Meilleure vente mondiale en 2023 toute énergie confondue, exploit réitéré en 2024 : doit-on encore présenter le Tesla Model Y ? Toujours est-il que sa profonde mise à jour arrive à un moment compliqué pour Tesla, en proie à des ventes en chute libre un peu partout dans le monde.
Pour aller plus loin
Nous avons vu le nouveau Tesla Model Y, le wow effect est de retour
Et si les livraisons de ce Model Y « amélioré » ont débuté par les versions les plus onéreuses, avec grande batterie et transmission intégrale que nous avions essayé, c’est désormais le tour des versions plus abordables, y compris la version « premier prix », avec petite batterie et roues arrière motrices. Son nom ? Propulsion.
Cette version conserve son tarif de 44 990 euros, mais gagne en équipements, en agrément et en autonomie, avec 500 km pile promis en une charge. Suffisant face à une concurrence chinoise et européenne qui s’affrontent à couteaux tirés ? Une journée en compagnie de ce Tesla Model Y Propulsion nous a permis d’en savoir plus.
Tesla Model Y Propulsion (2025)Fiche technique
Modèle | Tesla Model Y Propulsion (2025) |
---|---|
Dimensions | 4,79 m x 1,98 m x 1,62 m |
0 à 100km/h | 5,9 s |
Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) |
OS embarqué | Tesla OS |
Taille de l’écran principal | 15,4 pouces |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
Prix entrée de gamme | 44990 euros |
Essayez-la | Fiche produit |
La voiture d’essai nous a été prêtée durant une journée par le constructeur.
Tesla Model Y Propulsion (2025)Extérieur : aucune modification visible
Comme à son habitude, Tesla n’a apporté aucune modification esthétique à cette version « premier prix » du Model Y ; à l’inverse des marques européennes, qui rendent ces versions moins attractives visuellement, rien ne permet de distinguer ce Model Y d’un autre.

De fait, la seule contrainte pour le client concerne les jantes, puisque seules celles de 19 pouces sont disponibles – les autres versions peuvent accéder à une monte 20 pouces, plus jolies mais moins aérodynamiques. Le choix des couleurs est cependant identique, permettant à notre modèle d’essai d’arborer ce fier Rouge Ultra, aussi réussi que coûteux (2 600 euros).
Sinon, c’est le même, avec ses dimensions généreuses de 4,79 m de long pour 1,98 m de large et 1,62 m de haut. La nouvelle face avant et son bandeau lumineux traversant sont bien là, comme l’éclairage indirect à l’arrière se reflétant sur un insert gris, offrant une certaine originalité dans le trafic.

Et si la couleur y joue pour beaucoup, ce Model Y arrive sans mal à s’extirper des innombrables Tesla de la circulation, avec une personnalité affirmée et un effet nouveauté plus que bienvenu… mais qui ne devrait pas rester éternellement.
Tesla Model Y Propulsion (2025)Habitacle : des améliorations perceptibles
Une qualité perçue en nette hausse
Suivant les améliorations de la Model 3 en 2022, Tesla a copieusement revu l’habitacle et la qualité perçue de son Model Y lors de sa mise à jour.

Et si l’ambiance générale reste foncièrement épurée et minimaliste, les changements sont bien là. Un jonc lumineux RGB ceinture l’habitacle, les inserts en bois font place à du tissu, le volant a droit à un nouveau dessin, bref, ce Model Y fait plus cossu.
Cette version « Propulsion » diffère des autres par quelques points de détail. Le système-son passe de 15 haut-parleurs et un caisson de basse à 9 haut-parleurs « seulement », perdant de fait la jolie grille en métal dans les contre-portes. Et si le réglage usine est un peu trop généreux en basses, un rapide passage dans les paramètres permettra d’avoir un rendu assez plaisant.

Contre-portes toujours, où un médaillon en tissu noir chassera le similicuir des autres versions – une perte compensée sur notre modèle d’essai par la sellerie blanche en option (1 190 euros). Et c’est tout : on retrouve la générosité des autres Model Y, avec notamment des sièges électriques, chauffants et ventilés, accompagnés d’un volant chauffant, du toit vitré, des deux socles de recharge par induction pour smartphones à l’avant et de bien d’autres équipements.
Un espace à bord (presque) aussi généreux qu’avant
Une des forces du Model Y : son habitabilité XXL. Cette nouvelle version n’y échappe pas, avec une banquette arrière toujours aussi généreuse, aussi bien pour les coudes que les jambes ou la tête.

