
Les voitures électriques se vendent de mieux en mieux en France et en Europe, mais ces chiffres records sont encore dépendants d’une fiscalité avantageuse et de nombreuses subventions.
C’est dans ce contexte que le Royaume-Uni vient de présenter son nouveau budget, avec deux annonces phares sur l’électrification de son marché : la poursuite des aides à l’achat… et la mise en place d’une taxe au kilomètre.
Des généreuses subventions
Le Royaume-Uni est devenu, en 2024, le premier marché européen de la voiture électrique, battant l’Allemagne et la France (les deux premières places devraient s’inverser en 2025), notamment grâce à la mise en place d’aides à l’achat, qui peuvent aujourd’hui atteindre jusqu’à 3 750 livres sterling (environ 4 265 euros).

Le nouveau budget prévoit de poursuivre ces efforts, avec 1,3 milliard de livres sterling supplémentaires alloués, et compte bien poursuivre cette stratégie jusqu’en 2030. En parallèle, 100 millions de livres sterling (environ 114 millions d’euros) supplémentaires seront consacrés au développement de l’infrastructure de recharge.


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Pour contextualiser, le Royaume-Uni a lui aussi fixé un cap très ambitieux d’électrification de son parc automobile, avec une interdiction de vente de voitures thermiques en 2030 ; l’Union européenne a fixé ce cap à 2035, et pourrait bien faire marche arrière.
Une taxe au kilomètre
De quoi stimuler la vente de voitures électriques, mais cela pose un autre problème : la chute des recettes liées aux taxes sur le carburant.
Le gouvernement britannique explique : si « la transition vers les véhicules électriques améliorera la qualité de l’air, créera des emplois hautement qualifiés et stimulera la croissance dans le secteur des énergies propres », elle « pose également des défis ».

Et de développer : « à mesure que de plus en plus de personnes choisissent de passer à des voitures électriques […], l’OBR [organisme public de prévisions économiques, NDLR] prévoit que les recettes provenant de la taxe sur les carburants diminueront de moitié environ par rapport aux niveaux actuels (environ 12 milliards de livres sterling) dans les années 2030 en termes réels. Les recettes devraient ensuite tendre vers zéro d’ici 2050. »
D’où l’idée d’instaurer le « Electric Vehicle Excise Duty » (eVED), une taxe kilométrique qui sera instaurée en mars 2028 pour les voitures électriques et hybrides rechargeables. L’idée est de financer l’entretien des routes, puisque « tous les véhicules contribuent à la circulation et à l’usure des routes ».
La façon de procéder semble encore être en réflexion, mais deux choses sont sûres : cette taxe devrait être moitié moins chère que celle sur les carburants pour les voitures électriques ; les hybrides rechargeables, qui la paient déjà, auront un montant encore inférieur. Objectif : « un conducteur de véhicule électrique moyen paiera environ 240 £ par an (environ 273 euros), soit 20 £ par mois (environ 23 euros) ».

Le gouvernement étudie également la manière de comptabiliser le kilométrage, mais assure qu’il « protège la vie privée des automobilistes » : « il ne sera pas nécessaire de déclarer où et quand les kilomètres sont parcourus ni d’installer des traceurs dans les voitures », sans plus de précision.
Après la Suisse, le Royaume-Uni est donc le second pays européen à se pencher sur la question. La France sera-t-elle la prochaine sur la liste ? Aucune annonce n’a été faite sur le sujet, mais le Gouvernement trouvera bien un moyen de compenser la baisse de la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques) qu’entraînera la démocratisation des voitures électriques.
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