Orange concerné par l’espionnage de la NSA : les câbles sous-marins, clé de voûte de l’information

 

L’affaire Snowden déploie un nouveau volet, cette fois lié à l’opérateur Orange et au consortium dont il est membre et qui assure la gestion du câble sous-marin dédié aux télécommunications entre Marseille et l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Asie. Selon un document confirmé par Mediapart, un consortium de seize sociétés, dont Orange est partenaire financier, ont été piratées par la NSA au mois de février 2013.

Carte réseaux

C’est certainement l’un des scandales qui auront le plus marqué l’année 2013. L’affaire Snowden, rapportant une série d’espionnages des communications à grande échelle par la NSA compte de multiples déclinaisons révélées au compte-gouttes par les différents médias contactés par Snowden, dont une nouvelle affaire relayée par Mediapart, lequel affirme détenir les documents étayant ses dires. Il s’agit ici d’une accusation de piratage des réseaux informatiques de 16 sociétés réunies en un consortium gérant le câble réseau reliant la France à l’Asie et à l’Afrique du Nord. C’est ici qu’Orange est tout particulièrement concerné, l’opérateur français s’occupant de la partie du réseau transitant par Marseille.

Le câble SEA-ME-WE 4 en ligne de mire

Le câble sous-marin SEA-ME-WE 4, de son petit nom, achemine des quantités exorbitantes de données – autant de métadonnées que la NSA, toujours selon les documents détenus par Mediapart – et initialement révélés par le magazine allemand Spiegel, auraient pu collecter. D’après les deux médias, les hackers de la NSA réunis dans l’Office of Tailored Access Operation, ont usé d’un virus introduit dans le système informatique des 16 sociétés gestionnaires du fameux câble, lequel redirige les employés des sociétés en question vers de faux sites Internet, et ce dans le but d’installer sur leur machine des logiciels espions. Le tout n’aura peut-être pas permis de récolter des données précises concernant les conversations échangées via ce câble, mais du moins de collecter les métadonnées s’y rapportant (durée, lieu, protagonistes…). La méthode est connue : c’est celle du Quantum Insert.

Rappelons qu’actuellement, environ 99 % des données Internet et téléphoniques passent par les câbles sous-marins, dont une vingtaine passe par la France. Au total, 265 câbles quadrillent le globe dont une bonne partie transite par l’Europe, et notamment par le Royaume-Uni, relié à la bagatelle de 49 câbles sous-marin.


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