
Après des mois à voir mes panneaux solaires « offrir » généreusement leur production à Enedis, j’ai testé l’ensemble de la gamme Stream d’EcoFlow.
L’idée de récupérer cette énergie gratuite pour la consommer quand j’en ai besoin est la suite logique quand on a déjà des panneaux solaires.
EcoFlow m’a donné l’occasion de tester leur gamme complète : l’Ultra X flambant neuf, l’Ultra classique, l’AC Pro et leur tout nouveau compteur co-développé avec Shelly, le Pro 3EM… une déclinaison du compteur intelligent de Shelly.
Fiches techniques
Modèle | Capacité réelle | MPPT | Puissance PV | Injection Grid | Sortie AC | Dimensions | Poids |
Stream Ultra X | 3,6 kWh | 4 | 2000W | 900W | 1200W | 420×294×460 mm | 38,8 kg |
Stream Ultra | 1,8 kWh | 4 | 2000W | 900W | 1200W | 284×255×458 mm | 23,1kg |
Stream AC Pro | 1,8 kWh | 0 | 0W | 900W | 1200W | 255×254×458 mm | 21,2 kg |
L’Ultra X impose avec ses 38,8 kg et ses dimensions malgré tout compactes, elle annonce clairement ses ambitions : du stockage, beaucoup de stockage. Avec 3,84 kWh, c’est l’équivalent de deux Ultra fusionnées.

L’Ultra classique fait 23 kg, elle reste « transportable » tout en offrant quatre entrées MPPT directes. C’est elle que j’ai installée en premier pour tester le concept.
L’AC Pro adopte une stratégie différente qui m’a d’abord laissé perplexe : pourquoi supprimer les entrées solaires ? Mais en l’intégrant à mon installation existante avec micro-onduleurs, j’ai compris l’intérêt. Pas de redondance, juste du stockage intelligent qui optimise ce qui existe déjà. En gros, c’est une Stream Ultra sans les entrées MPPT. Elle se branche alors sur une prise secteur classique.
Tous partagent la même technologie LiFePO4 (LFP) avec deux prises AC. Ces batteries supportent vraiment tout : cycles quotidiens, décharges profondes, températures variables.
Avec ce type de cellules, on peut compter sur 10 ans avec au moins 6000 cycles au-dessus de 70 % de capacité de batterie.
Installation : c’est simple
Premier bon point : les emballages. Chaque produit arrive dans un conditionnement soigné avec mousses de protection et compartiments dédiés.
Les câbles sont rangés proprement, la documentation en français est claire. On sent qu’EcoFlow a pensé à l’expérience utilisateur dès l’ouverture.

L’Ultra X arrive avec tout le nécessaire : câbles MC4, adaptateurs secteur, notice détaillée. Même chose pour l’Ultra. L’AC Pro, plus minimaliste, se contient du strict nécessaire au raccordement réseau.
D’ailleurs, les connecteurs MC4 sont remplaçables sur les modèles Ultra. Contrairement à d’autres marques qui les moulent dans le boîtier, EcoFlow permet leur remplacement facile. Pratique quand on connaît ma capacité à casser les choses…
Mes panneaux existants se sont connectés sans difficulté aux Ultra X et Ultra. Les connecteurs MC4 se clipsent naturellement, impossible de se tromper avec la logique mâle/femelle. Les étiquetages PV1 à PV4 facilitent l’identification.

Cette séparation en quatre entrées MPPT est un vrai plus. Quand un panneau est ombragé ou moins performant, les autres continuent de produire normalement. On voit la différence de rendement entre panneaux orientés différemment se voit clairement dans l’app, chacun optimisé indépendamment. Et ça marche avec tous les panneaux solaires, quelle que soit leur marque.
Ensuite, c’est simple à installer : en gros, vous posez vos batteries où vous voulez. Evidemment, les modèles Ultra sont censés être « près » de vos panneaux.
Ces batteries se branchent tout simplement sur une prise murale, en 16A ou 10A, c’est ce qu’on appelle du plug-and-play, pas besoin d’y connaître grand chose.

L’appareil gère lui-même la charge et ne dépasse pas 10A à la charge. Je vous conseille un disjoncteur différentiel 30 mA de préférence type AC, 16A (voire 10A en fonction de la section de câble) dédié à la ligne où sera branchée la batterie Stream.
La plupart des circuits prises sont déjà protégés par un différentiel 30 mA et un disjoncteur au tableau. Il n’y a donc pas besoin d’ajouter de protection supplémentaire si la ligne respecte les normes (section câble 2,5 mm² pour circuit prises).
Le compteur Shelly : une collaboration qui fait à moitié sens
Parlons du compteur EcoFlow × Shelly Pro 3EM. C’est un Shelly Pro 3EM classique avec un sticker EcoFlow et une préconfiguration pour leur écosystème.
Shelly étant compatible avec pratiquement tous les systèmes (Anker Solix, Zendure, solutions DIY), cette collaboration relève plus du marketing que de l’innovation technique.

