Pegasus : la France aussi aurait tenté d’acheter le logiciel espion

 

D'après des sources du MIT Technology Review, la France aurait été sur le point d'acheter le logiciel espion Pegasus à la start-up NSO avant d'abandonner les négociations à la dernière minute.

Emmanuel Macron
Le président Emmanuel Macron // Source : Organisation du traité de l’Atlantique Nord sur Flickr

L’affaire Pegasus a fait couler beaucoup d’encre depuis ses débuts. Durant l’été 2021, le logiciel espion du même nom et sa créatrice, la start-up israélienne NSO, s’étaient retrouvés sous le feu des projecteurs et des critiques. Il s’agit en effet d’un système permettant de pirater très facilement un iPhone ou un smartphone Android, et ce, en ne laissant presque aucune trace. Or, il semblerait que le gouvernement français aurait tenté de mettre la main sur ce puissant outil de cybersurveillance.

Au moment des révélations, on découvrait que plusieurs pays à travers le monde — et notamment en Europe — avaient acheté le logiciel Pegasus. Ce dernier est ainsi soupçonné d’avoir été utilisé dans le but d’assassiner ou tuer des opposants politiques, journalistes et activistes. La France ne figurait toutefois pas parmi les États clients de NSO.

Des négociations rompues au dernier moment

Cependant, un récent article du MIT Technology Review — cité par BFM TV — vient remettre en cause les affirmations à l’époque du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian qui niait toute implication du gouvernement français.

Ainsi, des sources proches du dossier évoquent que des négociations ont eu lieu entre la France et NSO. Paris aurait ainsi été tout près d’acheter Pegasus avant d’apprendre que certaines figures politiques françaises étaient ciblées par le logiciel espion. En effet, le président Emmanuel Macron et l’ex-Premier ministre Édouard Phillippe notamment auraient été visés par Pegasus via leurs smartphones.

Quelques jours avant la finalisation des négociations avec les développeurs du logiciel, la France y aurait donc mis un terme.

NSO dans le collimateur des États-Unis et d’Apple

Dernièrement, les États-Unis ont inscrit NSO sur liste noire et ce n’est pas la fin des galères pour la controversée start-up israélienne. Cette dernière est aussi attaquée en justice par Apple qui a bien fait comprendre son désir de punir lourdement la firme capable de pirater ses iPhone.

Sachez d’ailleurs qu’Apple va prévenir ses clients visés par Pegasus.


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