Pourquoi les vélos électriques sont interdits par certaines universités américaines

 

Aux États-Unis, certains campus universitaires commencent à interdire l’usage du vélo et de la trottinette électrique. Deux raisons sont évoquées : la première est recevable, la seconde un peu moins.

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Source : frank mckenna via Unsplash

Le phénomène est réel et croissant. Aux États-Unis, les campus universitaires commencent doucement mais sûrement à se ranger derrière une même tendance, à savoir l’interdiction des vélos électriques et trottinettes électriques.

C’est par exemple le cas de l’Université de Fordham basée à New York, qui a proscrit les moyens de transport utilisant une batterie. Sans les citer, les deux catégories de véhicules susmentionnés sont évidemment visées.

Sécurité et risque d’incendie

Même chanson du côté de la très réputée université de Yale, qui a tout bonnement banni les VAE à la fois dans les logements du campus et les cours des résidences. Le Boston College s’en est quant à lui pris aux trottinettes électriques. Plus globalement, plusieurs sites n’autorisent plus à stocker ces engins. Par extension, ils les interdisent.

Mais alors pourquoi une telle décision ? Electrek a décortiqué les tenants et les aboutissants de cette tendance. En ressortent deux raisons, recevable pour la première, plus discutable pour la seconde.

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Source : Camilo Botia via Unsplash

En premier lieu, la sécurité des étudiants serait au cœur du sujet. Trop d’infractions à la circulation auraient été observées, conduisant à de multiples collisions avec les piétons. Blessures, mise en danger, non-respect des règles : pour les universités, c’en était trop, surtout dans des lieux où des dizaines de milliers d’étudiants se côtoient.

Il convient aussi de rappeler les règles inhérentes aux USA en matière de VAE : là-bas, les vélos électriques n’ont pas l’obligation d’être limités à 25 km/h – du moins l’assistance -, comme c’est le cas en Europe. Ainsi, les deux-roues vendus grimpent bien souvent à 32 km/h, voire plus. Plus de vitesse, c’est aussi plus de risques et de dommages collatéraux en cas de chute ou d’accident.

La seconde raison tend à penser que les campus ont davantage cédé à la panique plutôt que de se montrer rationnel. Outre-Atlantique, plusieurs incendies survenus à New York ont récemment fait la une des journaux. À l’origine de ces accidents tragiques, des batteries de vélos électriques qui se seraient enflammés durant une charge, la nuit.

Une solution tournée vers des pistes cyclables ?

Il ne faut pas généraliser le fait que les batteries de VAE prennent feu lors d’une recharge. Comme le rappelle justement Electrek, des millions d’accumulateurs sont rechargés chaque jour dans le monde, sans qu’un incendie se déclare forcément. Ces incidents sont certes factuels, mais pas non plus omniprésents au quotidien. D’ailleurs, rappelons que les voitures électriques ont moins de chance de prendre feu que les voitures thermiques.

L’interdiction des vélos électriques et trottinettes électriques dans certaines universités américaines restent toutefois dommages. L’immensité de ces campus peut donner envie de gagner du temps en les traversant plus rapidement. Il convient peut-être d’y ajouter des infrastructures cyclables pour sécuriser le tout.

Comme souvent, des pistes ou voies cyclables apportent un cadre sûr et protégé à la fois pour les cyclistes, mais aussi pour les piétons, puisque chacun possède sa propre zone de circulation.


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