Test de l’imprimante 3D Bambu Lab H2S avec AMS Pro 2 : quand Bambu Lab voit en grand et en couleurs

Imprimantes 3D • 2025

Avec sa H2S, Bambu Lab répond aux demandes des makers et des professionnels en proposant une imprimante grand format, multicolore et à buse unique. Nous l'avons testée pendant plusieurs semaines pour en évaluer tous les aspects.
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La gamme d’imprimantes 3D du constructeur chinois Bambu Lab contient aussi bien des modèles accessibles grand public que des produits haut de gamme. Si la marque est déjà reconnue pour proposer d’excellentes imprimantes 3D pour débuter, son segment premium est tout aussi intéressant. C’est en ce sens que la H2S que nous testons a été pensé.

Bambu Lab H2SFiche technique

CaractéristiqueValeur
Dimensions machine586 × 683 × 605 mm (avec AMS Pro 2)
Poids~35 kg
Volume d’impression340 × 320 × 340 mm (36,9 litres)
TechnologieFDM (Fused Deposition Modeling) – CoreXY
Résolution XYZ0,05 mm (Z) / 0,1 mm (XY)
Vitesse déplacement max1 000 mm/s
Accélération max10 000 mm/s² (vs 8 000 mm/s² sur H2D)

Températures et matériaux

Température buse max350°C
Température plateau max120°C
Température chambre max65°C (chauffage actif)
Matériaux compatiblesPLA, PETG, ABS, ASA, TPU, PA, PC, PA-CF, PPA-CF

Système multicouleur

Nombre de couleurs simultanées4 (via AMS Pro 2) – extensible jusqu’à 16
Type de systèmeAMS (Automatic Material System)
PrincipeMono-buse avec purge entre changements
Coût additionnel250 euros (vs version seule)

Connectivité et interface

ConnectivitéWi-Fi 6, Bluetooth, Ethernet, USB
Écran5 pouces tactile couleur orientable
Caméras2 (chambre d’impression + toolhead)
Capteurs23 capteurs différents

Ce test a été réalisé avec une imprimante envoyée par la marque

Bambu Lab H2SDesign et ergonomie : robustesse et finitions premium

Une construction qui inspire confiance

La H2S en impose dès le déballage. Cette machine de près de 35 kg arbore un châssis en aluminium extrudé particulièrement rigide, conçu pour absorber les vibrations générées par les impressions à haute vitesse. Le design reprend les codes visuels de Bambu Lab, avec ses panneaux en verre fumé et son esthétique industrielle épurée.

Bambu Lab n’a pas rogné sur l’essentiel : la construction reste exceptionnellement robuste avec des finitions soignées. Les différences visibles avec les modèles précédents se limitent à l’absence des fenêtres latérales (probablement une économie cosmétique) et à la nouvelle tête d’impression mono-buse plus compacte et légère.

La chambre fermée intègre un système de chauffe actif capable d’atteindre 65°C, indispensable pour l’impression de matériaux techniques comme l’ABS, l’ASA ou le PC. Un clapet sur le dessus s’ouvre automatiquement ( attention à ne rien laisser a cet endroit ! ) selon les besoins thermiques : pour le PLA qui déteste la chaleur excessive, la machine ventile naturellement pour éviter l’effet four. Pour l’ABS qui demande de la stabilité thermique, tout reste fermé.

L’écran tactile de 5 pouces, plus généreux que sur les modèles précédents, offre une excellente lisibilité et peut s’orienter avec un bon angle vers le haut, pratique pour la lecture. Les menus conservent l’ergonomie exemplaire qui fait la réputation de Bambu Lab.

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Le système de changement de filament, et donc de couleurs, AMS Pro 2, se positionne au-dessus ou à côté de l’imprimante et peut accueillir jusqu’à 4 bobines de filament, avec un accès facile pour le chargement.

En revanche, l’encombrement conséquent de 586 × 683 × 605 mm avec l’AMS nécessite de prévoir un espace dédié. Le poids important de 35 kg impose la présence de deux personnes pour déplacer la machine et requiert un meuble solide.

