
Aujourd’hui, l’industrie automobile dépend en grande partie de la Chine. Et c’est tout particulièrement le cas pour celle des voitures électriques. En effet, on sait que c’est dans l’Empire du Milieu qu’est fabriquée la majorité des batteries. Même si cela change peu à peu.
Une nouvelle pratique critiquée
Actuellement, deux géants chinois dominent le marché des batteries pour voitures électriques. Il s’agit de CATL, très nettement devant ses rivaux, ainsi que BYD. À eux deux, ils représentent plus de 50 % de parts de marché dans le monde. Et cela ne plaît évidemment pas du tout à l’Union Européenne, qui veut que cela cesse. Elle avait annoncé tout un tas de mesures et des investissements dans ce sens. Le but ? Inciter les entreprises à produire des accumulateurs sur le Vieux Continent.
Et cela semble fonctionner. Grâce aux droits de douane mis en place par Bruxelles, de nombreux constructeurs ont décidé d’assembler leurs autos chez nous. Mais plusieurs sociétés ont aussi choisi d’installer des usines en Europe. C’est par exemple le cas de CATL. Et bien sûr, c’est une bonne nouvelle, tout du moins sur le papier. Car dans les faits, c’est en réalité un peu différent, comme l’explique le très sérieux Financial Times. Ce dernier explique que la Chine envisage actuellement d’envoyer massivement de la main d’œuvre sur notre territoire.

L’objectif ? Construire des usines de batteries en Europe, mais aussi les équiper. Ce sera notamment le cas de CATL, qui prévoit de faire venir pas moins de 2 000 employés en Espagne. Ces derniers seront chargés de fabriquer l’usine, qui sera utilisée dans le cadre d’une co-entreprise avec Stellantis. De plus, ils devront aussi équiper ce site, qui a nécessité un investissement de 4 milliards d’euros. Mais alors, quelle est la raison ? Pourquoi ne pas faire appel à des travailleurs locaux ? Et bien l’explication est très simple.
Selon le média, cette stratégie permettrait tout simplement à la Chine de « favoriser la dépendance étrangère à l’égard de l’industrie de pointe chinoise ». En somme, les entreprises de l’Empire du Milieu préfèrent employer leur propre main d’œuvre, afin de ne donner aucun secret industriel aux européens. C’est ce que confirme Joris Teer, analyste de la sécurité économique à l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne. Il rappelle que « les entreprises chinoises protégeaient étroitement leur propriété intellectuelle ».
Une réelle inquiétude
Le spécialiste américain indique que « Xi Jinping cherche à transformer la Chine en une forteresse autosuffisante, tout en rendant le reste du monde encore plus dépendant de l’industrie chinoise ». Et cela a de quoi inquiéter les autorités. À tel point que le leader mondial des batteries, CATL, a été placé sur la liste noire du Pentagone. En cause, ses liens supposés avec l’armée chinoise, pourtant démentis par la société. Mais les pouvoirs publics veulent rester prudents, comme l’explique Scott Bessent, secrétaire américain au Trésor.
Ce dernier estime qu’un rapprochement plus étroit avec la Chine « reviendrait à se couper la gorge ». Pourtant, les autorités locales ne voient pas forcément le souci, à l’image de Mar Vaquero, vice-président du gouvernement régional d’Aragon. Ce dernier estime que « les relations entre l’Espagne et la Chine sont très importantes pour ces projets et nous devons normaliser le fait que la Chine est un pays avec un niveau élevé d’innovation et de technologie qui va s’établir dans d’autres pays ».

D’ailleurs, l’Espagne veut continuer à accélérer. C’est ainsi qu’elle va aussi accueillir une usine dans l’ouest, construite par l’entreprise chinois AESC. De son côté, Volkswagen va construire un site de production en partenariat avec Gotion, à Valence mais également en Allemagne. CATL justifie son utilisation de main d’œuvre chinoise par le besoin de « trouver des travailleurs expérimentés qui connaissent le processus ». Et selon l’entreprise, les employés chinois représenteraient moins de 10 % de l’effectif au total une fois l’usine pleinement opérationnelle.
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