
L’électrification du parc automobile européen est un sujet majeur, avec un objectif très concret : l’interdiction de la vente des voitures thermiques et hybrides en 2035.
Pour aller plus loin
Malgré les protestations, l’Europe confirme vouloir interdire la vente de voitures thermiques en Europe en 2035
Un objectif dont une clause de revoyure est actuellement à l’étude à la Commission européenne et dont les détracteurs sont de plus en plus nombreux, aussi bien chez les marques qu’au niveau des pays… mais la France et l’Espagne viennent de confirmer leur soutien, d’après un article de Contexte.
Un engagement commun
D’après Contexte, Paris et Madrid ont rédigé une note commune en amont d’une réunion des ministres européens de l’environnement, prévue le 21 octobre à Luxembourg, dans laquelle ils confirment leur attachement à préserver l’échéance de 2035 : l’objectif « ne doit pas être remis en cause », est-il précisé.
Les deux pays défendent leurs investissements à hauteur de plusieurs milliards d’euros, notamment dans la production automobile, sans oublier les usines de batteries (dans le Nord de la France avec ACC ou Verkor, sans oublier celle de CATL en construction en Espagne, toutes généreusement subventionnées).

La note corédigée s’attache aussi à l’interdiction des voitures hybrides rechargeables ; favoriser cette motorisation (au bilan écologique plus que contestable) serait simplement « inacceptable », selon les deux gouvernements.
En revanche, Paris et Madrid sont favorables à des « flexibilités » sur les objectifs intermédiaires, mais « strictement conditionnées, pour chaque constructeur automobile, aux efforts de production en Europe », notamment via l’attribution de « super crédits » pour des modèles produits localement – rappelant la surprime de 1 000 euros mise en place par la France pour les voitures électriques disposant d’une batterie européenne.
Deux blocs radicalement opposés
Voilà qui positionne clairement les deux pays… et qui renforce les divergences profondes au niveau de l’Europe sur cette question pourtant cruciale.
Car l’Allemagne et l’Italie (deux autres gros pays producteurs automobiles) sont justement opposées au projet de 2035 – le chancelier allemand, Friedrich Merz, l’a encore rappelé le 9 octobre, promettant de faire « tout [son] possible » pour a minima repousser cette « date butoir irréaliste ».

Les constructeurs automobiles sont aussi de plus en plus nombreux à s’y opposer, peu importe leur pays d’origine. L’Usine Nouvelle rapporte enfin que la prise de position franco-espagnole est peu au goût des syndicats de Stellantis et de Renault, qui alertent sur des conséquences très concrètes sur l’emploi.
La CFE-CGC de Stellantis annonce ainsi que « près de 100 000 emplois pourraient disparaître dans l’Hexagone à cause d’une transition à marche forcée », tandis que Force ouvrière dénonce une « décision idéologique déconnectée du réel » et que la CFTC regrette « une transition électrique irréaliste ».
La nouvelle position de l’Europe sur l’échéance de 2035 sera officialisée avant la fin de l’année. D’ici là, les tractations et les manœuvres politiciennes risquent d’atteindre des sommets.
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