C’est même mieux qu’avant, avec l’arrivée d’un écran 8 pouces à l’arrière capable de gérer les médias, la climatisation, les sièges chauffants ou de jouer à des jeux, tandis que les dossiers de la banquette deviennent électriques – de quoi les incliner ou les rabattre d’un appui.
Le coffre perd un peu de capacité par rapport à l’ancien Model Y, passant de 2 158 à 2 138 litres de volume total – comprendre banquette rabattue. Pas une grosse perte, avec tout de même 822 litres jusqu’au plafond, sans oublier les 116 litres du coffre avant. Peu de concurrents peuvent en dire autant.
Tesla Model Y Propulsion (2025)Infodivertissement : du pur Tesla
L’écran central étant à peu près le seul élément de la planche de bord du Model Y, il est nécessaire d’y passer un peu de temps. Les habitués de l’écosystème de la marque trouveront immédiatement leurs repères ; les néophytes… devraient rapidement s’y faire.



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Car il faut bien comprendre que cet OS reste l’un des meilleurs de l’industrie automobile, excepté peut-être les productions chinoises comme chez Xiaomi. L’écran de belle définition, fluide et réactif (merci à la puce AMD Ryzen), affiche un écran séparé en deux parties : côté conduite à gauche, avec la voiture et son environnement en 3D, la vitesse et les informations de conduite ; le reste est occupé par la carte, pouvant disparaître pour un affichage plus « zen ».

L’ergonomie reste impressionnante de logique malgré l’absence totale de boutons. La barre en partie inférieure affiche les raccourcis et permet d’accéder au menu de conduite et aux réglages, tandis que les nombreuses applications tierces permettant de faire fi d’Android Auto ou Apple CarPlay.

L’écran arrière conserve les reproches qu’on pouvait adresser à celui de la Model 3 : taille contenue (8 pouces), mais surtout implantation lointaine et basse, obligeant les passagers arrière à se pencher. Heureusement, des manettes Bluetooth peuvent s’y connecter pour jouer aux jeux d’arcade bien plus confortablement ; pour les films, l’écran est également compatible avec les casques Bluetooth pour ne pas crisper les parents sur long trajet.
Tesla Model Y Propulsion (2025)Planificateur d’itinéraire : en progrès
La navigation des Tesla inclut depuis des années un planificateur d’itinéraire, capable de calculer automatiquement les arrêts recharge nécessaires sur longs trajets et de lancer un préconditionnement de la batterie pour arriver au Superchargeur avec un pack à température optimale.

Un planificateur, certes extrêmement précis, mais qui manquait de réglages. Fort heureusement, une mise à jour de novembre 2024 a débloqué une fonctionnalité attendue de longue date : la possibilité de personnaliser le niveau de charge à destination – utile, par exemple, si on ne peut s’y recharger, permettant d’ajouter des arrêts sur la route.
Tout n’est pas rose non plus, puisqu’il continue à ne proposer que des arrêts aux Superchargeurs de la marque. On peut toutefois manuellement sélectionner une station tierce mais elle ne sera pas proposée lors d’un calcul automatique d’itinéraire, même si cela fait gagner du temps.
Tesla Model Y Propulsion (2025)Aides à la conduite : le fossé se creuse
Qui dit Tesla dit, évidemment, Autopilot. Et si les voitures peuvent se conduire toutes seules aux États-Unis et que des tests sont en cours en Europe (Paris compris), la version déployée sur les Tesla en Europe est loin d’être aussi polyvalente.
Nous avions à l’essai la version de série, se contentant d’un régulateur de vitesse adaptatif et d’un maintien en voie – la stricte définition d’une conduite semi-autonome de niveau 2, ni plus, ni moins.

