Lollipop, tout sur la plus grosse mise à jour d’Android

 
Lollipop est différent. Les mises à jour Android ont été nombreuses, mais depuis la libération d’Android L lors de la Google I/O 2014, nous savions que Android 5.0 allait changer la donne. Sur Lollipop, tout a changé. Voici notre guide complet pour mieux appréhender la plus grande mise à jour Android de tous les temps.
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Lollipop est arrivé sur les premiers appareils depuis quelques semaines avec notamment toute la gamme Nexus mais également certains autres terminaux comme le LG G3, la NVIDIA Shield Tablet ou encore les derniers Motorola Moto X et G. Le lancement de Lollipop a toutefois connu des retards puisqu’on attendait les mises à jour OTA (Over-The-Air, directement sur les appareils) de la gamme Nexus pour le début du mois de novembre. Finalement, les mises à jour auront été déployées petit à petit et certains utilisateurs de Nexus n’ont toujours pas reçu Lollipop (il est possible de forcer la mise à jour). Des petits couacs que les utilisateurs de la gamme Nexus oublieront rapidement. Les utilisateurs d’appareils conçus par d’autres constructeurs devront prendre leur mal en patience en attendant de recevoir le Graal. Si vous avez un doute, nous avons mis en ligne un tableau détaillant les principaux appareils mis à jour sous Lollipop.

Lollipop apporte une tonne de nouvelles fonctionnalités. Les notifications sont enfin sur l’écran de verrouillage, la page de multitâche a été remaniée, et la reconnaissance vocale fonctionne partout, même lorsque l’écran est éteint. Les travaux de rénovation sous le capot sont également nombreux, y compris une toute nouvelle API de caméra, nouveau moteur d’exécution ART qui remplace la vieille machine virtuelle Dalvik ou encore le projet Volta pour améliorer l’autonomie. Vous n’y avez pas encore accès ? Pour patienter, voici un guide des nouvelles fonctionnalités d’Android Lollipop dans sa version 5.0.

 

La mise en route bien aiguillée

Si vous faites l’acquisition d’un terminal sous Lollipop ou que vous procédez à sa restauration, vous allez tomber nez à nez avec l’outil de configuration. On met à part l’interface totalement revue qui passe à Material Design (que l’on aborde dans une autre partie de cet article) pour nous consacrer aux fonctions de restauration. Lollipop permet en effet de configurer son nouvel appareil en restaurant la sauvegarde d’un autre appareil, directement depuis cet écran d’accueil. On sélectionne alors l’appareil à partir duquel on veut récupérer ses sauvegardes, et on sélectionne les applications à synchroniser. Les données des applications sont même sauvegardées, mais il semblerait que ce ne soit pas le cas pour toutes, comme par exemple les messages de WhatsApp ou encore la configuration d’une application de banque. Il faut donc que les applications utilisent l’API qui prend en charge la sauvegarde des données sur le cloud.

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Mise en route

C’est donc un pas en avant vraiment intéressant pour la configuration et la restauration des appareils. Toutefois, on est encore loin de la solution proposée par Apple sur ses iPhone et iPad. Pour ceux qui ne la connaissent pas, à la configuration d’un nouvel appareil ou lors de sa restauration, l’appareil propose d’aller chercher une copie de sauvegarde du système entier, dans le cloud ou sur un ordinateur. Les informations sauvegardées sont nombreuses : l’ensemble des réglages du système, les paramètres des applications mais aussi les photos et les SMS. On a donc réellement l’impression de se retrouver avec le même iPhone ou iPad qu’on avait dans les mains auparavant. Pour un appareil sous Android, il faut encore multiplier les outils puisque les SMS ne font pas partie de la sauvegarde et les photos sont rangées à part : sur Google+. Néanmoins, comme vous le savez, les outils de manquent pas sur le Play Store… Un des points forts par rapport à Apple reste la gestion des « profils ». En effet, pour un seul et même compte Google, plusieurs profils sont sauvegardés. Pour terminer, concernant les accès télécom, la configuration est améliorée pour les Access Point Name (APN), qui permet au smartphone d’accéder à la data (EDGE, 3G, H+, 4G LTE).

