceller. Correct pour du YouTube, mais n’espérez pas des miracles. La spatialisation marche mieux téléphone ouvert évidemment.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

Connectiques minimales : USB-C avec DisplayPort (on peut le brancher à un écran via USB-C), slot SIM/eSIM, c’est tout. Pas de jack, évidemment, ni de slot microSD.

Le mode « tente » – téléphone semi-ouvert – devient vite indispensable. Vidéos, visio, selfies : cette position trouve naturellement sa place dans l’usage quotidien.

Le format Flip, ça sert à quoi ?

Question légitime : pourquoi vouloir un téléphone clapet en 2025 ? L’intérêt principal, c’est la compacité. Plié, le Flip 7 fait la moitié d’un smartphone classique. Il se glisse partout : petite poche, sac à main, poche de poitrine. Fini le téléphone qui dépasse de la poche arrière du jean. Pour les femmes surtout, c’est un game changer – leurs poches étant souvent ridicules (c’est la faute aux marques, les poches des pantalons ne sont pas adaptés aux smartphones), le format clapet résout enfin ce problème.

Dans une étude parue en août 2018, Jan Diehm et Amber Thomas — deux journalistes pour The Pudding — ont décortiqué les jeans de 20 marques parmi les plus populaires aux États-Unis.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

Au total, 80 jeans ont été analysés pour construire cette étude. Le résultat ne surprendra pas la plupart des concernées, mais le voici : les poches avant des femmes sont en grande majorité plus petites que celles des hommes.

L’autre usage qui compte, c’est le côté « mains libres » pour les selfies et vidéos. Posé en mode tente, le téléphone devient son propre trépied. Plus besoin de support externe ou de demander à quelqu’un de vous filmer.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

L’écran externe sert de viseur, les vrais capteurs photo assurent la qualité. Pour les créateurs de contenu, les influenceurs ou simplement ceux qui aiment documenter leur vie, c’est un vrai plus. Sans compter l’aspect discret : consultation rapide des notifications sans sortir un grand écran qui attire les regards dans les transports.

Écrans : la vraie révolution de cette génération

L’écran externe change tout. Avec ses 4,1 pouces bord à bord, on passe du gadget à l’outil vraiment utile. Finies les frustrations des générations précédentes avec leurs écrans lilliputiens. Ici, on peut vraiment bosser sur cet écran. Malheureusement, il faut activer quelques options… mais on en parle dans une des sections suivantes du test.

2600 nits de luminosité, ça se voit direct au soleil… mais on a pas pu les mesurer avec notre sonde puisque l’application ne fonctionne pas sur l’écran externe.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

Répondre aux messages, lire les mails, consulter les réseaux : 80 % des interactions se font désormais sans ouvrir le téléphone. C’est exactement ce qu’on attendait depuis des années d’un clapet digne de ce nom. Mais tout ça est permis par quelques manipulations… que l’on évoque un peu plus loin.

L’écran principal de 6,9 pouces reprend les codes Samsung habituels. AMOLED, 120 Hz, 2600 nits : rien à redire sur la fiche technique. Mais surtout, le pli devient quasi invisible. Samsung a fait un boulot remarquable là-dessus.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

On oublie vite qu’il s’agit d’un écran pliable. Seul le passage du doigt exactement au centre trahit une légère démarcation. Mais elle ne gêne jamais en usage normal. Gros progrès par rapport aux premières générations.

Nos mesures à la sonde confirment les améliorations de cet écran. Côté positif, la fidélité colorimétrique s’améliore : DeltaE moyen de 5,45 à 4,48, DeltaE max de 7,63 à 6,4.

La luminosité maximale (en HDR) progresse légèrement de 2134 à 2261 nits (+6 %), mais aussi en SDR (1200 à 1378 nits). Mais les couvertures d’espaces colorimétriques reculent : DCI-P3 passe de 88% à 85 %, BT.709 de 131 % à 126 %. Toutes ces mesures ont été réalisées avec le mode « Vif » par défaut, vous pouvez les améliorer en peaufinant les réglages.

Si vous n’avez rien compris à ces chiffres : ce sont de bonnes valeurs pour un écran haut de gamme.

