Voici à quel point les cyclistes sont exposés à la pollution, selon cette étude faite à Shenzen

 
Une étude chinoise réalisée à Shenzhen confirme une certaine exposition des cyclistes aux particules. Rassurons-nous : les relevés restent éloignés des standards français. Comme quoi : une ville avec plus de cyclistes fera chuter sa pollution, à laquelle les usagers du cycle seront moins exposés.
Vélo pollution air Chine Shenzhen
Source : Unsplash/tsaichinghsuan

Rouler à vélo électrique possède un avantage indéniable sur la voiture : celui de rouler à l’air libre, hors habitacle et souvent sans embouteillage. On peut cependant se poser la question suivante : à quoi s’expose – d’un point de vue pollution de l’air – un cycliste, surtout dans une grande ville et dans la circulation ? Une étude, que nous avons découverte grâce à nos confrères de Weelz, tente d’y répondre.

Lier pollution de l’air et vélos en libre-service

Une équipe de cinq chercheurs chinois a publié un rapport sur le site ScienceDirect. Leur méthode est originale : elle associe des capteurs de qualité de l’air aux trajets des vélos en libre-service. Les scientifiques ont porté leur attention sur la pollution aux particules fines de moins de 2,5 micromètres, ou PM2.5.

Ayant eu lieu à Shenzhen (Chine), l’expérience concerne ainsi une des plus grandes métropoles au monde. Bien que considérée comme « pilote » et sur une période limitée, l’expérience concerne 420 000 vélos et 1,38 million de trajets quotidiens. La zone couvre également une superficie de 2 000 km², soit 20 fois celle de Paris. Bien entendu, les vélos en libre-service ne couvrent pas la totalité de la ville, mais la densité y est très élevée sur la moitié selon cette autre étude.

Une exposition élevée aux particules fines

La pollution de la métropole, selon le site AQI, varie entre 8 et 16 μg/m3 l’été, ce que confirment les chercheurs avec des relevés souvent supérieurs à 15 μg/m3. Cette valeur est le maximum recommandé par jour par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), afin de limiter le risque de complications respiratoires et cardiovasculaires.

Vélo libre-service Chine Shenzhen
Source : Unsplash/joshuafernandez

Au niveau des cyclistes, l’étude conclut sur une absorption moyenne inférieure à 7,5 μg/km. Avec des trajets de 2 km en moyenne, le résultat est donc légèrement en deçà du taux recommandé journalier.

Elle augmente légèrement les jours de semaine où le trafic est plus élevé, soit 7,49 μg/km contre 7,27 μg/km le week-end. Précision : les trajets les plus fréquents se déroulent lors des heures de pointe, ce qui n’est toutefois pas bon pour réduire l’exposition à la pollution.

Le vélo, ça reste la santé

Dans une immense ville comme Shenzhen, l’exposition est forte, et représente le double de Paris (4 à 7 μg/m3 en juillet). L’étude est donc intéressante, mais elle ne doit pas être généralisée à toutes les grandes villes. Certaines agglomérations restent bien moins polluées, et donc clairement moins « nocives » pour les cyclistes.

Le vélo est d’ailleurs l’un des meilleurs moyens de déplacement – avec la marche – pour rester en bonne santé. Un automobiliste est tout autant – voire plus – exposé aux particules fines, même vitres fermées, et le métro est parfois le pire élève en la matière selon Airparif, notamment à cause des poussières de frein.

Vélo électrique libre-service Dott
Source : Dott

De plus, le vélo, même électrique, reste un moyen de transport actif, davantage bénéfique pour la santé que les transports passifs. Ajoutons aussi une logique implacable : celle de favoriser le vélo ou les mobilités douces en général, qui réduit l’usage de la voiture et donc la pollution.


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