Cela dit, cette préconfiguration simplifie vraiment l’installation. L’appairage avec l’app EcoFlow se fait automatiquement, là où un Shelly générique nécessite quelques manipulations supplémentaires. Pour les utilisateurs réfractaires à la technique, ce petit plus justifie peut-être la différence de prix.

L’installation dans le tableau électrique reste classique : fixation sur rail DIN, positionnement des transformateurs de courant (TC) sur les phases principales. Ces « pinces » ampèremétriques mesurent sans coupure, en monophasé ou tri-phasé.
Je vous conseille de passer par un électricien, mais vous pouvez le faire vous-même… c’est ce que j’ai fait. C’est relativement simple et YouTube fourmille de tutoriaux.
Pour le moment, je n’ai pas réussi à intégrer cette version spéciale du Pro 3EM dans l’app Shelly, néanmoins j’accède bien à l’interface classique Shelly via l’interface web locale. J’imagine que c’est une question de temps pour ce Pro 3EM spécial fonctionne comme le standard.
Interconnexion : comment ça marche ?
Connecter plusieurs batteries Stream ensemble est simple. Le même câble sert à la liaison secteur et à l’interconnexion entre batteries.
Il y a deux modes d’évolution du système (parallèle et réseau distribué).

En mode parallèle, plusieurs batteries Stream Ultra X sont câblées ensemble au même point pour additionner leur puissance et leur capacité, ce qui convient aux usages gourmands et centralisés (atelier, cuisine, buanderie), tout en restant plug-and-play et évolutif jusqu’à des packs plus importants selon les besoins.

En réseau distribué, les batteries sont réparties dans différentes pièces et reliées chacune à une prise, cela forme un “réseau local” qui alimente les charges là où elles se trouvent, cela limite les pertes et évite les rallonges; on peut commencer avec une seule unité puis ajouter d’autres modules au fil du temps, en gardant les mêmes caractéristiques LFP, avec le silence (environ ~30 dB), d’ailleurs vous pouvez les installer dehors, elle fonctionne jusqu’à −20°C et ont la protection IP65.

Les batteries se synchronisent automatiquement via l’app, quel que soit l’ordre de connexion. Le système reconnaît la configuration et adapte ses paramètres sans intervention manuelle. Bref, branchez, l’app fait le reste.
J’ai testé différentes combinaisons : Ultra X seul, Ultra + AC Pro, les trois ensemble. Chaque configuration fonctionne parfaitement. Commencer petit et étendre selon les besoins devient réellement possible.
Sécurité et protections
Toutes les batteries intègrent des protections matérielles complètes : surcharge, court-circuit, inversion de polarité, température.
Elles sont certifiées IP65, vous pouvez donc les installer dehors. Attention toutefois aux projections directes sur les connecteurs : l’étanchéité a ses limites. Et… installez-les à l’ombre. Elles risquent de beaucoup moins chauffer surtout en cas de charge et de décharge.

A l’intérieur, le refroidissement passif élimine les nuisances sonores. On entend effectivement rien du tout. Vous pouvez donc l’installer sans problème dans le salon, ces batteries restent parfaitement silencieuses. Seuls de légers clics marquent les commutations internes, mais rien de gênant même la nuit.
Design, ergonomie et connectiques
La finition noire mate semble bien résister. Pas d’écran, juste un bandeau LED qui indique si la batterie est en charge ou décharge. L’ensemble dégage une impression de solidité, ce qui est rassurant pour des équipements destinés à fonctionner des années.

Même l’Ultra X, le plus imposant, conserve des proportions acceptables. Son format vertical optimise l’encombrement au sol, pratique dans les petits espaces.

Les poignées latérales facilitent vraiment les déplacements. Bien dimensionnées et positionnées, elles assurent une prise équilibrée même pour l’Ultra (23 kg). L’Ultra X nécessite deux personnes, enfin… attention à votre dos si vous êtes seul.

Vous pouvez mélanger les modèles Stream dans une même installation. Associer un Ultra X pour la capacité avec des AC Pro pour l’expansion économique permet d’optimiser le rapport performance-budget selon ses priorités.

