Dans sa guéguerre contre Molotov, TF1 remporte une demi-victoire

 
Molotov est de nouveau aux prises avec le groupe TF1. La startup a reçu l’interdiction d’utiliser les marques ainsi que les logos des chaines du groupe. Mais cela ne changera rien pour vous.

Disponible gratuitement ou sur abonnement, Molotov propose une application multiplateforme permettant de lire en direct le contenu des chaines télévisées. Disponible sur ordinateurs, smartphones, tablettes et surtout boitiers de streaming, Molotov avait signé des accords avec le groupe TF1. La société a toutefois continué de diffuser ses contenus.

Une demi-victoire pour TF1

D’après Capital, le tribunal judiciaire de Paris a interdit à Molotov d’utiliser les marques et les logos des différentes chaînes du groupe. Cela vaut pour TF1, mais également pour TMC, TFX, LCI, TV Breiz, Ushuaïa TV ou Histoire TV.

Selon cette ordonnance, Molotov n’est également plus en mesure de communiquer sur la disponibilité de ces chaines en faisant usage des marques et des logos, ni d’ailleurs au sein des présentations commerciales.

Reste que pour les consommateurs, cette décision n’aura finalement pas un grand impact. En effet, malgré la demande de TF1, les marques et les logos pourront toujours être affichés au sein du site Internet et de l’application.

TF1 et Molotov : une saga juridique

TF1 et Molotov avaient signé un premier accord autorisant la startup à diffuser les contenus de la filiale de Bouygues en 2015 contre 1,5 million d’euros par an. Cet accord a été reconduit en 2017 puis prolongé jusqu’à mi-2019. Par la suite, Molotov avait jugé le groupe TF1 trop gourmand en réclamant 5 millions d’euros par an.

Malgré l’absence d’un nouveau partenariat, Molotov avait continué à diffuser les chaines du groupe. La startup était ainsi accusée de contrefaçon. TF1 réclamait alors 8 millions d’euros.

Dans une campagne de publicité lancée au mois de mai dernier, Molotov a fait usage des marques et des logos du groupe TF1. Après avoir reçu un premier avertissement de la part de la Une, Molotov a continué de les utiliser sur les réseaux sociaux ainsi qu’au sein de ses newsletters et dans divers communiqués. La startup a reçu une mise en demeure le 27 octobre avant d’être trainée en justice le 18 novembre.

Pour Molotov, ces actions en justice découlent de la mise en place du service en streaming Salto co-géré par TF1, M6 et France Télévision. Ces derniers ne verraient pas Molotov d’un très bon œil. L’entreprise confirme cependant qu’elle respectera cette décision.

Pour l’heure, malgré la demande de TF1, la justice n’a pas forcé Molotov à retirer les chaines de son service. La société semble avoir convaincu la cour que le groupe télévisuel ne subissait aucun préjudice et voyait même son audience augmenter.


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