Installation : simple et rapide

Comme toujours chez Bambu Lab, la mise en route se révèle exemplaire. La H2S est livrée pré-assemblée dans un emballage soigné avec système d’éclipse en bas permettant de soulever la machine par le haut sans forcer. L’installation se limite à quelques opérations simples qui prennent environ 15 à 30 minutes.

Il faut d’abord retirer les cales de sécurité qui maintiennent le plateau et la tête pendant le transport. Ces cales sont à conserver précieusement pour un éventuel déménagement futur. Ensuite, on coupe les serflex qui immobilisent la tête d’impression. Enfin, on peut installer le support de bobine latéral, cette étape étant optionnelle et destinée à l’usage sans AMS ou pour des matériaux spéciaux comme le TPU.

Dans la version Combo testée, l’AMS Pro 2 arrive déjà monté, livré à l’intérieur de l’imprimante. Il suffit de connecter le tube PTFE et le câble de liaison à la machine et le système se détecte automatiquement. Point intéressant : le premier AMS n’a pas besoin d’alimentation dédiée, contrairement aux modules additionnels qui en requièrent une pour la fonction séchage.

Seul point négatif à mon sens, le bouton d’alimentation, placé à l’arrière, peut s’avérer peu pratique selon votre installation. Si la machine est contre un mur, ce qui est souvent le cas vu son encombrement, vous devrez la décoller pour l’allumer, un détail qui devient agaçant au quotidien.

Accessibilité pour la maintenance

La maintenance est globalement bien pensée. Le système de changement de buse reprend le mécanisme « quick-swap » de la A1 : retirer la chaussette en silicone, libérer un clip, basculer le hotend. Simple et rapide, même si on change rarement de buse en pratique. Une buse 0.4mm de rechange est fournie dans la boîte à outils. Le plateau PEI texturé amovible facilite le nettoyage et le retrait des pièces. L’accès aux ventilateurs, au hotend et aux rails de guidage pour le graissage reste aisé.

Certains aspects compliquent toutefois la maintenance au quotidien. L’alimentation en filament par l’arrière pose problème pour les matériaux rigides comme le PA-CF ou le PC, ainsi que pour les matériaux très souples qui ne supportent pas les courbures serrées. Le poids conséquent de 35 kg rend les déplacements fastidieux si vous devez accéder à l’arrière de la machine. Heureusement, un inlet direct permet d’alimenter le TPU directement dans la tête d’impression par l’intérieur, contournant en partie le problème de l’alimentation arrière.

Ergonomie système multicouleur (AMS Pro 2)

L’AMS Pro 2 se révèle particulièrement abouti dans son ergonomie. Positionné au-dessus ou à côté de la machine, il offre un accès facile aux 4 bobines. Le chargement du filament est simplifié par des guides visuels sur l’écran et une détection automatique des bobines.

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Le système de séchage intégré (jusqu’à 70°C) maintient les filaments dans des conditions optimales, ce qui est particulièrement appréciable pour les matériaux hygroscopiques comme le nylon ou le PETG. La détection RFID fonctionne parfaitement avec les filaments Bambu Lab, même si elle nécessite une configuration manuelle pour les bobines tierces.

La purge entre les changements de couleur s’effectue intelligemment, avec optimisation automatique des volumes selon les transitions de couleurs. Le système peut utiliser soit une tour de purge dédiée, soit le remplissage de l’objet comme zone de transition pour limiter les déchets.

Bambu Lab H2SLogiciel et interface : excellent mais fermé

Bambu Studio : une référence moderne

Bambu Studio continue d’évoluer positivement et s’impose comme l’un des slicers (logiciel permettant de préparer ses impressions) les plus aboutis du marché. L’interface est moderne, épurée et conçue pour fournir une expérience sans frustration, même pour les débutants. Les profils prédéfinis fonctionnent du premier coup, les supports de pièces générés automatiquement sont efficaces, et la simulation de temps d’impression est remarquablement fidèle à la réalité.

Le logiciel nous séduit par plusieurs aspects :

– l’interface intuitive et facile à prendre en main,

– les profils pré-configurés optimisés pour chaque matériau

– et la génération de supports intelligente avec possibilité de peinture manuelle

– la simulation complète de l’impression permet une visualisation couche par couche

– la gestion des jointures et le placement des coutures sont personnalisables pour les utilisateurs avancés.