Un détail chiant : le film de protection recouvre maintenant la caméra selfie, contrairement au Flip 6. Résultat, les selfies sont moins nets. Pourquoi cette régression ? Samsung ne l’explique pas.

Performances : le choix contestable de l’Exynos

Samsung a lâché Qualcomm pour son propre Exynos 2500. Décision surprenante et pas forcément heureuse. Cette puce 3 nm se montre efficace énergétiquement, mais accuse un retard net face au Snapdragon 8 Elite du Fold 7.

En usage courant, ça passe. Web, réseaux sociaux, multitâche léger : l’Exynos s’en sort bien. Les 12 Go de RAM aident, et les ralentissements restent rares. One UI 8 garde sa fluidité habituelle.

Le gaming révèle les limites. Sur Genshin Impact ou Call of Duty Mobile, impossible de maintenir les 60 fps en qualité max. Il faut baisser les paramètres pour garder la fluidité. Le Snapdragon 8 Elite n’a pas ce problème.

La chauffe reste maîtrisée en gaming prolongé. L’appareil tiédit sans devenir désagréable. Samsung a bien travaillé la dissipation thermique. Ça contribue à la bonne autonomie générale.

D’ailleurs, Samsung DeX débarque enfin sur la gamme Flip. Cette fonction transforme le téléphone en PC de bureau. L’Exynos 2500 suffit pour cet usage, même si les gros multitâches préféreront le Fold 7.

Les benchmarks confirment le retard comme vous pouvez le constater sur le graphique, Heureusement, ça ne se ressent pas dans la plupart des usages réels.

Mon stress test sur l’Exynos 2500 du Galaxy Z Flip 7 montre une chute brutale : de 100 % à 80 % en quelques minutes, puis stabilisation à seulement 59 % de performances maximales.

En gros, l’Exynos 2500 génère une chaleur importante sous charge intensive, pour protéger le processeur, le système réduit les fréquences CPU, du coup les performances chutent.

Ici, cela s’explique peut-être par les contraintes du form factor, avec un espace réduit pour la dissipation thermique, le design pliable limite sans doute les solutions de refroidissement. Ou peut-être alors la densité des composants plus élevée. En tout cas, c’est courant sur un format pliant comme celui-là, on l’observe partout, y compris chez la concurrence comme le Razr 60 Ultra.

L’IA embarquée fonctionne correctement sans égaler le Snapdragon. Traitement photo IA, traduction, résumés : tout marche dans des délais raisonnables. Samsung a optimisé ses algorithmes pour cette puce.

La 5G assure des débits corrects, le Wi-Fi 7 apporte ses améliorations sur les réseaux compatibles. Le stockage UFS 4.0 offre d’excellentes vitesses. Les 256 Go de base suffisent pour la plupart des gens.

Cette stratégie Exynos interroge. Économies ? Problèmes d’approvisionnement Qualcomm ? Volonté de pousser sa propre techno ? Résultat, l’utilisateur hérite d’un processeur correct mais pas exceptionnel pour 1200 euros.

Personnellement, en usage quotidien, je n’ai pas senti de grosse différence avec mes autres téléphones haut de gamme. Mais sur le papier et en gaming, c’est plus limitant.

Logiciel : One UI 8 avec des frustrations évitables

One UI 8 sous Android 16, très proche de ce qu’on trouve sur le S25 Ultra. Samsung promet 7 ans de mises à jour, c’est du sérieux pour un téléphone à ce prix.

Ici, l’interface s’adapte bien aux spécificités du pliable. Gemini Live s’active direct depuis l’écran de verrouillage avec un appui long sur le bouton power. Cette IA multimodale analyse l’écran, répond aux questions vocales, identifie les objets. Pratique même si perfectible.

La barre « Now » propose des suggestions contextuelles et des résumés quotidiens. Après quelques jours d’apprentissage, elle commence à sortir des infos pertinentes. Mais elle gagnerait à être plus personnalisable.

L’écran externe a sa propre interface avec widgets et raccourcis. Samsung a prévu des pages perso avec minuteurs, contrôles média, notifs, Smart Things. Ça marche bien pour les tâches courantes.