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Les notifications, un des plus gros changements

L’autre grande nouveauté de Lollipop, c’est la gestion des notifications, qui était d’ailleurs le point faible d’Android stock jusqu’à présent, comparé aux interfaces constructeurs, aux logiciels tiers ou même à iOS. L’écran de verrouillage affiche enfin les notifications ! Sous l’heure et la date, apparaissent désormais toutes les notifications reçues par l’appareil.

Les notifications
Les notifications

Pour interagir avec une notification, il suffit de tapoter deux fois dessus pour ouvrir l’application dédiée. Un swipe sur la notification vers la droite ou la gauche supprimera purement et simplement la notification. Facile ! Il faut noter qu’en cas de déverrouillage sécurisé (par code PIN ou schéma par exemple), l’utilisateur a la possibilité de sélectionner si les notifications affichent le contenu ou juste le nom de l’application, pour un peu plus d’intimité, voire même de ne pas les afficher du tout.

Gestion des notifications
Gestion des notifications

Autre nouveauté : les notifications apparaissent désormais sous forme de pop-up lorsque le téléphone est déverrouillé. Prenons l’exemple d’une application en plein écran : à la réception d’un SMS ou d’un appel, l’application ne se coupe pas et la notification ne passe pas inaperçue puisqu’elle apparaît par-dessus l’application. Android nous donne ensuite le choix d’ouvrir l’application qui a émis la notification en tapant dessus ou d’ignorer la notification en attendant qu’elle disparaisse ou en la forçant en swippant vers la gauche ou la droite. Un fonctionnement vraiment très pratique. Dommage puisqu’on ne peut pas répondre directement à un SMS depuis la pop-up.

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Enfin, il est possible de régler le comportement des notifications. Lorsque l’on appuie sur les touches de volume, une petite fenêtre apparaît qui permet de régler les notifications sur trois modes : aucune, prioritaire ou toujours. Avec la première option, aucune notification ne viendra déranger l’utilisateur du smartphone, que ce soit avec un son, une vibration ou l’écran qui s’allume pour faire apparaître la notification. Il est possible de régler la durée de la désactivation : indéfiniment ou de 15 minutes à 8 heures. Le mode prioritaire se règle de la même manière mais n’a pas le même comportement : on peut ici choisir les notifications qui auront le droit de nous déranger (les sonneries prioritaires) : les appels, les messages et les événements et rappels. Pour les appels et messages, il est même possible de créer un groupe d’utilisateur qui sera autorisé à nous déranger. On peut choisir d’activer automatiquement la fonction selon le jour et l’heure. Cela signe donc l’arrivée de la fonctionnalité Ne pas déranger au sein d’Android stock.

Gestion des notifications
Gestion des notifications

Que penser de ces nouvelles notifications ? Honnêtement, ça change la vie. Elles sont beaucoup plus pratiques que celles qu’on pouvait trouver sous KitKat. Malheureusement, elles ne sont pas encore parfaites. On peut citer l’impossibilité de répondre depuis la pop-up de notification ou encore ce que nous considérons comme une véritable erreur de conception : il est impossible de passer en silencieux en baissant le volume au maximum. Le téléphone passe seulement en vibreur. On est alors tenté d’appuyer sur Aucune notification. Grave erreur puisque vos alarmes ne sonneraient pas ! Il faut alors se contenter du mode prioritaire, qui n’est pas vraiment un mode silencieux. Dommage.

 

Holo est mort, vive Material Design !

Holo est mort ! La grande nouveauté introduite par Android 5.0, c’est Material Design. Pour rappel, Material Design est un ensemble de lignes directrices à respecter dans le design d’une application pour rendre le système plus homogène visuellement, à la iOS. C’est donc l’interface qui succède à Holo qu’on connaissait depuis Android Honeycomb 3.0 en 2011. Il était donc temps de dépoussiérer un peu le design global de l’interface. Google a donc tenté de respecter ses propres lignes directrices pour ses applications et le système. Le résultat est plutôt convaincant. On passe ainsi d’un Android stock un peu fade et triste à une explosion de couleurs.