Pour l’impression multicolore, Bambu Studio propose des fonctionnalités spécifiques: la peinture directe sur modèle 3D permet d’assigner les couleurs de manière visuelle et intuitive, l’optimisation automatique des séquences de purge limite les déplacements inutiles. On peut choisir entre tour de purge ou remplissage objet comme zone de transition, ce qui permet de réduire les déchets. La gestion intelligente des changements minimise les allers-retours, et la visualisation 3D des volumes de purge nécessaires aide à anticiper la consommation. Le paramétrage fin des flux de purge selon les transitions de couleurs permet d’optimiser encore davantage le processus.

Le revers de la médaille, c’est l’absence totale de compatibilité native avec les slicers populaires du marché. La H2S ne fonctionne que avec Bambu Studio. Aucun profil n’est disponible dans OrcaSlicer, PrusaSlicer, Cura ou Simplify3D. Un mode développeur existe théoriquement, mais il oblige à se passer des fonctions cloud et d’une partie de la sécurité logicielle, via un logiciel de connexion tiers. Cette restriction, officiellement motivée par des raisons de sécurité et d’intégration cloud, pourra rebuter les utilisateurs les plus avancés.

Des options de connectivité complètes mais dépendantes du cloud

La H2S se dote du Wi-Fi 6 qui offre une connexion stable et rapide, avec une configuration simplifiée via QR code dès le premier démarrage. Le Bluetooth permet un appairage immédiat avec l’application mobile sans manipulation complexe. Un port Ethernet est disponible pour les installations professionnelles nécessitant une stabilité maximale et évitant les aléas du sans-fil. Enfin, le port USB permet l’impression locale sans réseau, ce qui est utile pour les fichiers particulièrement volumineux ou lorsque le cloud bamboo est indisponible.

La configuration WiFi se fait en quelques secondes au premier démarrage, guidée par l’interface tactile intuitive, tandis que l’appairage avec l’application Bambu Handy via QR code est tout aussi simple et rapide.

Application mobile Bambu Handy

L’application mobile complète parfaitement l’expérience utilisateur. L’interface est fluide, claire et donne accès à toutes les fonctionnalités essentielles. On peut démarrer et arrêter les impressions à distance, ce qui est particulièrement pratique lorsqu’on n’est pas à proximité de la machine. Le suivi temps réel affiche un pourcentage d’avancement précis qui correspond fidèlement à la réalité.

L’accès caméra en direct permet de surveiller l’impression. Les notifications push informent de la fin d’impression ou de la détection de problèmes. L’application donne également accès à Maker World, la bibliothèque de modèles 3D de Bambu Lab, et permet la gestion de files d’attente multiples pour enchaîner les impressions automatiquement. L’intégration avec MakerWorld se révèle fluide et enrichissante : un simple clic sur un modèle, et il se retrouve dans votre file d’impression avec les bons réglages pré-configurés.

Caméras et surveillance

La H2S embarque deux caméras qui remplissent des fonctions complémentaires. La caméra de chambre assure la surveillance de l’impression en temps réel avec détection d’échecs par intelligence artificielle. Cette caméra a sauvé plusieurs fois la mise lors de nos tests, détectant des supports mal accrochés ou des débuts de décollement avant que ça ne tourne au désastre de spaghettis plastique. La caméra toolhead, orientée vers le bas, sert quant à elle à la calibration du plateau et à la détection précise de la position de la tête d’impression.

Fonctionnalités avancées

23 capteurs embarqués surveillent en permanence tous les aspects de l’impression :

  • Capteurs de température (buse, plateau, chambre, composants électroniques)
  • Capteurs d’humidité dans l’AMS
  • Détection de vibrations pour compensation active
  • Surveillance du courant des moteurs
  • Détection de flux filament et de bourrages

Input Shaping (compensation des vibrations) : Calibré lors du premier démarrage (4 minutes), ce système analyse le modèle de résonance mécanique de l’imprimante pour compenser activement les vibrations. Résultat : des impressions haute vitesse sans artefacts de ringing, permettant de maintenir la qualité même à 600-800 mm/s.

