« Nous sommes en Europe pour y rester » : la patronne de BYD fait une annonce majeure pour ses voitures électriques et hybrides

À l’heure actuelle, la Chine domine une grande partie du marché de la voiture électrique. La plupart des autos sont produites dans l’Empire du Milieu, mais ce dernier contrôle aussi la filière des batteries avec ses entreprises locales. Sans oublier un aspect moins connu : les terres rares. Une industrie sur laquelle Pékin a aussi la mainmise.

Une production 100 % européenne

Et ça, l’Union européenne veut que ça cesse. Car en attendant, la Chine envahit le Vieux Continent de ses voitures électriques, dont la production n’est pas toujours éthique ni respectueuse de l’environnement. De plus, cela risque de tuer notre industrie locale si rien n’est fait.

Bruxelles a donc mis en place tout un tas de mesures, dont des droits de douane très élevés pour les voitures électriques fabriquées dans l’Empire du Milieu. En parallèle, elle a investi de lourdes sommes pour inciter les entreprises à produire chez nous.

Si tout n’est pas encore parfait et que certains constructeurs trouvent des moyens de contourner les règles, les choses évoluent dans le bon sens. Et la dernière déclaration en date de BYD le confirme. Le numéro 1 mondial de la voiture électrique joue actuellement les stars au salon de Munich. Et sa vice-présidente, Stella Li a pris la parole à cette occasion.

La femme d’affaires a ainsi confirmé les ambitions du constructeur en ce qui concerne sa production locale. Et ce alors qu’il construit actuellement une troisième usine en Europe.

Pour l’heure, aucune voiture n’en sort encore, car les sites de production ne sont pas prêts. Mais c’est pour bientôt, car la fabrication entièrement locale devrait être achevée « dans les trois prochaines années ».

C’est ce qu’a annoncé Stella Li, relayée par le site chinois Gasgoo. Cette dernière a fixé une date limite à 2028 pour « la localisation complète de sa production de véhicules électriques pour le marché européen ». Concrètement, cela signifie que toutes les autos vendues chez nous seront assemblées sur place.

Et c’est évidemment une excellente nouvelle. Car qui dit production en Europe dit fin des droits de douane, qui sont actuellement fixés à 17 % du prix de chaque voiture électrique. Un chiffre qui s’ajoute aux 10 % déjà en vigueur, ce qui porte le total à 27 %. Ce qui se répercute inévitablement dans le prix payé par les clients, afin d’éviter au constructeur de réduire ses profits. Et sans cette taxe, les autos pourraient donc devenir moins chère. Imaginez ce que cela donnerait avec une Dolphin Surf, qui démarre déjà à 18 990 euros !

Une vaste expansion

De plus, il y a aussi un autre avantage pour BYD à produire ses voitures sur place. Il s’agit bien sûr du bonus écologique, dont elles pourraient profiter si elles étaient fabriquées en Europe. Un peu comme Volvo qui a décidé d’assembler son EX30 en Belgique, pour cette même raison, tout en échappant aux droits de douane.

Cependant, tout n’est pas rose pour autant. Car Bruxelles avait mis des bâtons dans les roues à la firme au sujet de son usine en Hongrie. Le constructeur était accusé d’avoir bénéficié de subventions de la part du gouvernement chinois.

Quoi qu’il en soit, BYD annonce que ce site industriel sera mis en service d’ici à la fin de cette année. Il devrait produire la Dolphin Surf, mais également le petit Atto 2, que nous avions pu essayer.

Plus tard, la marque basée à Shenzhen inaugurera aussi son usine située en Turquie, dans le courant de l’année 2026. Cette stratégie permettra aussi au constructeur de réduire les délais de livraison et les coûts logistiques. Ce qui devrait avoir pour effet de faire grimper les ventes.

En parallèle, le constructeur est en train de négocier des partenariats avec des centaines de fournisseurs locaux. Une bonne nouvelle pour l’économie européenne. De plus, il prévoit d’ouvrir plus de 1 000 points de vente dans 32 pays européens d’ici la fin de l’année. Et ce alors que ses ventes ont légèrement chuté au cours des derniers mois, tandis que Pékin restreint les exportations de voitures d’occasion zéro-kilomètre. De plus, la gamme européenne s’est largement étoffée, puisqu’elle compte 13 modèles, dont la nouvelle Seal 6 DM-i Touring tout juste dévoilée.