50 % de licenciements : encore une mauvaise nouvelle pour les batteries des voitures électriques Volvo

 
Rachetée par Volvo après la faillite de Northvolt, la co-entreprise Novo Energy n’est pas au mieux de sa forme. L’entreprise spécialisée dans les batteries de voitures électriques devrait licencier la moitié de ses effectifs sous peu.


L’industrie automobile n’est pas à la fête, et ce depuis quelques années déjà. Et les choses ne semblent pas s’améliorer, bien au contraire. Car les constructeurs doivent s’adapter aux réglementations de plus en plus sévères, notamment sur l’électrification. De plus, la situation économique et la hausse des coûts mettent en péril de nombreuses entreprises.

Une nouvelle vague de licenciements

C’est notamment le cas de Northvolt, une société suédoise fondée en 2015 et spécialisée dans la fabrication de batteries pour les voitures électriques. À la suite de nombreuses difficultés et d’erreurs de stratégie, cette dernière a finalement été placée en faillite au mois de mars 2025. Un coup dur pour l’industrie européenne, car l’entreprise produisait les accumulateurs sur le Vieux Continent. Néanmoins, l’un de ses partenaires, Volvo, avait réussi à sauver quelques meubles. Comment ? En rachetant l’intégralité 50 % des parts de Novo Energy (un rachat encore en cours à l’heure actuelle).

Il s’agit pour mémoire de la co-entreprise qui avait été créée en 2021 par le constructeur et Northvolt. L’objectif était alors de construire une usine de batteries en Suède, capable de produire 50 GWh par an. Soit l’équivalent de 500 000 voitures électriques. Mais il semblerait que ce projet ambitieux soit finalement compromis. C’est en tout cas ce que laisse entendre l’agence de presse britannique Reuters. Celle-ci indique que la situation est très compliquée pour la firme, qui envisage désormais de tailler très fortement dans ses effectifs.

Ainsi, Novo Energy a annoncé ce lundi 5 mai 2025 qu’elle allait procéder à des licenciements massifs. À vrai dire, elle devrait se passer de 50 % de ses employés, afin de réduire considérablement ses coûts. Pour le moment, on ne sait pas encore tout sur les modalités, s’il s’agira de réels licenciements ou d’un plan de départs volontaires. Car la société n’a pas communiqué sur une échéance précise. Il faut savoir que la crise n’est pas nouvelle pour l’entreprise, car celle-ci avait déjà pris des mesures dès le mois de janvier.

Elle avait notamment annoncé une réduction de 30 % de ses effectifs. De son côté, son PDG Adrian Clarke s’est exprimé. Il indique que « malgré tous nos efforts pour sécuriser notre activité et une recherche continue et approfondie d’un nouveau partenaire technologique approprié, les défis économiques actuels et les conditions du marché ont rendu impossible le maintien de nos opérations à l’échelle actuelle ». Des déclarations qui n’augurent rien de bon pour Novo Energy, qui peine à remonter la pente malgré le soutien de Volvo.

L’usine reste d’actualité

La nouvelle vague de licenciements prévue par l’entreprise suédoise entraînera la suppression de 150 emplois. Cependant, on ne sait pas encore quels postes seront principalement visés par cette mesure drastique. Désormais, une question se pose : le projet d’usine située à Torslanda est-il toujours d’actualité ? Et bien la réponse est oui. Ainsi, les voitures électriques de Volvo pourraient un jour avoir le droit à des batteries produites en Europe..

À condition que les véhicules soient produits sur le Vieux Continent, comme c’est le cas de l’EX30 qui est désormais assemblé en Belgique. Si l’objectif est maintenu, le constructeur suédois basé à Göteborg n’a pas donné plus de précisions pour le moment. De son côté, Novo Energy explique qu’elle va continuer ses opérations de manière limitée. Cela en finalisant la première phase de construction de la future usine. Pour rappel, Volvo prévoyait de produire ses propres batteries d’ici à 2026. Reste à savoir si cette échéance pourra être respectée.

Volvo ES90 // Source : Laurent Lacoste Ace Team

Il faut savoir que le rachat des parts de Novo Energy par le constructeur reste encore soumis à l’approbation des autorités. Selon le PDG de ce dernier, Hakan Samuelsson, il serait également nécessaire de partager cette nouvelle usine avec d’autres marques du groupe chinois Geely. Pour mémoire, ce dernier possède notamment Polestar, Lotus ou encore Zeekr pour ne citer qu’elles. Mais pour l’instant, aucun nom en particulier n’a été évoqué par Volvo.


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