BYD ne veut pas se contenter de fabriquer ses voitures électriques en Europe : voici son nouveau projet

Encore totalement inconnu en Europe il y a cinq ans, BYD s’est aujourd’hui imposé comme un acteur incontournable. À tel point qu’il avait même brièvement dépassé Tesla qu’il n’est pas loin de recommencer. Et pour cela, la firme a plus d’un tour dans son sac.

Une nouvelle étape

Le constructeur chinois prévoit désormais de produire l’intégralité des voitures électriques vendues en Europe directement sur place. Une décision qui va lui permettre d’échapper aux droits de douane, mais aussi de rendre ses autos éligibles au bonus écologique. Mais l’entreprise, qui est déjà numéro 1 mondial sur les ventes de VE, ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Et désormais, elle affirme vouloir aussi fabriquer ses propres batteries sur le territoire.

C’est en effet ce qu’affirme son conseiller spécial Alfredo Altavilla, relayé par l’agence de presse britannique Reuters. Interrogé sur la possibilité pour BYD d’ouvrir encore une nouvelle usine en Europe, ce dernier a donné quelques détails. Il estime que « cela n’a pas de sens d’investir dans l’assemblage automobile (en Europe) mais d’importer des batteries de Chine ». Pour l’heure, le constructeur prépare l’inauguration d’un site en Hongrie, qui ouvrira à la fin de l’année 2025.

Une autre usine est aussi en préparation en Turquie, avec une mise en service qui devrait avoir lieu dans le courant de l’année 2026. Les deux devraient afficher une capacité de production annuelle de 500 000 véhicules au total. Mais BYD veut désormais aller plus loin, alors que ses batteries sont actuellement produites en Chine. Comme la grande majorité des constructeurs, puisque les entreprises produisant des accumulateurs en Europe sont encore rares.

Pour le moment toutefois, le géant chinois doit encore décider s’il « fallait donner la priorité à une troisième usine d’assemblage ou à une usine de fabrication de batteries ». Pour le moment, la décision n’a pas encore été prise, tandis que la société est « totalement concentrée sur le lancement de l’usine hongroise et sur sa montée à pleine puissance ». Cependant, la réflexion est bel et bien lancée, et BYD a confirmé sa volonté de produire ses batteries chez nous.

Pas encore de lieu précis

À l’heure actuelle, il n’y a donc encore rien de réellement concret pour le constructeur chinois. En effet, son porte-parole indique qu’il n’excluait pour le moment aucun pays pour implanter cette nouvelle usine. Il explique que la marque est actuellement en train d’interagir avec les différentes autorités locales, afin de commencer à pouvoir faire son choix. Alfredo Altavilla rappelle que « plusieurs facteurs entrent en jeu lors du choix d’un nouvel emplacement » et que la décision prend du temps.

Il indique notamment que « le coût de l’énergie est objectivement l’un des facteurs de compétitivité les plus importants, car les usines d’assemblage et de batteries sont des activités à forte consommation énergétique ». Une chose est sûre, BYD croit dur comme fer au marché européen, et ne veut surtout pas ralentir ses efforts dans cette région. C’est d’ailleurs ce qu’avait confirmé sa vice-présidente Stella Li, qui confirme que « nous sommes en Europe pour y rester ».

La troisième usine devrait ainsi être prête au plus tard pour 2028, comme elle l’avait confirmé quelques mois plus tôt. C’est logiquement celle-ci qui devrait être chargée de produire les batteries pour les voitures électriques de la marque. En attendant, le site de Hongrie sera chargé d’assembler la nouvelle Dolphin Surf que nous avions pu essayer, mais aussi le petit Atto 2. Mais à terme, toutes les autos vendues sur le Vieux Continent sortiront d’une usine européenne.