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Multi-plateforme

Qu’est ce que le skeuomorphisme ? C’est un élément de design dont la forme n’est pas directement liée à la fonction, mais qui reproduit des objets physiques. Par exemple, le bois comme une texture, ou une  boussole pour reproduire une… boussole.

Ce nouveau style ajoute également de nombreuses couleurs vives et beaucoup, beaucoup d’animations. Avec Material Design, Google a travaillé sur l’après flat design, pour continuer dans la voie de l’anti-skeuomorphisme. En effet, Google a rajouté des interactions, les objets deviennent plus vivants et gagnent en profondeur, selon Google : « une petite quantité d’animations peut être utilisée pour mieux informer l’utilisateur de la façon dont l’interface fonctionne. ».

L’aspect le plus important de Material Design est que Google ne s’est pas limité à Android. Pour la première fois, Google a entrepris de fournir une interface utilisateur cohérente à travers toute sa gamme de produits. Outre Android, Google applique cette nouvelle conception de style à ses produits sur iOS, Chrome, mais également sur le Web. Vous pouvez retrouver une documentation complète sur google.com/design, avec de nombreux outils.

Application Gmail
Application Gmail

Qu’est-ce que concrètement Material Design ? Material Design est un ensemble de « cartes » (cards). Google a imaginé toutes les surfaces de l’interface utilisateur comme une « feuille de papier » flottant au-dessus d’un arrière-plan. Chaque feuille de papier occupe une position dans l’espace, et une ombre sur les éléments sous-jacents apparaît pour donner de la profondeur à l’ensemble, ces « cartes » peuvent s’étendre sur plus de quatre niveaux.

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Les animations sont l’aspect le plus frappant de Material Design, Google a décrété que les éléments d’interface utilisateur ne devraient jamais se « téléporter » d’un endroit à l’autre. Au lieu de cela, ils devraient toujours »transiter ». Dans la documentation officielle, Google utilise même le terme «chorégraphie» pour désigner la façon dont les éléments se déplacent individuellement. Grâce aux améliorations de performance dans Lollipop, ces éléments se déplacent avec beaucoup de fluidité, c’est frappant sur un Nexus 4 mis à jour sous Android 5.0.

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Une animation Material Design

Les animations sont donc omniprésentes, avec des éléments graphiques qui grandissent, s’estompent… lorsque vous appuyez sur une miniature d’image, cette image peut se dilater pour remplir l’écran dans une application de galerie ou s’élargir. Les textes se déplacent, les icônes grossissent, mais rien ne semble inutile : les animations donnent du sens au contenu. Une vraie réussite, nous avons hâte de tester nos applications préférées en « Material Design », une bonne animation pourrait désormais être considérée comme une caractéristique essentielle de l’expérience utilisateur.

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Action Bar (arstechnica)

Material Design, c’est également des couleurs vives. Dans le passé, la couleur a toujours été un élément sensible dans conception d’Android. La version « Tron » de l’approche de Honeycomb, n’a pas été un échec mais ce n’était clairement pas une réussite. Cette utilisation abusive du bleu et d’un ensemble de gris n’a pas été du goût de tous les utilisateurs, et les interfaces étaient souvent ternes.

Tout cela change avec Lollipop, avec l’arrivée de plusieurs palettes de couleurs vives. Android est lumineux, avec style standardisé à travers tout un set d’API « Palette ». Cette « Palette » est utilisée pour les en-têtes et les couleurs des boutons, son utilisation est déconseillée dans les blocs de textes, où le blanc garantit une lisibilité maximale.