Mais voici le gros problème : Samsung bride artificiellement l’usage des apps sur l’écran externe. Seules quelques apps « approuvées » fonctionnent nativement. Pour le reste, obligation d’ouvrir le téléphone. C’est stupide quand on voit la taille de cet écran.

Heureusement, il existe une solution via Good Lock et MultiStar. Cette app Samsung, dispo sur le Galaxy Store, débloque l’usage de toutes les apps sur l’écran externe. Installation en deux temps : Good Lock d’abord, puis MultiStar depuis l’onglet « Labs ».

Une fois activé, ça change la vie. YouTube, Gmail, Instagram, WhatsApp : tout devient utilisable sur l’écran externe avec adaptation automatique au format carré. Samsung a même prévu un indicateur pour éviter les zones masquées par les capteurs.

Deuxième méthode : passer par les paramètres avancés, section « Labs » cachée au fond des menus. Même principe mais accès encore plus compliqué. Samsung réserve visiblement cette fonction aux bidouilleurs.

Ces apps adaptées marchent nickel. Regarder YouTube, répondre aux messages, naviguer : tout devient naturel sur l’écran externe. Seule limite : le clavier Samsung imposé, moins pratique que Gboard avec sa reconnaissance vocale.

Pourquoi Samsung ne l’active pas par défaut ? Mystère. Crainte de bugs ? Stratégie commerciale ? En tout cas, c’est dommage car ça transforme complètement l’expérience utilisateur.

Les transitions entre écrans se sont améliorées. Ouvrir le téléphone pendant l’usage d’une app transfère automatiquement sur l’écran principal. Quelques apps mettent une seconde à s’adapter, mais c’est généralement transparent

Galaxy AI, game changer ?

Comme ses Galaxy S, Samsung bourre le Flip 7 de fonctionnalités IA, avec plus ou moins de succès. Circle to Search fonctionne nickel : maintenez le bouton home, entourez n’importe quoi à l’écran, Google vous explique ce que c’est. Pratique pour identifier un objet, un monument, ou chercher des infos sur un produit vu en photo. Cette fonction justifie à elle seule l’upgrade Android.

La traduction en temps réel impressionne lors des appels. Activez Live Translate, parlez dans votre langue, l’interlocuteur entend la traduction dans la sienne. Ça marche dans les deux sens avec une latence acceptable. Testé en anglais et espagnol, les résultats sont bluffants. Pour les voyageurs ou les pros qui bossent à l’international, c’est un vrai plus.

Les fonctions de retouche photo IA divisent. Supprimer un objet gênant d’une photo marche plutôt bien sur des éléments simples (poubelle, passant). Mais dès que ça se complique (ombre, reflet, gros objet), le résultat fait amateur. La fonction « meilleur cliché » qui combine plusieurs photos pour optimiser les visages est plus convaincante. Elle sauve quelques photos de groupe ratées.

Côté productivité, Note Assist résume vos prises de notes et Transcript Assist retranscrit les enregistrements audio. La précision est correcte en français, excellente en anglais. Utile pour les étudiants ou les journalistes (j’adore), moins pour monsieur tout-le-monde. Ces fonctions restent anecdotiques dans l’usage quotidien, mais peuvent dépanner ponctuellement.

Photos et vidéos : du réchauffé qui fait le job

Samsung reconduit exactement les mêmes capteurs que le Flip 6 : 50 Mpx principal (f/1.8), 12 Mpx ultra grand-angle (f/2.2), 10 Mpx selfie (f/2.2). Zéro évolution matérielle, c’est rageant quand on voit les progrès du Fold 7 ou du S25 Ultra. Samsung mise tout sur les algorithmes pour justifier l’upgrade, c’est limite insultant à ce prix.

Samsung Galaxy Z Flip 7 // Crédits : Frandroid

En journée, le capteur principal s’en sort honorablement. Les couleurs respectent la signature Samsung – punchy sans être outrancières, HDR efficace, détails corrects jusqu’en crop 2x. Le traitement IA améliore légèrement la netteté par rapport au Flip 6, mais il faut vraiment comparer côte à côte pour le voir. Pour Instagram et usage classique, ça fait largement le travail.

