
Chez Survoltés, nous essayons très régulièrement des voitures électriques chinoises. Des voitures chinoises exportées en Europe, mais aussi des modèles que nous sommes allés directement essayer dans le pays, des modèles auxquels nous n’avons pas (encore ?) le droit.
L’occasion de constater depuis maintenant quelques années que l’expression « Made in China » pour caractériser un produit de piètre qualité est désormais complètement galvaudée. Certains véhicules parviennent même à faire mieux, voire même largement mieux que les constructeurs dits « traditionnels », sur le plan technologique, mais aussi sur la route, avec une faculté à apprendre et à évoluer à une vitesse hallucinante.
Mais tous les constructeurs ne sont pas aussi attentifs à la qualité de leurs voitures. Si nous n’avons pas forcément d’exemple actuellement en Europe, compte tenu du fait que les autos répondent désormais aux (grosses) exigences du marché européen, sur d’autres, ce n’est pas la même chose.

Et pour lutter contre cette image du « Made in China » = piètre qualité, Pékin renforce son contrôle sur les exportations de voitures électriques. À compter du 1er janvier 2026, les entreprises chinoises souhaitant vendre des véhicules électriques à l’étranger devront désormais obtenir une licence d’exportation officielle. Cette nouvelle exigence, annoncée dans un communiqué conjoint de quatre ministères et relayé par Automotive News, marque une étape dans la régulation d’un secteur en pleine explosion.
Un encadrement plus strict du boom électrique
Jusqu’à présent, les exportations de véhicules électriques chinois étaient en grande partie laissées à la libre initiative des constructeurs, y compris de petits acteurs ou intermédiaires qui expédiaient des modèles à l’étranger sans autorisation formelle.

Cette pratique a parfois conduit à des plaintes de clients, notamment en Europe en Asie du Sud-Est, liées à des mises à jour logicielles impossibles ou à un service après-vente inexistant.
L’objectif affiché du gouvernement est donc double : mieux encadrer les flux à l’export et protéger la réputation du label “Made in China” sur les marchés étrangers. Les autorités s’appuieront sur un cadre administratif déjà en vigueur depuis 2012, qui régit les conditions d’éligibilité, les procédures de demande et la délivrance des licences.
Un signal fort au moment où les exportations explosent
Le timing est loin d’être anodin. En août dernier, la Chine a exporté 220 000 voitures électriques, soit une hausse de 48 % sur un an. Ces modèles représentent désormais 31 % des exportations automobiles totales du pays, selon les chiffres de la China Passenger Car Association (CPCA).
Sur les huit premiers mois de 2025, le cumul atteint 1,44 million de véhicules, en progression de 27 % par rapport à l’année précédente.

Les marchés européens restent la principale destination de ces véhicules, tandis que la demande en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient connaît des variations plus marquées. De nombreux constructeurs chinois (BYD, SAIC, Chery ou Geely) multiplient d’ailleurs les implantations locales et les partenariats afin de sécuriser leur présence hors de Chine.
Reste à savoir si ce nouveau régime de licences sera perçu comme un obstacle bureaucratique ou comme un outil de professionnalisation du secteur. En limitant les exportations “sauvages”, Pékin entend garantir un niveau de qualité et de conformité plus homogène. Mais certains observateurs redoutent un ralentissement temporaire des volumes exportés, notamment chez les plus petits acteurs.
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