Romain Guy (Google)
Romain Guy (Google)

Que retenir de Material Design ? Beaucoup de cohérence et de simplicité, la meilleure partie est peut-être les animations, qui sont fluides, naturelles et répandues, cela ressemble désormais à une symphonie de mouvements harmonieux. Bref, une réussite. C’est désormais aux développeurs de s’approprier Material Design, mais aussi aux constructeurs. On voit déjà arriver des interfaces Samsung, HTC ou encore LG.

 

Du multi-compte, le smartphone est devenu familial

La gestion des utilisateurs a été revue sous Android 5.0. Il est désormais possible d’ajouter plusieurs utilisateurs sur un smartphone et même pour les tablettes, le fonctionnement n’est pas exactement le même qu’auparavant. Dorénavant, tout se passe dans la barre des notifications, à côté de l’icône permettant d’accéder aux réglages. La photo de profil de l’utilisateur actuel apparaît à côté de la roue crantée. Un appui sur la photo de profil ouvre une nouvelle fenêtre permettant de changer d’utilisateur ou d’en créer un nouveau. Il y a également la présence par défaut d’un utilisateur Invité.

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C’est une fonctionnalité pratique qui permet de séparer le stockage. Ainsi, chaque utilisateur conserve son propre « système » avec ses fonds d’écran, ses fichiers ou encore la configuration de ses applications. En revanche, les paramètres du système sont les mêmes pour l’ensemble des comptes. L’administrateur peut à tout moment supprimer un compte ou lui donner l’autorisation de passer des appels ou d’envoyer des SMS.

Gestion multi-compte
Gestion multi-compte

 

Android chiffre tout

Le chiffrement du système n’est pas nouveau sous Android. Il existait déjà avant Lollipop. La nouveauté d’Android 5.0, c’est que le système d’exploitation est chiffré par défaut. Du moins, c’est le cas pour les appareils déjà livrés sous Lollipop. Les appareils mis à jour (que ce soit en OTA ou via flash complet) ne seront pas chiffré par défaut. Le chiffrement a l’intérêt de sécuriser un peu plus l’appareil. Une manière pour Google de communiquer sur la sécurité de son OS alors que les scandales des failles de sécurité font les gros titres de la presse depuis quelques mois.

Une gestion plus fine entre les applications
Une gestion plus fine entre les applications « maisons » et « pros » (arstechnica.com/)

Malheureusement, le chiffrement a un impact sur les performances de l’appareil comme nous l’avions relevé lors du comparatif de performances entre un Nexus 5 chiffré et un Nexus 5 non chiffré. Toutefois, l’impact n’est pas présent en pratique. Il est en revanche possible qu’un impact sur l’autonomie soit présent puisque pour le moment, les processeurs réalisent en temps réel le chiffrement, sans l’aide d’un coprocesseur ou d’une instruction spéciale. Celle-ci est pourtant bien présente dans les Snapdragon 800 et plus récents. Encore un problème de pilote open-source entre Qualcomm et Google.

 

Tout un ART

Lollipop devrait redonner une seconde jeunesse aux appareils, malgré les cas de baisse de performances constatés sur Nexus 5 et Nexus 7 qui s’apparente davantage à des bugs. Pour rehausser les performances, Android 5.0 repose sur deux principaux éléments : le passage de la machine virtuelle ART contre Dalvik sur KitKat et le support des jeux d’instructions 64 bits. Ne vous attendez pas à de gros chiffres sur vos outils de benchmarks, la plupart du temps ils sont développés en langage natif… et ne sont pas exécutés sur la machine virtuelle. En pratique, par contre, vous allez sûrement être étonnés de la fluidité de certaines applications – par contre les nouvelles animations peuvent être assez lourdes.

Pour plus de détails sur ces deux nouveautés et leurs conséquences pratiques, vous pouvez jeter un œil au dossier que nous avions réalisé lors de la Google I/O.

 

Du nouveau pour l’appareil photo

Les amateurs de photos devraient vite adorer Lollipop. En effet, Google a intégré une nouveauté dans Android 5.0 : c’est la présence de la nouvelle API Camera2. Comme nous l’avions déjà expliqué dans un article dédié, cette nouvelle API permettra aux applications qui en tirent parti d’améliorer considérablement les capacités en photo et vidéo des smartphones.

