Au CES 2019, j’ai porté un étrange brassard qui booste mon cerveau

 
Au CES 2019, j’ai pu essayer le brassard eSmartr Sleeve qui promet d’optimiser les capacités de concentration du cerveau. Petit retour d’expérience après un bref essai et deux scans cérébraux.

Dans plusieurs films hollywoodiens, il est question d’améliorer les capacités du cerveau humain pour lui permettre de réaliser des choses incroyables. Dans la réalité, l’un des produits que nous avons croisés au CES 2019 est sans doute moins sensationnel, mais il poursuit un objectif assez proche sur le papier.

Il s’agit du brassard eSmartr Sleeve. La startup à l’origine de cet accessoire est encore très jeune puisqu’elle a été fondée en novembre 2018 seulement. Le CES 2019 est ainsi le premier événement Tech auquel participe eSmartr.

Booster le cerveau

Mais revenons-en à au brassard en lui-même. Ce dernier est fabriqué en élasthanne (la matière qu’on appelle plus communément « spandex » ou « Lycra »). À l’intérieur, on trouve une matrice de capteurs tactiles qui, selon les dires d’eSmartr, ont été positionnés en suivant une formule algorithmique précise sur laquelle le fondeur de la startup travaille depuis plusieurs années.

Une fois ce grand bracelet placé autour de l’avant-bras, lesdits capteurs envoient des signaux neuronaux via les canaux somato-sensoriels (qui vont de la surface du corps au cerveau). eSmartr affirme que grâce à sa technologie maison baptisée Cognitive Boost, la matière grise de l’utilisateur est capable de mieux se concentrer sur une tâche précise. On se retrouve ainsi avec un meilleur temps de réaction et une plus grande facilité à emmagasiner des connaissances.

Les responsables d’eSmartr m’ont notamment expliqué que lorsque l’on a la manche autour de l’avant-bras, notre cerveau est plus en mesure de faire abstraction du « bruit » inutile qui l’empêche de se concentrer sur l’essentiel.

Retour d’expérience

Afin de me faire une petite idée du produit, je me suis prêté à l’expérience proposée par l’entreprise et j’ai scanné mon cerveau à deux reprises avec un matériel utilisé notamment par l’armée américaine. La première fois, je ne portais pas le brassard. Sans rentrer dans les détails, le graphique montrait que mon organe cérébral était un peu en surchauffe, très certainement à cause de l’intense activité qui régnait dans les étroites allées autour de moi.

J’ai ensuite pu porter le brassard pendant une vingtaine de minutes avant de venir retenter l’expérience. Pendant ce laps de temps, je n’ai pas senti de différence particulière. Je ne m’attendais évidemment pas à devenir un génie en un claquement de doigts, néanmoins j’étais tout de même à l’affût de la moindre sensation qui sortirait de l’ordinaire. Mais le léger entravement de la manche autour de mon bras était la seule chose atypique que je pouvais déceler.

Toutefois, quand je me suis fait scanner le cerveau pour la seconde fois — avec le grand bracelet cette fois-ci –, j’ai eu l’impression d’être plus posé, plus à même d’appréhender l’exercice. Sur le moniteur, cela s’est vu tout de suite : les lignes oscillant à l’écran étaient moins agitées que la première fois et la modélisation de mon cerveau est passée du rouge au vert.

Expérience réussie ? Je ne saurais pas vraiment le dire. D’une part, je ne sais pas dans quelle mesure on peut attribuer la différence entre les deux scans à un simple effet placebo. D’autre part, il ne s’agit là que d’un prototype dont la commercialisation est encore loin d’être dans les tuyaux.

Pour les gamers professionnels

eSmartr souhaite surtout s’adresser aux gamers professionnels en leur apportant un objet capable d’améliorer leur concentration en jeu. C’est sur ce marché en particulier que l’entreprise va concentrer sa communication dans un premier temps. Néanmoins, le brassard ne cache pas non plus son intention de séduire toutes les personnes qui ont besoin de consommer des médicaments pour être plus concentrés dans leurs études ou leur activité professionnelle.

J’ai écrit tout cet article en portant le brassard. Je n’ai hélas pas l’impression d’avoir été plus efficace dans la rédaction. Il faudrait sans doute utiliser l’accessoire sur une plus longue période de temps pour se faire une meilleure idée de ses avantages. À titre personnel, je pense que le principal challenge d’eSmartr sera de convaincre le public, de lui montrer que le produit est crédible et qu’il ne s’agit pas d’une énième invention farfelue aux grandes promesses sans résultats. Cela n’est pas sans rappeler les casques améliorant le sommeil qui ont dû faire face à des interrogations similaires.


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