L’ultra grand-angle fait le minimum syndical. Pas d’autofocus, donc exit les photos macro. La distorsion reste maîtrisée sur les bords, les couleurs s’accordent bien avec le principal. Mais la définition chute nettement dès qu’on manque de lumière. Samsung aurait pu au moins ajouter l’autofocus comme sur le Fold 7, histoire de justifier le prix.

Le gros avantage du format clapet, c’est d’utiliser les vrais capteurs pour les selfies. L’écran externe fait office de viseur, on évite la caméra 10 Mpx de l’écran interne qui rame dès qu’il fait un peu sombre. Résultat, les autoportraits sont objectivement meilleurs qu’avec un téléphone classique. Le grand écran externe rend le cadrage plus facile qu’avant.

Le zoom numérique déçoit comme attendu. Pas de téléobjectif, donc Samsung bidouille par logiciel. Jusqu’en 2x, ça reste acceptable pour les réseaux sociaux. Au-delà, la qualité s’effrite rapidement.

En 10x max, c’est juste immontrable. Impossible de shooter un concert ou un match de foot correctement, contrairement au S25 Ultra ou même au Z Fold 7.

Ce que je vois dans l’interface, mode x1 avec la caméra principale, mode ultra grand-angle, et mode zoom numérique x2

La photo de nuit impressionne plus que prévu. Le mode nuit automatique fait des miracles, récupérant des détails dans des conditions vraiment limites. Les algorithmes Samsung excellent dans ce domaine, compensant l’absence de capteur dédié. Comptez 2-3 secondes de pause pour le traitement, mais le résultat vaut le coup.

Côté vidéo, on monte jusqu’en 4K 60fps avec stabilisation efficace. La qualité d’image suit celle des photos : correcte sans exceller. L’enregistrement en mode portrait (vertical) avec preview sur écran externe fonctionne parfaitement. Pratique pour les stories Instagram ou TikTok, ça évite de deviner son cadrage.

Le mode « réalisateur » permet d’enregistrer simultanément avec les deux capteurs, créant une vidéo picture-in-picture. Gadget assumé mais fun pour documenter ses voyages. La stabilisation hybride optique/numérique fait du bon boulot, même en marchant rapidement. Samsung maîtrise bien ce domaine.

Les modes IA photo apportent quelques fonctions sympa. Le « meilleur cliché » combine plusieurs prises pour optimiser les expressions de groupe. « Gomme magique » supprime les éléments gênants avec un succès variable. « Sketch vers image » transforme vos gribouillis en vraies photos via IA générative. Fun mais anecdotique au quotidien.

Autonomie et charge : mieux sans révolutionner

4300 mAh contre 4000 mAh sur le Flip 6, soit +7,5 %. Cette progression se ressent au quotidien sans révolutionner l’autonomie. L’efficience de l’Exynos 2500 aide aussi, compensant la surface d’écran supplémentaire.

Usage modéré – web, réseaux sociaux, quelques photos – le Flip 7 tient la journée avec 15-20 % le soir. Mieux que son prédécesseur a priori, mais sans égaler les meilleurs flagships classiques qui tiennent jour et demi.

L’usage intensif révèle les limites du format. GPS longue durée, gaming, photos/vidéos répétées : ces activités vident rapidement les 4300 mAh. L’astuce : basculer sur l’écran externe pour économiser.

Mes tests poussés donnent environ 7h d’écran en usage intensif, luminosité max, toutes connexions actives. Correct pour un pliable, mais les Motorola Razr récents font mieux avec leurs plus grosses batteries.

La charge filaire à 25W déçoit face à la concurrence. 30 minutes pour 50 %, plus d’1h30 pour le plein. Les autres marques proposent mieux. Samsung reste frileux, syndrome du passé ?

La charge sans fil 15W permet un appoint mais c’est encore plus lent. Une nuit complète pour 100 %. Pratique pour l’entretien quotidien, moins pour l’urgence. On aurait aimé ici du Qi2 avec les aimants type MagSafe, ça aurait été pratique pour profiter de tous les accessoires et supports. Enfin, pas de charge inverse, dommage.