Chambre chauffée active : Régulation jusqu’à 65°C avec clapet de ventilation automatique selon les matériaux utilisés. Le système est intelligent : il ouvre pour le PLA, ferme pour l’ABS. Plus besoin d’y penser.

Fonctionnalités spécifiques AMS Pro 2

  • Séchage automatique : Déshydratation jusqu’à 70°C par slot, programmable en durée
  • Détection RFID : Reconnaissance automatique des filaments Bambu Lab avec chargement des profils optimaux
  • Rechargement automatique : Si une bobine se termine, la machine passe automatiquement au slot suivant (nécessite même matériau et couleur)
  • Extensibilité : Jusqu’à 4 AMS peuvent être connectés, soit 16 filaments simultanés maximum

Limitation : La détection automatique du matériau fonctionne parfaitement avec les filaments Bambu Lab équipés de puces RFID, mais nécessite une configuration manuelle pour les bobines tierces.

Bambu Lab H2SNos tests d’impression

Tous les tests ont été réalisés avec les profils par défaut de Bambu Studio, sans optimisation particulière, pour évaluer l’expérience « sortie de boîte » qu’obtiendrait un utilisateur lambda.

Cube de calibration XYZ 20mm

Dimensions mesurées au pied à coulisse numérique :

  • X : 20,02 mm (+0,02 mm / +0,1%)
  • Y : 19,98 mm (-0,02 mm / -0,1%)
  • Z : 20,01 mm (+0,01 mm / +0,05%)

Analyse : La précision dimensionnelle est bluffante avec un écart maximal de seulement 0,02 mm sur chaque axe, bien en-deçà de la tolérance attendue pour du FDM. Les angles sont parfaitement droits à 90°, les faces planes sans gondolement, et aucun éléphant’s foot (bourrelet première couche) n’est visible. La première couche s’avère d’une régularité exemplaire.

3DBenchy

Matériau : PLA Matte
Temps d’impression : 48minutes (profil standard)
Paramètres : 0,2 mm couches, 200-250 mm/s vitesses variables

Observations détaillées :

  • Surfaces lisses
  • Ringing quasi inexistant même sur les arches arrière (zones critiques)
  • Surplombs jusqu’à 45° parfaits sans support, bonne gestion du refroidissement
  • Couches supérieures uniformes, pas de sur-extrusion ni de sous-extrusion
  • Cheminée bien définie avec détails fins préservés
  • Hublots propres et nets

Tour de température

Matériau testé : PLA Bambu Lab Basic
Plage testée : 190-220°C par paliers de 10°C

Résultats par température :

  • 220°C : Excellente qualité générale, surplombs parfaits, mais stringing modéré commence à apparaître
  • 210°C : Qualité optimale, stringing minimal, meilleur compromis global
  • 205°C : Très bon également, légère amélioration du stringing
  • 200°C : Très bon, surplombs légèrement moins nets, bonne alternative
  • 190°C : Acceptable mais sous-extrusion visible sur les remplissages

Recommandation : 205-210°C pour ce PLA spécifique. La plage idéale se situe entre ces deux valeurs selon vos priorités (détails fins vs stringing).

Tour Eiffel 12cm

Matériau : PLA
Temps d’impression : 2h47
Paramètres : 0,2 mm couches

Analyse : Impression spectaculaire mettant en valeur les capacités de la machine sur des structures complexes et hautes. Les détails fins (structures treillis, entrecroisements) sont parfaitement reproduits sans bavures. Les ponts entre les différents étages passent sans affaissement notable. La structure reste parfaitement stable et verticale sur toute la hauteur de 12 cm.

Test complémentaire Z-wobble : Une tour cylindrique imprimée sur les 340 mm de hauteur maximale ne montre aucune inconsistance verticale, ondulation ou banding. Les rails linéaires font parfaitement leur travail, garantissant une verticalité irréprochable.

