
L’an passé, Frandroid vous livrait une série d’articles sur la Loire à vélo, après un voyage de 4 jours au beau milieu des châteaux et autres bras de fleuve de la région Pays de la Loire. Bis repetita en 2025, mais du côté de la Bourgogne cette fois-ci, entre Dijon et Beaune plus précisément. Quatre jours de voyage, dont trois à vélo électrique, pour un total de 120 km parcourus.
Réputé pour ses vignobles, son patrimoine historique et sa gastronomie, le département de la Côte-d’Or (Bourgogne-Franche-Comté), dont Dijon est la préfecture, est un terrain de jeu idéal pour tout cyclotouriste en quête de nature, visites culturelles et bonne bouffe.
Cet article se focalise sur le volet « cyclotourisme » de mon week-end prolongé. Entre paysages à couper le souffle, visites culturelles et repas aussi gourmets que gourmands, voici quelques recommandations non exhaustives que vous pourriez garder en tête si vous êtes de passage dans le coin.
Trajet, trace et paysages
France Vélo Tourisme. Voici le site qui nous a permis de savourer pleinement notre périple. FVT nous a en effet fourni une trace GPX – importée ensuite sur Strava et modifiée à notre guise – idéale et toute faite qui correspondait parfaitement à nos activités et nos lieux de villégiature. 72 kilomètres, de Beaune à Santenay, 100 % balisé par l’itinéraire officiel « Tour de Bourgogne à vélo ». Que demande le peuple.

Notre programme était le suivant :
- Samedi 12/07 : Dijon – Clos de Vougeot – Villars Fontaine (environ 31 km)
- Dimanche 13/07 : Villars Fontaine – Beaune, aller-retour (environ 60 km)
- Lundi 14/07 : Villars Fontaine – Dijon (environ 30 km)
Nous avons légèrement modifié la trace GPX de France Vélo Tourisme, en supprimant les portions inutiles et en ajoutant le segment qui reliait notre logement, dans la petite bourgade de Villars Fontaine (2 nuits). Un support smartphone fixé sur le guidon, la trace lancée sur Strava, et le tour était joué pour tout le week-end.
Des paysages hypnotiques
Cette trace GPX fournie par France Vélo Tourisme n’a pas été imaginée pour rien. C’est précisément lorsque vous l’empruntez que vous vous prenez une véritable claque visuelle dont on ne se lasse pas : des vignes à perte de vue, sur des dizaines de kilomètres, à 360°. Tout simplement hypnotique, apaisant même. Un remède idéal pour se couper du monde et de l’haletante, mais fatiguante, vie parisienne.
À ceci s’ajoutent des domaines et des clos qu’on ne compte plus, tant ils occupent l’espace – et nous rappellent une fois de plus que la Bourgogne est une région viticole au possible – au gré des kilomètres parcourus. Bref, il suffit de pédaler, de se laisser porter et d’admirer le splendide spectacle qui nous entoure.
Des routes idéales
Les routes, elles, sont idéales pour du cyclotourisme. Les portions qui empruntent les départementales sont quasi inexistantes, et les nombreux villages traversés permettent de varier les plaisirs. C’est d’ailleurs ça, tout l’intérêt du voyage à vélo : la découverte de patelins authentiques et mignons comme tout, parfois délaissés par le circuit traditionnel des automobilistes.
Quelques exemples, pêle-mêle, si vous êtes de passage : Marsannay-la-Côte, Brochon, Gevrey-Chambertin, Comblanchien, Cargoloin, Ladoix, Alex-Corton ou encore Savigny-lès-Beaune et son château (voir plus bas).
L’atout principal du « Tour de Bourgogne à vélo », c’est le sentiment de sécurité qui en ressort. Les chemins tracés au milieu des vignes sont peu empruntés par les voitures, davantage par les cyclistes. C’est de toute évidence appréciable. Le revêtement est d’ailleurs très praticable, puisque principalement fait de bitume certes pas aussi lisse que le circuit du Mans, mais largement à la portée de beaucoup de vélos (électriques).
Notre seul et unique segment plus « touchy » sortait de la trace GPX officielle, et consistait à rallier Nuits-Saint-Georges et Villars Fontaine. Nous avons expérimenté deux trajets : l’un à la lisière de la forêt, extrêmement caillouteux, un poil technique et non adapté à des vélos urbains ; l’autre empruntait une départementale sur environ 15 minutes, avec suffisamment de place pour que les voitures nous doublent sans danger.
Châteaux, dégustation de vin et moutarderie
Avant de rentrer dans le vif du sujet, sachez que tout abus d’alcool est dangereux pour la santé. La Bourgogne fait partie des plus importantes régions viticoles de France. Passer par la case « Dégustation de vin » était, à nos yeux, un petit incontournable. Les domaines ne manquent pas, l’offre non plus.
Nous avons jeté notre dévolu sur le Domaine de Montmain, vigneron récoltant depuis 1971 à la tête de 30 hectares d’exploitation (60 % de rouge, 40 % de blanc). Le domaine produit notamment quatre appellations d’origine contrôlée (AOC) : Bourgogne Hautes Côtes de Nuits Rouge, Bourgogne Hautes Côtes de Nuits Blanc, Coteaux Bourguignons et Bourgogne Aligoté.
Au programme : visite des caves avec quelques précieuses explications sur la viticulture et vinification, et une dégustation de 7 vins (trois rouges, quatre blancs). Coût : 15 euros par personne. Nous n’avons bizarrement rien payé. Peut-être était-ce un geste du domaine en raison de la caisse de vins achetée et livrée directement par la maison en région parisienne.
