On a testé l’Oppo Reno 14 5G : plus cher qu’un Pixel 9a, mais mieux équipé

Smartphones • 2025

Le Reno 14 5G innove avec un triple flash, gagne un téléobjectif et une plus grosse batterie, est-ce suffisant pour se faire une place dans le haut milieu de gamme ?
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Sorti il y a six mois, le Reno 13 est déjà remplacé. Oppo a un calendrier très (trop ?) dense et lance aujourd’hui une nouvelle fournée de smartphones milieu de gamme, les Reno 14. Tout en haut de la pile, on a le Reno 14 5G, un appareil dont le prix dépasse celui d’un Pixel 9a ou d’un Galaxy A56, mais qui a la bonne idée de ne pas bouger depuis la précédente génération.

Au menu, on a un appareil que l’on dit versatile et armé d’une grosse batterie, d’une résistance aux affres de la vie et surtout d’un flash dédié à son téléobjectif ! Une première dans l’industrie et il est vrai que l’on a tôt fait de rater tous ses clichés nocturnes si l’on s’éloigne du x1 sans éclairage dédié.

J’ai réceptionné récemment ce Reno 14 5G et avant de vous livrer un test complet, voici mes premiers impressions accomagnées des données afférentes.

Design

Pas le temps de changer de design depuis le Reno 13. Aussi, son successeur reprend-il les mêmes lignes. On a un smartphone très convenu, mais au dessin fonctionnel. Le dos est plat, les tranches sont plates, l’écran est aussi parfaitement rectiligne. Pour ne pas trancher les paumes, le contour a des arrêtes adoucies.

Oppo Reno 14 5G // Source : ElR – Frandroid

Les mensurations sont similaires à celles du Reno 13. Il gagne juste 0,1 mm en épaisseur. Le poids est sous les 190 grammes, ce qui est très bien pour un smartphone de 6,59 pouces. D’ailleurs, aucun inconfort à l’usage, il est bien balancé.

Oppo innove sur la finition proposée. Ici, notre modèle de test, la version Opal White, est équipé du verre Oppo Velvet Glass. Il est conçu en gravant une multitude de particules microscopiques dans le verre, dixit le constructeur. Le rendu est offre un toucher lisse et soyeux pas désagréable du tout.

Oppo Reno 14 5G // Source : ElR – Frandroid

Mais ce que j’aime surtout, c’est ce dos en verre qui est sculpté
à partir d’une seule pièce, ce qui crée une transition presque
invisible entre le panneau arrière et le module de l’appareil
photo. Une technique héritée des modèles plus haut de gamme, les anciens Find X3 Pro et Find X5 Pro et leur module en vague.

Oppo Reno 14 5G // Source : ElR – Frandroid

Et puis depuis son retour sur notre marché, Oppo fait montre d’une belle avance sur la durabilité de ses smartphones. Le Reno 14 n’y échappe pas. S’il est cerclé d’un contour en aluminium assez lambda, il est prêt à absorber les chocs grâce à la technologie Sponge Bionic Cushioning. Déjà vue sur d’autres modèles, elle consiste en une architecture interne inspirée des éponges, en séparant les composants les uns des autres avec des espaces bien calculés afin de les protéger encore plus en cas de chute.

À cela, on peut ajouter le verre Gorilla Glass 7i qui protège la dalle et la triple certification IP66, IP68 et IP69. Pour parfaire le tout, le Reno 14 5G a la certification militaire MIL-STD-810H (résistance aux chocs, climats extrêmes) et son port USB-C est désormais plaqué en platine pour mieux résister à la corrosion. Bref, on nous vend un smartphone vraiment durable.

Écran

Oppo opte pour une dalle Amoled 10-bits de 6,59 pouces. Très grande, elle a la bonne idée de ne s’entourer que d’une fine bordure noire de 1,66 mm, identique sur tout le cadre.

Elles dispose de toutes les caractéristiques d’une bonne dalle avec une définition Full HD+ (2760 x 1256 pixels), un rafraîchissement adaptatif (60, 90, 120 Hz) et du HDR 10+.

On retrouve aussi quelques fioritures Oppo comme l’utilisation avec les doigts mouillés ou avec des gants jusqu’à 5 mm d’épaisseur. Pratique.

Oppo Reno 14 5G // Source : ElR – Frandroid

Côté calibration, j’ai sorti ma sonde et le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Trois modes colorimétriques sont disponibles : naturel, pro et vif.

Le dernier est le plus juste. Très juste d’ailleurs. Avec lui, j’obtiens un DeltaE moyen à 2,51 en SDR en ajustant simplement la température sur Chaud. En HDR, on est tout juste sous les 6 à 5,83. Dans les deux cas, l’oeil humain ne dicerne plus les abérations. C’est un très bon point, mieux d’ailleurs que le Reno 13 sorti en début d’année. La température des couleurs est à l’avenant avec un très bon 6506K.

