
Si l’industrie automobile traverse une période difficile, tout le monde n’est cependant pas logé à la même enseigne. Et pour cause, d’un côté, des marques comme BYD cartonnent, quand d’autres entreprises vivent leurs dernières heures. C’est par exemple le cas de Northvolt, une société suédoise spécialisée dans la production de batteries pour voitures électriques.
900 salariés sur le carreau
Fondée en 2015, la firme avait de grandes ambitions sur le papier, puisqu’elle voulait devenir un géant des batteries en Europe. Mais les choses ne se sont pas réellement passées comme prévu. Et aujourd’hui, l’entreprise vit ses derniers instants, comme le relate l’agence de presse britannique Reuters. Cette dernière indique en effet que l’usine située à Skellefteå va officiellement cesser son activité. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, puisque la production va ralentir progressivement, et ce jusqu’au 30 juin prochain.


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À cette date, le site fermera définitivement ses portes. Et les 900 employés restant encore à bord du navire seront mis à la porte. Un coup dur pour cette région, dont la situation économique est déjà fragile. Officiellement placée en faillite au mois de mars 2025, Northvolt avait procédé au licenciement de 2 800 de ses salariés, sur les 4 500 qui composaient ses effectifs au départ. Et désormais, la fin est proche pour la firme, qui avait revendu sa filiale Novo Energy à Volvo. Ce qui n’avait pas suffit à lui faire sortir la tête de l’eau.

À l’heure actuelle, Northvolt est toujours à la recherche d’un repreneur, comme l’indique Mikael Kubu, l’administrateur judiciaire en charge du dossier. Cependant, les choses ne se profilent pas au mieux pour l’entreprise, puisque ce dernier annonce qu’il n’y a pour le moment aucune « perspective concrète à court terme ». Et ce n’est pas tout. Car en plus de l’usine en Suède, la firme prévoit aussi de construire un site de production en Allemagne, et plus précisément à Heide. Déjà confrontée à de nombreuses difficultés, elle devait être opérationnelle en 2029.
Mais désormais, son avenir est particulièrement incertain, même si elle avait reçu plus de 600 millions d’euros d’aides publiques allemandes. Les travaux ont démarré, mais seule la structure de base a été construite, et aucun calendrier précis n’a été dévoilé. Désormais, le futur de cette usine est entre les mains des autorités, alors qu’une commission d’enquête parlementaire pourrait être constituée. Pour mémoire, ce projet est en théorie indépendant de la maison-mère suédoise, mais il pourrait finalement aussi être menacé avec sa mise en faillite.
Une situation complexe
Qu’est-ce qui explique cette dégringolade catastrophique pour l’entreprise européenne ? En fait, il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, il faut jeter un œil du côté de la stratégie de Northvolt, qui a voulu trop en faire en multipliant les contrats avec différents constructeurs. Mais rien que celui conclut avec Volkswagen cachait en réalité pas moins de cinq commandes différentes. Résultat, la société n’a pas réussi à tenir le rythme, car elle ne possédait en fait que deux lignes pilotes. Ce qui avait poussé BMW à jeter l’éponge.
La marque s’était retirée du projet après avoir investi plus de 2,5 milliards d’euros. De plus, le groupe Volkswagen a commencé à développer et produire ses propres batteries et n’avait donc plus besoin de Northvolt. Ainsi, la firme ne travaillait plus qu’avec Scania, qui a à son tour décidé d’abandonner le partenariat. Le fabricant de camions avait déclaré que « Malheureusement, cela n’est plus viable financièrement ». Car les cellules étaient trop coûteuses, alors que l’usine était quant à elle sous-utilisée, faute de demande.

En parallèle, Northvolt faisait face à d’autres soucis, liés directement à son matériel. En cause, des machines très difficiles à régler, qui nécessitaient la présence d’un spécialiste sur place. Or, ceux envoyés par le fournisseur chinois Wuxi Lead ne parlaient pas un mot d’anglais, ce qui compliquait fortement la compréhension. Bref, c’est tout un tas de soucis qui ont conduit l’entreprise à la situation dans laquelle elle est aujourd’hui. Et l’avenir s’annonce très sombre pour cette dernière, qui est en plus spécialisée dans les batteries NMC (nickel – manganèse – cobalt). Un souci, à l’heure où les marques privilégient désormais le LFP (lithium – fer – phosphate), plus abordables.
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