C’est sur cette nouvelle API que repose l’application The Room qui permet de prendre des photos RAW (DNG) avec un Nexus 5 ou encore de filmer quasiment en 4K ou de régler les ISO, l’exposition ou la mise au point. Certains utilisateurs ont déjà pris des clichés plutôt prometteurs, bien que légèrement retouchés sous Lightroom (exposition notamment). Le Nexus 5 est désormais capable de capturer des vidéos en UHD à 65 Mbps.

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Malheureusement, cette nouvelle API ne profitera pas forcément à tous les appareils. Il faut en effet distinguer deux cas : soit le processeur d’image (ISP) est intégré au SoC, soit il est externe. Dans le premier cas, la bande passante est suffisante pour permettre toutes les nouveautés conférées par la nouvelle API. Dans le second cas, la bande passante du lien entre l’ISP et le processeur sera insuffisante, pour le lien qui transporte les commandes de contrôle (400 kbps sur un bus i2c) alors que le lien qui transporte les images est suffisamment dimensionné (jusqu’à 10 Gbps sur un bus D-PHY).

Il faudra attendre l’arrivée du protocole CSI-3 sur un bus M-PHY pour une bande passante de plusieurs Gbps pour le lien de contrôle qui permettra de réaliser des rafales de photos ou des vidéos en pleine définition, sur des appareils qui ont un ISP séparé du SoC. Pour information, le Nexus 5 se sert de l’ISP intégré au Snapdragon 800, c’est pour cette raison qu’il peut pleinement tirer parti de l’API Camera2. Au contraire, le One M8 utilise un ISP externe qui ne devrait pas lui permettre de profiter de toutes les nouveautés de l’API Camera2.

 

Économies d’énergie, le projet Volta

Sans maîtrise, la puissance n’est rien. Ce slogan peut très bien s’adapter aux appareils mobiles puisque si on aime qu’ils soient performants, on apprécie aussi qu’ils soient autonomes. Avec Android 5.0, Google a mis en place le Projet Volta destiné à réduire la consommation d’énergie du système. Nous avions d’ailleurs réalisé un article dédié à cette fonctionnalité lors de la Google I/O. Pour résumer rapidement, l’API JobScheduler permet d’optimiser le fonctionnement des applications pour réduire leur empreinte énergétique.

Pour réduire la fréquence des tâches de fond, l’API « JobSchedule » permet de mieux organiser les tâches de fond, et permet ainsi de les exécuter aux moments où elles sont le plus appropriées. Avant JobScheduler, les tâches de fond qui nécessitaient un accès Internet se réveillaient individuellement pour vérifier les données. Les développeurs d’applications précisent désormais les conditions de « rechargement », et c’est le système qui gère les « files d’attente ».

La deuxième nouveauté dans ce domaine, c’est le mode d’économie d’énergie qui fait enfin son arrivée sur Android stock. Au programme : un mode qui peut être activé manuellement à tout moment ou automatiquement lorsque la capacité de la batterie passe sous la barre des 15 % ou 5 %. Dans ce mode (qui rend les barres inférieures et supérieures de l’écran rouges lorsqu’il est activé), la luminosité de l’écran diminue, tout comme la fréquence du processeur ou de rafraichissement de l’écran. Le mode d’économie d’énergie réduit également l’utilisation des données cellulaires en arrière-plan et donc les notifications.

 

L’épinglage et le multi-tâche

L »épinglage est une nouveauté d’Android 5.0. Cette fonctionnalité permet de « bloquer » un appareil sur une application, et empêcher l’utilisateur de sortir de cette dernière. Pratique pour les démonstrations. Pour épingler une application, il faut tout d’abord activer l’épinglage dans le menu sécurité puis ouvrir l’aperçu des applications ouvertes (bouton multitâche) et appuyer sur l’icône de l’épingle en bas de l’aperçu. Il est possible de seulement épingler l’application active. Si ce n’est pas l’application active que l’utilisateur souhaite épingler, il faudra d’abord réouvrir en premier plan l’application, puis appuyer sur le bouton multitâche pour l’épingler. Pas très pratique. Pour annuler l’épinglage, il suffit d’appuyer simultanément sur le bouton Retour et Vue d’ensemble (multitâche).