Oppo promet une lumonisité de 1200 nits et 1600 nits en pic. J’ai mesuré un peu moins de 1200 nits en SDR et 1300 nits en HDR, on est proche de la donnée constructeur. C’est suffisant pour une utilisation en extérieur, mais en plein soleil ça peut être un poil juste. Pour référence, le Pixel 9a frise les 2500 nits en HDR.

Enfin, les espaces colorimétriques sont largement couverts avec 188% du sRGB et 126 % du DCI-P3. On a donc droit à une gamme de couleurs plus large que ces standards, ce qui permet d’afficher des couleurs plus saturées et nuancées que ce que ces espaces proposent.

Attention à la luminosité qui pourrait être meilleure, mais on est tout de même face à une excellente dalle très bien calibrée.

Performances

Pour alimenter son Reno 14 5G, Oppo opte pour un SoC MediaTek, le Dimensity 8350. C’est strictement le même que celui que l’on a sur les Reno 13 et Reno 13 Pro.

De plus, il vient avec 12 Go de RAM comme le Reno 13 Pro. Pas de surprise donc, les performances sont identiques comme le confirment notre protocole de benchmarks.

Ce SoC est un modèle à 8 cœurs, dont le plus rapide fonctionne à 3,35 GHz. Il offre de bonnes performances puisqu’elles se situent globalement entre celles d’un Snapdragon 7s Gen3 et d’un Snapdragon 8s Gen 3. On est vers le haut du panier de l’an dernier. Idéal pour un milieu de gamme actuel.

Moyennes normalisées des benchmarks AnTuTu, 3DMark et Geekbench 6

À l’usage, on a un appareil qui répond parfaitement. Les photos sont prises en un instant, le multitâche soutient la charge et même les fonctions IA de l’édition photo sont exécutées rapidement.

En jeu, on s’aperçoit vite que le Reno 14 5G n’est pas fait pour les hardcore gamers. Sur Genshin Impact, avec les graphismes poussés à fond, on tourne entre 40 et 45 fps. Oui, ce n’est pas du 60 fps, mais c’est jouable. Idem pour Destiny où l’on est plutôt à 30 fps, graphismes en Standard.

Ici, c’est le Mali-G615 qui pèche un peu. En performances pures pour du jeu, on se tournera plus vers le Pixel 9a ou le Redmagic 10 Air, tous deux moins chers d’ailleurs, mais aussi moins polyvalents, surtout en photo.

Enfin, et c’est une bonne nouvelle, Oppo a bien travaillé la dissipation thermique de son appareil. Elle s’appuie sur une chambre à vapeur ultra-fine utilisant un nanofluide pour extraire rapidement la chaleur du processeur et des nanoparticules d’aluminium qui améliorent ce processus.

Ce concentré de technologie permet au SoC de s’exprimer pleinement sur la durée. Poussé dans ses retranchements en stress test, il maintient 80 % de ses capacités, ce qui est bon.

Et Oppo pense à nos mains et n’extrait pas la chaleur n’importe comment. La dissipation est optimisée intelligement pour ne pas se produire aux endroits où se posent les mains. Et la chaleur ressentie aux zones les plus chaudes est très raisonnable.

Logiciel

Le Reno 14 5G tourne sous ColorOS 15, la dernière version en date du logiciel d’Oppo basé donc sur Android 15.

C’est l’une de mes interfaces préférées. Elle est personnalisable et bien organisée. Par exemple, une longue pression sur l’écran permet d’accéder à tous les paramètres des écrans avec la disposition, le carrousel, les widgets, etc. et tout cela à un seul endroit.

Sur le côté, on peut faire apparaître un panneau d’accès rapide. Personnalisable lui aussi, il contient des raccourcis vers des fonctions, des apps et surtout les fonctions IA comme Résumé IA ou Parole IA sur une page Web, par exemple. Et ces fonctions sont enfin disponibles en français !

Bon, ce n’est pas le cas des nouvelles malheureusement. Une bonne partie sont mêmes indisponibles chez nous pour le moment.

Oppo Reno 14 5G // Source : ElR – Frandroid

C’est le cas d’AI Mind Space, un hub centralisé qui rassemble toutes vos idées, comme l’Essential Space de Nothing. D’un simple glissement de trois doigts vers le haut, l’utilisateur peut sauvegarder instantanément n’importe quel contenu — article, photo, vidéo, ou même une information dans une conversation — dans cet espace unique. L’IA peut également y détecter des rendez-vous, par exemple, et proposer de les ajouter au calendrier.

Il y a également le Traducteur d’appels IA qui offre une traduction bidirectionnelle en direct pendant les appels qui peut être couplé au Résumé d’appel IA pour enregistrer et synthétiser les conversations.