Pour la Stream Ultra X, on trouve quatre entrées solaires MPPT indépendantes (500W chacune, connecteurs PV/MC4), une entrée de charge secteur 230V/10A, une sortie AC jusqu’à 1200W par unité (2300W en association/boost), une sortie AC raccordée réseau limitée à 900W en France (1200W max. en fonction des pays), ainsi que la connectivité Wi‑Fi/Bluetooth pour l’app ; elle accepte aussi le câblage parallèle entre unités via le câble dédié.

La Stream Ultra (1,92 kWh) reprend la même logique côté connectiques avec quatre MPPT/MC4 pour 2000W PV, une entrée AC 1050W (230V/10A), une sortie AC 1,200W, l’injection limitée à 900W, et le Wi‑Fi/Bluetooth, avec compatibilité de couplage parallèle dans l’écosystème Stream.
La Stream AC Pro, pensée pour le couplage AC, n’a pas d’entrées PV en MC4 : elle propose deux prises secteur bidirectionnelles permettant à la fois d’accepter l’énergie d’un micro‑onduleur branché en prise et d’alimenter un appareil en simultané, avec 1200W par batterie et auto‑boost jusqu’à 2300W, elle s’intègre par simple câble secteur aux installations existantes.
Performances : du solide au quotidien
J’ai configuré mes batteries en mode auto-alimenté avec synchronisation sur le compteur Shelly, et franchement, ça fonctionne remarquablement bien.

Le principe est simple : les batteries analysent en temps réel ma consommation domestique via le smart meter et injectent pile la puissance nécessaire pour maintenir ma consommation réseau à zéro. Le plaisir de voir constamment « 0 watt » sur mon compteur est indescriptible – savoir que toute l’énergie que je consomme provient de mes panneaux solaires, soit directement soit via le stockage, c’est exactement ce que j’attendais du photovoltaïque.

Cette synchronisation fonctionne vraiment la plupart du temps : que j’allume la bouilloire, que le frigo se met en route ou que je lance une machine, les batteries réagissent instantanément pour compenser. C’est bluffant de précision.
Après un mois de cycles quotidiens, l’Ultra X délivre effectivement ses 3,6 kWh utilisables, soit 94 % de sa capacité nominale. Cette performance place le produit dans le haut du panier des solutions domestiques que j’ai pu tester.
L’Ultra et l’AC Pro affichent des performances similaires avec 1,8 kWh réels sur 1,92 kWh annoncés. L’écart de 6 % s’explique par les réserves de sécurité pour préserver la longévité des cellules LiFePO4 (LFP).
L’autonomie réelle varie selon les équipements : mon chauffe-eau consomme 1,2 kWh/jour, l’éclairage LED 200 Wh, la box internet 150 Wh. L’Ultra X assure deux jours d’autonomie sur ces usages de base, l’Ultra environ 30 heures. Largement suffisant pour passer les coupures secteur. Le dimensionnement de votre installation dépendra donc de vos besoins, et vous pouvez le faire évoluer au fur et à mesure.
Vitesses de charge : à la hauteur des promesses
La charge solaire atteint effectivement 2000W dans des conditions optimales : panneaux bien orientés, soleil direct, températures modérées.
J’ai particulièrement apprécié la charge secteur rapide : 1200W d’entrée réseau permettent de récupérer une batterie déchargée en moins de 4 heures. Pratique pour profiter des heures creuses tarifaires ou compenser une période météo défavorable.
Les performances de décharge tiennent leurs promesses : 1200W disponibles sur chaque prise AC, 2300W en mode parallèle avec deux batteries. De quoi alimenter même les gros consommateurs comme les plaques vitrocéramiques ou les fours électriques.
Il y évidement une fonction bypass direct pour optimiser le rendement en alimentant directement certains équipements quand la production solaire suffit. On évite ainsi les pertes de conversion inutiles. C’est tout l’intérêt de brancher directement ses panneaux, sans passer par un micro-onduleur tiers.
Le système privilégie intelligemment la charge des batteries jusqu’au seuil configuré (80 % par défaut pour optimiser la longévité). Mais c’est à vous de programmer ça dans l’application, le seuil de charge maximale et de décharge minimale… par contre il est commun à toutes les batteries, vous ne pouvez le configurer individuellement.

L’injection se limite scrupuleusement à 900W par installation pour respecter les recommandations françaises. Par contre, rien ne vous empêche de mettre une batterie par prise… et ainsi doubler, tripler, quadrupler… ce chiffre. D’ailleurs, il est assez simple de débrider ce chiffre en sélectionnant une autre région dans le monde via l’app, comme vous pouvez le voir plus bas.