Cet « Autopilot Standard » (son nom officiel) se débrouille plutôt bien, avec des réactions douces et prévoyantes, même s’il demeure toujours un peu perdu lorsqu’une voie se dédouble.
Reste que le fonctionnement est devenu encore plus contraignant avec la nouvelle Model Y restylée : une philosophie « on/off » usante à la longue, où la moindre action sur le volant (se décaler pour laisser passer une moto en interfile, changer de voie sur autoroute ou autre) désactivera le maintien en voie ET le régulateur, occasionnant un freinage assez intense (et un signal sonore non désactivable). Auparavant, seul le maintien en voie se désactivait dans ce cas.

Certes, on prend l’habitude d’enfoncer légèrement la pédale d’accélérateur avant de dépasser pour ne pas freiner et de réactiver immédiatement une fois sur la bonne voie, mais cette regression interroge, à l’heure où la concurrence propose des systèmes bien plus tolérants et tout aussi fiables. On se demande si Tesla ne fait pas exprès pour pousser le client à prendre l’option du dépassement semi-automatique.
Si vous désirez plus de fonctions, l’Autopilot « amélioré » débloquera justement le dépassement semi-automatique et le stationnement automatique pour 3 800 euros ; quant à la « Capacité de conduite entièrement autonome » (la traduction française du FSD), elle permet d’accéder à la théorie d’une Tesla autonome, mais il faudra attendre le feu vert du législateur européen avant d’en profiter… et accepter de débourser 7 500 euros pour cette belle promesse.
Tesla Model Y Propulsion (2025)Conduite : d’indéniables progrès
Si le précédent Model Y pouvait briller sur bien des aspects, sa partie conduite pouvait laisser à désirer. Insonorisation légère et confort relatif pouvaient en effet rendre le gros SUV en retrait de la concurrence, notamment européenne.

Ne tournons pas autour du pot : ces griefs appartiennent au passé. Tesla communique largement sur les améliorations portées, avec l’apparition d’un double vitrage intégral (comprenant les vitres arrière et le toit), d’insonorisants étendus, de suspensions revues et d’un châssis rigidifié, et les progrès sont quasi instantanément perceptibles.
Les bruits aérodynamiques n’ont plus vraiment droit de cité : il n’y a qu’à 130 km/h et sono coupée qu’un léger fond sonore est perceptible, accompagné d’un peu de bruit de roulement – sous cette vitesse, c’est royal, et de très bon niveau dans cette gamme de prix.

Les suspensions ont également fait de beaux progrès : enfin de la progressivité et du moelleux ! Si le tarage reste ferme (dans la tradition Tesla), il serait mentir que de qualifier le Model Y d’inconfortable. Cet assouplissement ne remet pas en cause les qualités dynamiques du SUV, qui profite d’une direction toujours bien calibrée et de performances plus que suffisantes (0 à 100 km/h en 5,9 s) pour réussir à prendre un réel plaisir à son volant.
En ville, le Model Y reste handicapé par son gabarit généreux, sa visibilité périphérique limitée, sa carrosserie exposée et son immense diamètre de braquage de 12,13 mètres, mais des progrès sont là.

Une caméra avant, au niveau du bouclier, permet de voir où on met les roues, et la sélection de la marche avant/arrière gagne une fonctionnalité automatique : la voiture pourra passer de l’une à l’autre sans action du conducteur lorsque les manœuvres se multiplient (ce qui est fréquent avec le SUV Tesla, ne nous le cachons pas). Bien qu’en bêta, le système nous a bluffés.
Tesla Model Y Propulsion (2025)Autonomie, consommation et recharge : un vrai chameau
Une consommation encore en baisse
Tesla, dans son habituel mutisme, reste très vague sur la fiche technique de son Model Y Propulsion. On sait juste que les travaux portés sur l’aérodynamisme et l’efficience globale ont porté leurs fruits, puisque la consommation passe de 15,7 kWh/100 km sur l’ancienne version à 13,9 kWh / 100 km pour la nouvelle – les deux chiffres incluant les pertes à la recharge.

En parallèle, l’autonomie progresse à 500 km selon le cycle WLTP, contre 455 km WLTP auparavant. Si Tesla ne communique pas sur la capacité de la batterie, nous estimons sa capacité utile à 64 kWh environ. S’il est établi qu’elle repose sur la chimie LFP (lithium – fer – phosphate), le nom du fournisseur reste inconnu.
Des chiffres réels affectés par les conditions
Précisons une chose : l’essai s’est déroulé au pic de la canicule, avec des températures comprises entre 35 et 40°C, occasionnant de possibles répercussions.
Nos chiffres de consommation, par exemple, s’entendent une fois la voiture à température – les premiers kilomètres font exploser l’ordinateur de bord, avec des chiffres pouvant dépasser les 30 kWh/100 km le temps que batteries, moteurs et habitacle se refroidissent.