Tests multicouleurs

Figurine multicolore 4 couleurs
Temps d’impression : 13 heures
Poids pièce finale : ~40g
Poids matériau purgé : ~180g

Résultat visuel : Le résultat final est fantastique et visuellement irréprochable :

  • Transitions entre couleurs nettes et franches, sans contamination visible
  • Détails préservés malgré les multiples changements (environ 150 transitions)
  • Aucun saignement de couleur d’une zone à l’autre

Le revers de la médaille – Gaspillage important :

Quantité matériau purgé : ~180g pour une figurine de ~40g, soit un ratio purge/objet de 4,5:1.

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La tour de purge générée atteint quasiment la taille de la figurine elle-même. C’est le talon d’Achille du système mono-buse : chaque changement de couleur nécessite de purger complètement l’ancien filament pour éviter les contaminations, générant énormément de déchets.

Impression multimatériaux PLA + PETG

Modèle : Pièce test avec supports complexes
Temps d’impression : 8h30
Principe : Pièce principale en PLA, supports en PETG

Le PETG adhère moins au PLA qu’au PLA lui-même, ce qui facilite considérablement le retrait des supports sans endommager la pièce.

C’est une véritable révélation et probablement l’usage le plus pertinent de l’AMS en mono-buse. Les supports PETG se détachent en un seul bloc, presque sans effort, sans arracher de matière ni marquer la surface PLA. La finition sous les supports est quasi parfaite, bien meilleure qu’avec des supports PLA classiques qui ont tendance à fusionner partiellement avec la pièce.

Cette technique ouvre la voie à des créations avec géométries complexes autrement difficiles à finaliser proprement. C’est clairement un usage où l’AMS mono-buse apporte une vraie valeur ajoutée.

Tests matériaux techniques

PETG

Température : 240°C buse / 80°C plateau
Impression réussie du premier coup. Aucun problème de warping grâce à la chambre fermée qui maintient une température stable. Seulement quelques fils de stringing négligeables entre les colonnes verticales, facilement retirables. La chambre chauffée élimine les problèmes de délaminage typiques du PETG en environnement ouvert.

Nylon chargé carbone PA-CF

Température : 290°C buse / 100°C plateau / 60°C chambre
Impression réussie avec finition très propre. La pièce est solide, les couches parfaitement fusionnées. Quelques micro-artefacts visibles sur les surplombs à 70° malgré les supports type arbre, mais rien de rédhibitoire pour une application fonctionnelle.

Important : Ce filament abrasif use les buses standard. L’utilisation d’une buse acier trempé est recommandée pour des impressions régulières en PA-CF.

TPU 90A

Méthode : Alimentation directe via inlet arrière (pas via AMS)
Résultat : Contrairement à la H2D qui peine avec les matériaux souples, la H2S excelle dans ce domaine. Un 3D Benchy en TPU 90A est sorti sans accroc. Les engrenages d’entraînement du nouveau toolhead assurent une prise parfaite, sans patinage ni déformation du filament.

Limitation AMS : Le TPU et les filaments très souples ne peuvent pas passer par l’AMS Pro 2. Il faut utiliser le support de bobine externe avec alimentation directe.


Bambu Lab H2SConsommation, bruit et températures

Consommation électrique mesurée

La H2S consomme environ 60% de plus qu’une X1C pour le même objet. Cette différence s’explique par le grand volume à maintenir en température et la chambre chauffée active. Sur de longues impressions ou un usage intensif, l’impact sur la facture électrique n’est pas négligeable. Pour un usage professionnel avec la machine qui tourne plusieurs heures par jour, c’est un coût à intégrer dans le calcul de rentabilité.

Niveaux sonores : agréablement silencieuse

Protocole : Mesures au sonomètre à 1 mètre de distance, porte de la machine fermée

Phase d’impressionNiveau sonore
Veille32 dB (ventilateurs alimentation)
Impression remplissage haute vitesse54 dB
Impression parois lentes46 dB
Changement filament AMS52 dB
Ventilateurs refroidissement à fond58 dB

La machine est agréablement silencieuse pour son gabarit. Le bruit reste discret même à haute vitesse, largement utilisable dans un bureau sans gêner les conversations ou les appels. Le châssis rigide et l’isolation phonique du capot contribuent à cette discrétion.

