Toyota pourrait enfin rattraper son retard sur la voiture électrique avec cette batterie révolutionnaire

 
Encore un peu à la traîne sur la voiture électrique, Toyota compte bien mettre les bouchées doubles pour combler son retard. Et pour cela, la firme japonaise va produire sa toute première batterie solide à partir de 2026. Le projet vient tout juste d’être approuvé par le gouvernement nippon.

Depuis toujours, Toyota n’a jamais réellement cru à la voiture électrique. Le dirigeant du constructeur, Akio Toyoda affirmait que cette motorisation n’était pratiquement pas plus polluante que l’hybride rechargeable.

Une nouvelle batterie solide

Mais depuis son départ et l’arrivée de Koji Sato à la tête de la marque, les choses ont commencé à changer tout doucement. Cette dernière avait dévoilé l’an dernier son plan afin de rattraper son retard sur cette motorisation et conquérir le marché. Cela passera notamment par des autonomies très élevées, tournant autour des 1 000 kilomètres et une recharge très rapide, mais également par de toutes nouvelles technologies. Et parmi elles, le développement de la batterie solide.

Celle-ci avait été évoquée en juillet 2023, et devrait permettre de parcourir jusqu’à 1 500 kilomètres en une seule charge, avec un temps de charge de seulement 10 minutes. Et voilà que l’on en sait désormais un peu plus sur cette technologie, qui offre de nombreux avantages. En effet, le site chinois AutoHome nous indique que le constructeur japonais dont le siège se situe dans la préfecture d’Aichi, vient de franchir un nouveau cap particulièrement important dans son développement.

Et pour cause, le gouvernement nippon vient tout juste d’approuver le plan de production de la marque en ce qui concerne les batteries solides, aussi connues sous le nom d’accumulateurs à semi-conducteurs. Une très bonne nouvelle pour la firme qui va ainsi devenir l’un des tout premiers constructeurs dans le monde à commercialiser des voitures particulières faisant appel à cette technologie. Les usines devraient commencer tout doucement à tourner à partir de 2026.

Cependant, la capacité de production sera d’abord assez limitée, puis elle devrait s’accroître à partir de 2027 ou 2028, sans que le constructeur ne donne de détails sur la quantité qui sortira des chaînes. En fait, il faudra patienter jusqu’en 2030 pour que la production à grande échelle ne démarre réellement, avec un objectif annuel annoncé à 9 GWh. De quoi produire environ 90 000 voitures électriques dotées de batteries de 100 kWh.

À titre de comparaison, Tesla prévoyait en 2022 une production de 100 GWh dans sa Gigafactory de Berlin par an, et jusqu’à 250 GWh à terme après extension.

De nombreux avantages

D’après le site chinois, les voitures électriques de la marque qui seront équipées de cette nouvelle batterie pourront afficher une autonomie qui devrait pouvoir dépasser les 1 200 kilomètres. Un chiffre qui s’entend très probablement selon le cycle CLTC en vigueur dans l’Empire du Milieu, ce qui donne environ 1 020 kilomètres avec l’homologation WLTP. Un record à l’heure actuelle, qui pourrait aider de nombreux automobilistes encore sceptiques à franchir le pas. Car pour le moment, l’autonomie reste un frein très important à l’adoption de cette motorisation.

Par ailleurs, la batterie solide offre également une très grande densité énergétique, ce qui permet de stocker plus d’électricité sans augmenter la taille. Et cela a un impact positif sur le poids de la voiture, et donc la consommation et l’autonomie. De plus, du fait que cet accumulateur utilise un électrolyte solide et non liquide, il est alors plus sûr, notamment en cas d’accident. Le risque de surchauffe et d’explosion est considérablement réduit. Ce qui aura un impact bien plus tard sur le coût de l’assurance.

Toyota Land Cruiser Se
Toyota Land Cruiser Se

Enfin, la batterie solide coûte aussi moins cher à produire, ce qui permettra aux véhicules qui en seront équipés d’afficher un tarif plus bas. Ce qui explique pourquoi de nombreux autres constructeurs sont également très intéressés par cette technologie, dont le groupe SAIC, propriétaire de MG ou encore Nissan. La firme japonaise devrait lancer la production de son accumulateur à partir de 2028. Ce dernier devrait pouvoir se recharger en seulement six petites minutes.


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