Mes tests intensifs sur plusieurs semaines n’ont révélé aucun dysfonctionnement. Les batteries encaissent sans broncher les cycles quotidiens complets.
La protection contre la décharge profonde fonctionne parfaitement : arrêt automatique à 10 % de capacité résiduelle pour préserver les cellules. Il y a aussi une fonction de réserve de secours, on en parle un peu plus loin.
Application : l’intelligence au service de l’économie
L’app EcoFlow est très claire. L’écran d’accueil présente tous les flux énergétiques en temps réel : production, consommation, stockage, injection. Ces informations essentielles restent compréhensibles d’un coup d’œil, même pour les débutants.
Chaque batterie dispose de sa page dédiée avec métriques détaillées et historiques.
Les graphiques multi-niveaux (heure/jour/semaine/mois) permettent d’analyser finement ses habitudes énergétiques. L’export CSV autorise des analyses poussées pour les plus techniques. Cette richesse de données aide à optimiser l’installation et identifier les pistes d’économies.
Les options couvrent tous les aspects du fonctionnement : seuils de charge/décharge, priorités d’alimentation, programmations horaires.
J’ai particulièrement apprécié la création de scénarios automatisés. Programmer la charge en heures creuses, l’injection aux heures pleines, la réservation d’autonomie critique devient simple. Ces automatismes maximisent les économies sans intervention manuelle quotidienne.
L’intégration des tarifs dynamiques (comme HP/HC ou même Tempo via API) permet une optimisation économique fine et cela améliorera le ROI de vos batteries.
L’app calcule automatiquement la rentabilité de chaque opération : stocker vs injecter, acheter vs décharger. Cette intelligence économique est une vraie valeur ajoutée par rapport à des batteries « classiques ».
L’API ouverte permet l’intégration avec la plupart des plateformes domotiques : Home Assistant, Jeedom, OpenHAB. Sans oublier les protocoles standards (MQTT, Modbus) qui facilitent l’intégration dans des environnements techniques avancés.
Par contre, ce qui me manque cruellement, c’est le détail par batterie individuelle. L’application montre bien l’état global du système, mais impossible d’avoir des statistiques fines pour chaque unité séparément. J’aimerais pouvoir analyser les performances de chaque batterie, voir laquelle se décharge en premier, comprendre les cycles de vie individuels, ajuster les paramètres batterie par batterie. Actuellement, tout est géré en bloc, ce qui limite les possibilités d’optimisation fine.
Pour des installations multi-batteries comme la mienne (Ultra X + Ultra + AC Pro), ce niveau de détail serait vraiment appréciable pour identifier d’éventuels déséquilibres ou optimiser les stratégies de charge/décharge selon l’usage de chaque zone de la maison.

J’ai également configuré une réserve de secours sur chaque batterie, fonction particulièrement rassurante en ces temps d’instabilité énergétique.

Le principe : même en fonctionnement normal, les batteries conservent toujours 20 % de leur capacité pour les situations d’urgence. Concrètement, si ma consommation quotidienne vide les batteries jusqu’à ce seuil, elles cessent de s’auto-décharger et conservent cette réserve pour alimenter les équipements critiques en cas de panne réseau. Cette fonction se configure facilement dans l’app avec des seuils ajustables selon ses priorités : 10 % pour les optimisateurs d’économies, 30 % pour les paranoïaques de l’autonomie.
Personnellement, mes 20 % me donnent environ quelques heures d’autonomie sur les équipements essentiels (frigo, éclairage, box internet), largement suffisant pour passer les microcoupures que l’on peut avoir (surtout l’hiver).
IA et prédictions : l’option premium nommée Oasis
C’est aussi sur ça qu’on juge l’efficacité d’une batterie solaire… l’IA est ici optionnel, 69 €/an ici, elle se nomme Oasis.
Ce système a pour rôle de détecter les habitudes récurrentes pour anticiper les besoins énergétiques et optimiser le stockage.
Parmi les fonctions, cette IA analyse en continu les tarifs d’électricité (TOU/dynamiques), les prévisions solaires, l’historique de consommation et l’état des batteries pour décider quand charger depuis le réseau à bas prix et quand décharger pour couvrir les pointes, ce qui peut augmenter les économies annuelles de manière significative.

Elle anticipe aussi la météo et les risques de coupure (fonction type Storm Guard dans l’écosystème avec Smart Home Panel 2), afin d’assurer un niveau de charge avant un événement et d’allonger l’autonomie en mode secours, tout en recommandant des “plans énergie” adaptés aux usages réels.