Prix et disponibilité : la douche froide (en été)

1199 euros en France, soit +100 euros par rapport au Flip 6 au lancement. Difficile à avaler quand on voit les améliorations limitées : pas d’évolution photo, processeur Exynos aussi puissant que les Snapdragon de l’année dernière.

Les offres de lancement tempèrent avec reprises bonifiées et crédits Samsung. Comptez 800-900 euros selon votre ancien téléphone. Plus digeste, mais il faut surveiller ces promos régulières chez Samsung… car le prix va baisser. Ou sinon opter pour le Z Flip 6, 619 euros actuellement.

Face au Motorola Razr 60 Ultra 2025 avec ses 200 euros de moins, sa plus grosse batterie et son Snapdragon plus véloce, Samsung mise sur sa marque et son SAV pour justifier l’écart. Pas sûr que ça suffise.

Vous pouvez aussi attendre le Xiaomi Mix Flip 2 qui sera sans doute commercialisé en France, il ressemble beaucoup au Gaalxy Z Flip 7, surtout son écran externe. Il a également 5165 mAh, inédit sur un clapet. Xiaomi revendique une densité énergétique de 843 Wh/L grâce à une technologie silicium à 10 %.

Vous pouvez consulter notre guide d’achat dédié aux smartphones Samsung à cette adresse.

Pour aller plus loin
Quels sont les meilleurs smartphones Samsung Galaxy à acheter en 2025 ?


Notre avis sur Le Samsung Galaxy Z Flip 7

Design
10
Samsung rattrape enfin son retard avec un Flip mature et bien fini. L'ouverture une main reste problématique, mais c'est le meilleur design de la gamme.
Photo
8
Samsung fait du Samsung. Configuration correcte mais pas révolutionnaire, traitement logiciel au top, polyvalence limitée par l'absence de téléobjectif. Pour 80 % des usages, ça suffit. Mais à 1200 euros, on aurait aimé une vraie évolution matérielle. L'avantage selfie du format clapet reste le principal atout face à la concurrence classique.
Écran / affichage
9
L'écran externe 4,1 pouces change enfin la donne et rend le Flip vraiment utilisable. L'écran principal progresse en précision avec un pli quasi invisible, Samsung a fait du bon boulot.
Performances
7
L'Exynos 2500 fait le job au quotidien mais déçoit face à la concurrence Snapdragon. Samsung aurait pu viser plus haut à ce prix.
Autonomie
8
Progrès notable avec la batterie 4300 mAh qui tient la journée. La charge 25W reste poussive face à la concurrence.
Logiciel
9
One UI 8 bien optimisé avec des fonctions IA utiles et 7 ans de mises à jour. Le bridage artificiel de l'écran externe reste incompréhensible de la part de Samsung, heureusement il existe des options pour débrider ses fonctions.
Note finale du test
8 /10
Ce Galaxy Z Flip 7 corrige enfin les principaux défauts de la gamme. Écran externe utilisable, design affiné, pli quasi invisible, autonomie améliorée. Samsung livre un clapet mature et convaincant.

Reste que les occasions ratées frustrent. L'Exynos déçoit les amateurs de performances, l'absence d'évolution photo fait mal, le bridage logiciel de l'écran externe agace. Samsung aurait pu viser l'excellence, il se contente du très correct. Dommage.

Points positifs du Samsung Galaxy Z Flip 7

  • Écran externe 4,1 pouces enfin utilisable au quotidien (en bidouillant un peu)

  • Design affiné, plus fin, pli quasi invisible

  • Autonomie en progrès avec 4300 mAh

  • Construction solide et finitions premium

  • One UI 8 optimisé + 7 ans de mises à jour garanties

Points négatifs du Samsung Galaxy Z Flip 7

  • Processeur Exynos 2500 moins puissant que Snapdragon

  • Capteurs photo identiques au Z Flip 6, pas d'évolution

  • Charge 25W poussive face à la concurrence

  • Prix en hausse de 100 € par rapport au prédécesseur