Après la faillite, ce fabricant européen de batteries pour voitures électriques est sauvé par une start-up soutenue par Stellantis

 
Déclarée en faillite, l’entreprise suédoise de production de batteries pour voitures électriques Northvolt serait sur le point d’être rachetée. Et cela par la start-up américaine Lyten, qui collabore notamment déjà avec le groupe Stellantis.
Usine Northvolt

Le feuilleton Northvolt n’est pas encore terminé. L’entreprise suédoise fondée en 2015 avait pourtant été officiellement placée en faillite au mois de mars 2025. Et pour cause, elle avait été victime de la baisse des ventes de voitures électriques, mais aussi de problèmes stratégiques et structurels qui ont causé sa perte.

Un nouvel espoir

Certes, des rumeurs évoquaient un rachat de spécialisée dans la production de batteries pour les voitures électriques par un autre géant : CATL. Mais le numéro 1 mondial du secteur n’avait jamais confirmé ces bruits de couloirs, et ce sauvetage n’a jamais eu lieu. Ainsi, au mois de mai 2025, nous annoncions que Northvolt allait définitivement arrêter sa production. Un coup dur pour l’industrie automobile européenne, alors que celle-ci dépend encore quasi-exclusivement de la Chine. Cependant, tout n’est pas encore perdu.

Et désormais, l’espoir nous vient d’une start-up américaine, Lyten. Dans un communiqué, cette dernière avait annoncé qu’elle avait fait l’acquisition de l’usine de Northvolt. Il s’agit pour mémoire de la « la plus grande usine de fabrication de systèmes de stockage d’énergie d’Europe, située à Gdansk, en Pologne ». Le montant précis de la transaction n’a pas encore été confirmé, mais un second communiqué indique que la société a obtenu « plus de 200 millions de dollars d’investissement pour soutenir sa stratégie d’acquisition en cours ».

Tout ça est loin d’être de simples paroles en l’air, car Lyten semble particulièrement ambitieux. L’entreprise basée en Californie indique qu’elle « a l’intention de redémarrer immédiatement la production à Gdansk ». Et ce n’est pas tout, car elle prévoit également de réembaucher « une partie importante des employés précédemment licenciés ». Pour mémoire, l’usine polonaise comptait jusqu’à présent plus de 340 employés, qui ont tous été mis à la porte suite à la faillite. Mais à vrai dire, entre Northvolt et Lyten, l’histoire n’est pas nouvelle.

Car la société américaine avait déjà acquis plusieurs actifs de la firme suédoise, dont son usine de fabrication de batteries en Californie. Comme le précise L’Usine Nouvelle, ce rachat comprend également l’usine suédoise de Skellefteå et le centre de R&D de Västerås. Lyten a aussi acquis le site encore en construction de Northvolt Drei au nord de Hambourg, en Allemagne. Désormais, l’objectif est clair : « devenir le principal fournisseur de batteries et de systèmes de stockage d’énergie propre produits localement, en Amérique du Nord et en Europe ».

Une collaboration avec Stellantis

Il faut savoir que l’usine polonaise de Gdansk ne produit pas de batteries pour les voitures électriques. Elle est spécialisée dans les systèmes de stockage d’énergie stationnaire. En revanche, le site suédois de Skellefteå affiche une capacité de production de 16 GWh de batteries déjà opérationnelle. Et elle atteindra 15 GWh supplémentaires dans les prochaines années. Une bonne nouvelle, car ces packs devraient équiper des voitures européennes, réduisant notre dépendance à la Chine. Mais ici, pas question de NMC (nickel – manganèse – cobalt) et de LFP (lithium – fer – phosphate).

Lyten est spécialisée dans la production de batteries lithium-soufre. Une technologie notamment connue pour offrir une densité énergétique plus élevée que le lithium-ion de Northvolt. Et surtout, cette chimie n’utilise pas du tout de nickel, cobalt ou manganèse. Ces matériaux sont pour mémoire très polluants à extraire, et cela est généralement fait dans des conditions très peu éthiques. Mais si les technologies sont différentes entre les deux entreprises, ce n’est pas un souci pour la start-up.

Une cellule sodium-ion de Northvolt // source : Northvolt

Fondée en 2015, cette dernière n’est pas tout à fait inconnue. Elle travaille notamment déjà aux côtés du groupe Stellantis, dans le cadre d’un partenariat signé en 2023. L’entreprise franco-italienne serait en effet très intéressée pour utiliser des batteries au soufre dans ses voitures électriques. Cependant, aucune date précise n’avait à l’époque été annoncée au sujet de l’arrivée de cette chimie dans des modèles de série. Selon le patron de Lyten, les premières livraisons de cellules sortant des usines de Northvolt démarreraient d’ici à 2026.


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