Une fois l’ensemble à température optimale, tout va mieux. Le Model Y rend hommage à la tradition de sobriété de Tesla, avec une consommation relevée de 12,3 kWh/100 km en usage péri-urbain, digne d’une citadine – ce qui correspondrait à 520 km d’autonomie totale selon notre estimation.
Sur autoroute également, le Model Y Propulsion demeure remarquablement sobre : 14,7 kWh/100 km à 110 km/h, soit 435 km d’autonomie totale ou 305 km de 10 à 80 % de la batterie, correspondant à un parcours typique entre deux arrêts recharge. À 130 km/h, nous sommes montés à 18,9 kWh/100 km, soit 339 km d’autonomie ou 237 km entre 10 et 80 % de la batterie.
En revanche, notre recharge n’a pas été aussi heureuse. Branchée sur un Superchargeur plein à craquer et sous des températures écrasantes, notre Model Y n’a pas pu donner son plein potentiel, avec un 10-80 % réalisé en 37 minutes et une puissance bridée aux alentours de 60 kW sur une grande partie de la charge – malgré un éphémère pic à 181 kW, dépassant les 175 kW max théoriques.

En théorie, la Tesla Model Y Propulsion devrait être capable de passer de 10 à 80 % en 20 à 25 minutes si le constructeur utilise les mêmes batteries que sur l’ancienne génération.
À 90 %, notre Model Y se rechargeait toujours à 50 kW, une valeur élevée pour ce niveau de charge et prometteur pour des recharges en conditions plus clémentes.
Reste que la concurrence s’arme, avec une arrivée des architectures 800 volts chez plusieurs marques, Xpeng en tête – son G6 restylé peut ainsi passer de 10 à 80 % en 12 minutes, certes sur bornes ultrapuissantes et quasi-introuvables en Europe. Sur ce point, Tesla stagne.
Tesla Model Y Propulsion (2025)Prix, concurrence et disponibilité : toujours bien placé
Ce Tesla Model Y Propulsion est proposé à partir de 44 990 euros, comprenant de série un riche équipement. Double écran connecté, sièges avant électriques / chauffants / ventilés, banquette motorisée et chauffante, Autopilot standard, pompe à chaleur, hayon motorisé et beaucoup d’autres choses sont inclus.

Et puisqu’il reste fabriqué en Allemagne, comme l’ensemble des autres Model Y vendus en France, il est éligible au bonus écologique, qui vient de passer à 3 100 euros pour tous et 4 200 euros pour les ménages les moins aisés.
Bref, un sacré rapport qualité-prix… mais n’oublions pas que la concurrence n’est plus aussi larguée qu’au lancement du Model Y. Côté européen, le Renault Scénic E-Tech « 60 kWh » est même moins cher, à partir de 41 990 euros hors bonus – il faudra cependant faire avec 429 km d’autonomie et une recharge moyenne, même si l’équipement n’a rien de honteux.
Volkswagen propose son ID.4 « Pro » à 45 990 euros hors bonus, avec 572 km WLTP mais des équipements récemment revus à la hausse – sans compter de très importantes remises depuis le début de l’année.

N’oublions pas le Xpeng G6, actuellement proposé à 42 990 euros avec 435 km d’autonomie, mais une recharge en 20 minutes et à peu près autant d’équipements de série, et sans oublier qu’une version améliorée, avec notamment la recharge ultra-rapide évoquée plus haut, qui arrivera à la rentrée. BYD reste en retrait, avec son Seal U à la charge lente et son grand appétit, malgré un tarif attractif de 42 890 euros.
Mais son plus grand ennemi devrait être… le Tesla Model Y, dans sa version « Grande Autonomie Propulsion », récupérant la grande batterie pour 2 000 euros de plus. Conclusion : 622 km d’autonomie WLTP pour 46 990 euros, donc toujours compatible avec le bonus.
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