Le Transcripteur IA non plus n’est pas encore présent en France. Lui crée des sous-titres, des traductions et des résumés en temps réel pour les réunions et les vidéos sur une large gamme d’applications comme Google Meet, Teams, Zoom ou encore Instagram.

On a seulement AI Translate qui n’est autre que la version Oppo de l’app Traduction de Google avec traduction via l’appareil photo et conversationnelle.

Petit coup d’épée dans l’eau sur cette partie logicielle qui ne gagne presqu’aucune fonction chez nous.

Et puis il y a la mauvaise surprise du démarrage avec une foule de pourriciels. Plus d’une vingtaine en tout. Sur un smartphone à 600 euros, non ça ne passe pas.

Côté mises à jour, comptez sur 5 ans de support majeur et 6 ans pour les mises à jour de sécurité. C’est correct, mais sur cette gamme, Samsung et Google font mieux avec leurs 7 ans.

Photo

Oppo opte pour un triple capteur à l’arrière :

  • un grand-angle Sony IMX882 de 50 MP (1/1.95″ et ouverture f/1.8,
  • un téléobjectif JN5 x3,5 de 50 MP (1/2.75″ et ouverture f/2.8)
  • et un ultra grand-angle OV08D de 8 MP (f/2.2).
  • Le capteur selfie est un JN5 de 50 MP, le même que le télé.

Le grand changement de ce Reno 14 intervient ici avec l’apparition d’un zoom optique. Couplé à l’IA, il grimpe jusqu’à x120. Attention, les résultats sont bien loin de la concurrence, le Pixel 10 Pro par exemple.

En haut le Reno 14, en bas le Pixel 10 Pro, tous deux en x100

Il y a aussi le triple flash LED à l’arrière du téléphone. Deux sont pour les grand-angle et ultra grand-angle quand le dernier est dédié au téléobjectif, une première.

Voici quelques clichés pris avec le Reno 14 5G. Je n’ai pas encore terminé de tester cette partie qui sera étoffée et détaillée dans le test final.

Batterie

6000 mAh, c’est la capacité de ce Reno 14. Il gagne donc 400 mAh par rapport au Reno 13 et tout ça pour 0,1 mm d’épaisseur en plus.

Est-ce à dire qu’il est endurant ? Et bien mes mesures ne vont pas en ce sens si l’on est accroc au multimédia.

Avec la luminosité réglée à 250 nits et un volume à 50 %, la lecture de À l’Ouest rien de nouveau a conssumé 14% de batterie. C’est plus que la moyenne des smartphones et surtout plus que le Reno 13 Pro qui ne baissait que de 5%.

En jeu, une heure à parcourir l’open world de Genshin Impact a ponctionné 20% d’autonomie. C’est aussi beaucoup.

À noter que pour ce test, j’ai activé le mode 120 Hz en dynamique, c’est à dire qu’il sélectionne la meilleure fréquence en fonction du contenu.

Je ferais des tests complémentaires pour valider ou non cette première impression mitigée.

À côté de cela, on peut compter sur une charge filaire rapide, la SuperVooc 80 W qui permet de récupérer 50 % en 20 minutes et une charge complète en moins de 50 minutes. Pas de charge sans fil ici, mais une charge inversée 33 W pour redonner du jus à ses écouteurs, par exemple.

Prix et disponibilité

Le Reno 14 5G est lancé le 4 septembre 2025. Deux versions sont disponibles en trois finitions :

  • Reno 14 5G 12+256 Go à 599,9 €,
  • Reno 14 5G 12+512 Go à 649,9 €.

Une offre de lancement est valable jusqu’au 30 septembre, avec des offres de remboursement allant jusqu’à 200 € pour l’achat d’un Reno 14 5G (512 Go) pour les possesseurs d’un ancien smartphone OPPO, et 100 € pour les autres. Un bonus de reprise supplémentaire de 100 € est également proposé chez Fnac-Darty et Boulanger.

Faut-il acheter le Reno 14 5G ?

Le Reno 14 5G évolue dans le bon sens avec un design éprouvé et durable, un nouveau téléobjectif et son flash atypique. Des données qui le font sortir de la masse. L’expérience globale est satisfaisante, mais il pèche sur quelques points à commencer par l’autonomie qui n’est pas fameuse sur nos premiers tests.

Il y a également les pourriciels et les fonctions IA indisponibles chez nous. Des broutilles, mais c’est toujours embêtant. En revanche son écran est une quasi masterclass et malgré sa réutilisation, le SoC de MediaTek tient encore la route aujourd’hui.

Il ne sera certainement pas le smartphone de l’année, mais il pourrait être suffisamment atypique pour qu’on s’y intéresse.

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