Google, Microsoft, OpenAI, Anthropic et Amazon s’allient pour « standardiser » les IA de demain

 
Désireux de construire la nouvelle ère des IA « agentiques » sur des bases interopérables, tous les grands noms de l’IA ont créé une nouvelle structure, sous l’égide de la fondation Linux, pour piloter ce chantier.
Source : Unsplash

C’est un mariage de raison que viennent de signer les plus grands noms de la Silicon Valley. Sous l’impulsion d’Anthropic, qui développe le chatbot Claude, les fabricants de grands modèles de langage se sont tous réunis au sein d’une nouvelle organisation appelée « Agentic AI Foundation » (AAIF) pour tenter de créer des protocoles de communication standards pour les IA de demain.

Comme l’explique TechCrunch, cette structure (chapeautée par la Fondation Linux qui supervise, entre autres, le développement du célèbre noyau du même nom) a pour but de laisser les différentes IA agentiques (celles qui cliquent sur le web à votre place) se parler via un langage commun pour rendre leur développement plus efficace.

Les fondations des IA agentiques

Dans cette perspective, Anthropic a donc fait « cadeau » à cette nouvelle structure du MCP, un protocole qui permet de connecter les IA génératives à des sources de données diverses et variées. L’entreprise se plaît à appeler cet outil « L’USB-C de l’IA ». OpenAI contribue à l’effort via la cession de son outil AGENTS.md, qui permet de mieux encadrer le fonctionnement des IA de développement web. Enfin, l’entreprise Block cède son dispositif « Goose », une interface pour utiliser n’importe quel grand modèle de langage.

Si tout cela semble inintelligible pour vous, imaginez ces outils comme les fondations des IA agentiques de demain. Invisible pour l’utilisateur ou l’utilisatrice finale, ils orchestrent en coulisse la manière dont tout ce beau monde va interagir ensemble. « En regroupant ces projets au sein de l’AAIF, nous sommes désormais en mesure de coordonner l’interopérabilité, les normes de sécurité et les bonnes pratiques spécifiques aux agents IA », a déclaré Jim Zemlin, responsable de la fondation Linux.

Le logo de la toute nouvelle AAIF // Crédit : Fondation Linux

L’AAIF présente aussi l’avantage de fournir une plateforme centralisée et open source où les différentes entreprises pourront travailler de façon collaborative. « Nous avons besoin de plusieurs [protocoles] pour discuter, communiquer et travailler ensemble […] C’est grâce à ce genre d’ouverture qu’on s’assure qu’il n’y aura pas un seul fournisseur, un seul hébergeur, une seule entreprise », s’est vanté OpenAI auprès de TechCrunch

S’unir pour mieux régner ?

Si la collaboration de plusieurs grandes entreprises à un standard commun ne peut être qu’une bonne nouvelle, difficile de ne pas avoir que la grande majorité de ces firmes sont étasuniennes. Des acteurs comme Mistral, DeepSeek ou d’autres sont notoirement absents.

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Pas de quoi crier au scandale pour le moment, mais si l’AAIF devient l’organisme unique de gestion des IA agentiques, cela pourrait donner un pouvoir important aux entreprises qui siègent aux réunions techniques.


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