Dans l’écosystème Stream Ultra, l’IA gère la répartition de l’énergie solaire en temps réel, évite le gaspillage (zéro réinjection), et crée des stratégies “bill-saving” personnalisées, en arbitrant quand charger et quand décharger la batterie selon les prix du kWh et la production solaire prévue.
Je ne l’ai pas encore testée personnellement, donc je ne peux pas donner de retour d’expérience direct. Et comme toute IA de ce type, elle a besoin de temps pour analyser les habitudes de consommation avant d’optimiser réellement les réglages.
Je mettrai à jour le test d’ici quelques semaines, le temps de profiter des 90 jours offerts et de laisser l’IA analyser suffisamment de données. Cela dit, c’est vraiment dommage que la fonctionnalité soit payante à terme — franchement regrettable pour un outil aussi central dans l’optimisation énergétique.
Prix et disponibilité
L’Ultra X affiche 1799 € en prix public, mais 1499 € au moment j’écris ces lignes. Ce tarif positionne le produit dans le segment premium, mais le coût au kWh de 390 € le rend compétitif face aux concurrents.
L’Ultra classique oscille entre 1200-1300 € selon les promotions. Son positionnement intermédiaire reflète l’équilibre capacité/compacité. L’AC Pro, facturé 900-1000 €, vise spécifiquement les installations existantes sans redondance solaire.
La garantie est de 10 ans, mais la durée de vie sera d’au moins 15 ans, si ce n’est bien plus.
Retour sur investissement (ROI)
Exercice pas si simple, mais mes calculs établissent un retour sur investissement de 5 à 10 ans selon votre configuration. C’est un ROI correcte, du fait du prix au kWh de la solution.
Pour le calcul d’un ROI, ça se fait en 4 étapes : définir votre production annuelle, estimer votre autoconsommation valorisée au prix de l’électricité, estimer le coût total du système, puis calculer le délai de retour et le ROI.
Dans mon cas, avec 4 panneaux déjà installés et une batterie Stream Ultra X, on va donc chercher la valeur des kWh solaire “sauvés” de l’injection/perte et consommés plus tard.
Profil | kWh/jour décalés | Économie annuelle (€) | ROI annuel (%) | Délai de retour (ans) |
Prudent | 2 | 730×0.9×0,25 = 164 | 10,9 | 1,499 / 164 = 9,1 |
Médian | 3 | 1,095×0.9×0,25 = 246 | 16,4 | 1,499 / 246 = 6,1 |
Favorable | 4 | 1,460×0.9×0,25 = 329 | 21,9 | 1,499 / 329 = 4,6 |
J’obtiens environ 3 kWh par jour en moyenne sur l’année, donc environ 1 100 kWh « ‘sauvés » sur une année. Je suis donc à 5 ans dans le meilleur des cas, 9 ans dans le pire des cas. Et encore, dans mon calcul, je n’ai intégré aucun arbitrage HP/HC, ni mon réel coût du kWh actuellement (16 centimes TTC le kWh).
Le coût des accessoires reste raisonnable : compteur Shelly à 179 €, câbles inclus dans les kits.
Vous trouverez aussi des packs, et certainement des promotions en fin d’année ou lors des événements commerciaux.
Enfin, le côté modulaire permet d’étaler l’investissement dans le temps. Commencer avec une unité, un Stream Ultra par exemple, et vous pourrez l’étendre selon vos besoins et votre budget.
Dites-vous aussi que ces batteries apportent un confort qu’il est difficile de chiffrer dans le cadre de ce « ROI » : de l’électricité en cas de panne de courant, ce qui est loin d’être négligeables en fonction de là où vous habitez.
Alternatives : Zendure et Anker Solix en embuscade
Le Zendure SolarFlow 2400 AC est l’alternative la plus sérieuse aux solutions EcoFlow.
Pour aller plus loin
Test des Zendure SolarFlow 2400 AC et Hyper 2000 : tout ce que vous devez savoir avant d’acheter
Sa philosophie modulaire pousse l’évolutivité plus loin encore. Par contre, l’application donne le mal de crane… et le système est encore trop instable.

L’Anker Solix Solarbank 3 E2700 Pro (1500 euros, 2,7 kWh jusqu’à 9,6 kWh) est aussi très complet, avec de la modularité, c’est également une solution tout-en-un.

Nous aurons aussi l’occasion de bientôt tester la batterie Storey, une solution française conçue par l’entreprise nantaise Sunology.
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.
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