Nous ne pouvons que vous conseiller d’aller y faire un tour, ne serait-ce que pour l’équipe ultra accueillante, voire même attachante, qui tient les lieux. Une pensée pour le très sympathique Théo, « qui aimait bien discuter avec les gens, qui aimait bien le vin », nous-a-t-il confié avec son accent chantant d’Albi, et qui en a fait son métier. Un chaleureux moment passé à ses côtés.
Château de Savigny-lès-Beaune
Le Château de Savigny-lès-Beaune n’était guère dans notre programme officiel, mais c’est tout l’avantage des voyages à vélo : se laisser porter et chambouler les plans au gré de nos envies. Ce fut la belle petite surprise de ce voyage : ce château regorge de musées et collections privées qui nous en ont mis plein la vue.
- Musée de l’Aéronautique : plus grande collection d’avions de chasse au monde (près de 100), dont 4 avions de la Patrouille de France et 17 Dassault.
- Musée de la Moto : près de 250 motos (nous n’en avons vu qu’une petite partie dans un espace intérieur), datant de 1902 à 1960.
- Musée de la voiture de course Abarth : une collection unique d’une trentaine de modèles « Abarth » qui ont participé à diverses courses internationales.
- Musée de l’aérospatiale : reproduction des fusées Ariane 4 et Ariane 5, deux satellites de communications maquettes, bref, il y a de quoi faire rêver petits et grands.
- Musée du Camion de Pompiers : une collection regroupant une vingtaine de camions de pompiers datant de 1905 à 1984.
D’autres pièces historiques ainsi que les jardins peuvent être visités. Prix : 13 € plein tarif.
Clos de Vougeot
Au cœur de la route des Grands Crus et situé à environ 20 km de Dijon, le Clos de Vougeot est un site emblématique de la Bourgogne viticole, classé Monument Historique et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Fondé au XIIe siècle par les moines de l’abbaye de Cîteaux, ce château offre aux visiteurs un voyage à travers près de mille ans d’histoire.
On peut y découvrir les anciennes installations viticoles, dont la cuverie avec ses impressionnants pressoirs, le cellier du XIIe siècle, le dortoir des frères convers à la charpente remarquable, ainsi que la cuisine et le puits de l’aile Renaissance. Le Clos de Vougeot accueille également des expositions temporaires, des projections sur la Confrérie des Chevaliers du Tastevin, ainsi que des mariages.
Bonus : le panorama offert par la trace GPX de France Vélo Tourisme au moment d’approcher le Clos. Prix : 12 € pour un adulte, visite libre.
Moutarderie Fallot
Au cœur de Beaune, la moutarderie Fallot est une institution bourguignonne qui perpétue depuis 1840 un savoir-faire artisanal unique. Lors de la visite, on découvre l’histoire de la moutarde, les processus de fabrication et les gestes traditionnels transmis de génération en génération. Le parcours, à la fois ludique et sensoriel, permet d’explorer les ateliers de production où les graines de moutarde sont encore broyées à la meule de pierre, préservant ainsi toutes leurs saveurs.
Le moment « fort » de la visite est la dégustation de graines de moutarde, cultivée en quantité importante dans la région. Par souci de secret industriel, il est interdit de prendre des photos à l’intérieur de l’usine. La visite se termine par une halte à la boutique-atelier, où l’on peut savourer différentes variétés de moutardes et repartir avec un souvenir gourmand de Bourgogne.
Prix : 12 € pour un adulte.
Ne pas avoir visiteé les Hospices de Beaune a été le seul petit regret du voyage, faute de temps. Ce n’est que partie remise !
Une région culinaire qui plaira aux gourmands
Œufs en meurette, jambon persillé, bœuf bourguignon, époisses (fromage), Brillat-Savarin (fromage), pain d’épices, nonnettes, gougères, moutarde : la Bourgogne-Franche-Comté, comme toutes les autres régions françaises, ne manque pas de spécialités culinaires. Pour le plus grand plaisir du gourmand que je suis.
C’est en revanche une région qui apprécie les plats « franchouillards », davantage portés sur la viande que le poisson. Vous êtes prévenus. Parmi les belles adresses testées, citons SPICA (photos ci-dessous), à Dijon : cuisine bistronomique, Bib Gourmand au guide Michelin, lieu chaleureux et tables espacées, cuisine raffinée et gourmande. Menu unique à 43 € le soir, environ 60 € par tête de pipe, vins compris.
Autre recommandation : La Rade (photos ci-dessous), tenue par Romain Tischenko, lauréat de l’édition 2010 de Top Chef. Restaurant éphémère et estival situé au cœur de l’Orangerie du Domaine Chandon de Briailles à Savigny-lès-Beaune. La Rade offre un cadre bucolique entre cour et jardin « à la française ». Plats à partager (ou pas) et de qualité. Prix : une belle trentaine d’euros par tête de pipe, vins compris.
À Nuits-Saint-George, Le Grill de Nuits vaut aussi le détour : cuisine simple, mais efficace, terrine dont la recette a été perpétuée de génération en génération et de propriétaire en propriétaire, sur plus de 30 ans. Excellente bavette. Clairement pour les gros « viandards ».
Deux autres articles sur les vignobles de Bourgogne à vélo arriveront dans les prochaines semaines :
- L’un portera sur plusieurs témoignages, de personnes ayant utilisé un vélo électrique durant ce WE ;
- L’autre se focalisera sur le vélo électrique utilisé pour l’occasion, dont nous devons taire le nom pour le moment.
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