Multi-tâche
Multi-tâche

Pour plus de sécurité, on peut demander à Lollipop d’exiger un code PIN avant d’annuler l’épinglage, pour éviter aux utilisateurs de sortir de l’application trop facilement. Mais le comportement est étrange : lorsqu’on annule l’épinglage, on est directement renvoyé vers l’écran de déverrouillage sur lequel on se retrouve bloqué si l’on n’a pas le code. On aurait préféré que l’épinglage soit désactivé uniquement une fois le code PIN saisi. De cette manière, l’utilisateur resterait bloqué sur l’application s’il n’a pas le bon code PIN.

Epinglage
Epinglage

 

Les éléments qui viennent gâcher la fête

Malheureusement, tout n’est pas si rose pour Lollipop.

Notre plus grande interrogation est celle-ci : mais où est donc l’indication de la capacité de la batterie ? Où est donc caché ce fichu pourcentage ? C’est « simple » : il suffit de tirer une fois le tiroir des notifications et encore une fois pour ouvrir les réglages rapides. Ici apparaît le pourcentage de batterie restant. Dommage puisqu’il aurait été préférable d’avoir le pourcentage affiché à côté du logo de la batterie dans la barre d’état d’Android, une pratique mise en place par quasiment tous les constructeurs.

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L’autre déception provient du fonctionnement du bouton de démarrage. Un appui long sur celui-ci permettait sous KitKat de régler le son (silencieux, vibreur ou son), passer en mode avion et enfin éteindre le terminal. Avec Lollipop, seule cette dernière fonction est présente. Dommage lorsque l’on sait qu’il est maintenant impossible de passer l’appareil en mode silencieux uniquement avec les touches de volume.

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Touches du volume

Enfin, Lollipop n’est pas encore très pratique sur tablette tactile, avec les grosses définitions d’écrans on se retrouve avec des espaces inoccupés, de grosses marges, du blanc à profusion. Les interfaces des applications peinent à s’étaler sur ces grands écrans. Depuis Honeycomb, Google n’a pas encore réussi à encourager les développeurs à sauter le pas, en créant des interfaces dédiées aux tablettes. On se retrouve malheureusement, souvent, sur des applications étirées, à l’image de l’application Facebook.

Facebook sur Nexus 9
Facebook sur Nexus 9

 

Vidéo

Il est désormais possible de faire des captures vidéo (du screencast) de l’interface sans avoir à rooter son appareil, nous en avons profité pour enregistrer quelques secondes l’interface du Nexus sous Android 5.0.

Lollipop, alors au final ? Un bol d’air frais.

Il n’est pas possible de ne pas être impressionné par les efforts de Google. Android 5.0 alias Lollipop introduit une conception entièrement nouvelle, avec une cargaison de nouvelles fonctionnalités qui améliorent l’expérience Android. Lollipop apporte des notifications plus intuitives, il améliore les performances et la vie de la batterie, apporte également des fonctions de sécurité intelligentes et des outils de développement. C’est sûrement la plus grande mise à jour Android. Un des meilleurs exemples, c’est sûrement ce vieux Nexus 4. Nous avons vraiment l’impression de lui avoir donné une seconde vie avec Lollipop.

Avec une grande quantité de nouvelles fonctionnalités, Google s’est clairement inspiré de fonctions que l’on pouvait trouver chez des développeurs tiers ou sur des interfaces de constructeurs. Espérons que tous les acteurs Android s’inspirent désormais du travail de Google.

 

Dossier écrit par Vincent Sergère et Ulrich Rozier


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