Bambu Lab H2SVitesse et productivité

Chronométrage des impressions : rapide mais variable selon usage

ObjetMono-couleurMulti-couleursRatio temps
3DBenchy (1 couleur)1h18
3DBenchy (3 couleurs)2h45+2,1x
Figurine 15cm (1 couleur)12h
Figurine 15cm (5 couleurs)37h+3,1x
Support test (2 matériaux PLA+PETG)8h30+1,8x vs supports classiques
Tour Eiffel 12cm2h47

En mono-couleur, la H2S se place dans le haut du panier des imprimantes grand format. Toutefois, le temps explose littéralement en multicolore à cause des purges répétées et des changements de filament. Pour des impressions multicolores fréquentes, une H2D avec système dual-nozzle reste significativement plus productive malgré son surcoût de 250€.

Bambu Lab H2SPrix, rapport qualité-prix et positionnement

Analyse tarifaire détaillée

VersionPrix€/litre volumeCommentaire
H2S seule1 149€31,1 €/LBon rapport si AMS non nécessaire
H2S Combo1 399€37,9 €/LMeilleur rapport qualité-prix
H2S Laser Full1 999€54,2 €/LPour usage hybride impression/gravure
H2D Combo1 649€44,7 €/L+250€ pour le dual-nozzle

Les 250 euros de surcoût pour l’AMS Pro 2 représentent 21,8% du prix de la machine seule. C’est raisonnable vu la qualité et les fonctionnalités du système .

Score qualité-prix comparatif

La H2S affiche un excellent rapport qualité-prix face à la concurrence premium (Prusa XL, X1C). Elle se fait dépasser par les machines chinoises très agressives sur le prix (Qidi, Creality), mais la différence se joue clairement sur l’écosystème logiciel, la fiabilité et la qualité de construction. Pour un usage sérieux, les 500 euros supplémentaires vs une Creality K1 Max se justifient rapidement.

Sur le plan des performances, la H2S impressionne. Les accélérations de 10 000 mm/s², permettent des impressions rapides sans sacrifier la qualité. La précision dimensionnelle mesurée sur nos tests atteint des écarts de seulement 0,02 mm, ce qui est remarquable pour du FDM. Le système de compensation des vibrations fonctionne à merveille, autorisant des vitesses élevées sans générer les artefacts de ringing habituels. La chambre chauffée active jusqu’à 65°C, associée à un plateau montant à 120°C et une buse capable d’atteindre 350°C, ouvre le spectre matériaux aux plastiques techniques les plus exigeants comme l’ABS, l’ASA, le PA-CF ou même le PC.

Après plusieurs semaines à pousser cette H2S dans ses retranchements, je dois l’avouer : c’est la machine que j’aurais aimé avoir quand j’ai débuté dans le grand format. Elle fait exactement ce qu’on lui demande, sans drama, sans réglages interminables. On imprime, point.

Le prix de 1 399 euros en Combo peut faire tiquer, mais franchement, comparez avec une Prusa XL à 2 000 euros ou les galères potentielles d’une Creality à 900 euros. Ici, vous payez pour la tranquillité d’esprit.

Le multicolore ? Soyons clairs : c’est génial pour faire des prototypes avec supports solubles ou impressionner avec une figurine de temps en temps. Mais si votre projet c’est du multicolore à longueur de journée, passez directement sur la H2D. Le gaspillage va vous rendre fou.

Note finale du test
9 /10
Une machine quasi-parfaite pour 95% des usages. Elle a juste le défaut de ses qualités : tellement bien intégrée dans l'écosystème Bambu qu'elle laisse peu de place aux bidouilleurs. Mais si vous cherchez une machine qui fonctionne plutôt qu'un terrain de jeu à modifier, foncez.

C'est actuellement mon premier choix quand on me demande conseil pour une imprimante grand format fiable.

Points positifs du Bambu Lab H2S

  • L'installation simple

  • Une qualité logicielle idéale pour débuter

  • Sa qualité d'impression

  • Une connectivité complète

Points négatifs du Bambu Lab H2S

  • Le gaspillage des matériaux

  • L'écosystème logiciel fermé

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