Voici le nouveau bonus écologique pour les voitures électriques : une bonne et une mauvaise nouvelle

 
Ça y est, le gouvernement vient de mettre fin au bonus écologique tel qu’on le connaissait depuis plus de 15 ans. Le nouveau bonus écologique rend les voitures électriques encore plus intéressantes, mais le diable se cache dans les détails.
Renault 5 E-Tech // Source : Robin Wycke pour Frandroid

C’est fait. Après des semaines de rumeurs, de fuites et de bras de fer en coulisses, le gouvernement a officiellement tourné la page de l’ancien bonus écologique pour les véhicules électriques comme l’annonce Contexte.

Un arrêté publié ce samedi 29 juin au Journal officiel acte la fin du dispositif tel qu’on le connaissait, à compter du 30 juin 2025. Le budget alloué à ce bonus version 2024 (500 millions d’euros) a tout simplement été entièrement consommé. Circulez, y a plus de crédit. Ou presque.

Car le bonus écologique ne disparaît pas. Il mute. À partir du 1er juillet, place à une nouvelle mouture, financée non plus sur le budget de l’État, mais via les certificats d’économies d’énergie (CEE), pour un montant total de 500 millions d’euros également.

Une opération d’acrobatie budgétaire que le gouvernement assume pleinement : « Les ministres avaient deux choix : le premier était d’arrêter le bonus, le deuxième, de trouver d’autres financements. Ils ont décidé de poursuivre cette politique« , répond sobrement le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher.

Une bonne nouvelle, à première vue

Concrètement, c’est a priori une bonne nouvelle pour les futurs propriétaires de voitures électriques. Les montants d’aide augmentent. C’est-à-dire “4 200 euros pour les ménages « en situation de précarité énergétique » ou modestes (dont les revenus sont compris entre le décile 1 et les déciles 6 à 8 « en fonction de la composition des ménages ») et une aide de 3 100 euros pour les autres ménages”au lieu de 2 000 à 4 000 euros jusqu’au 30 juin 2025.

Citroën ë-C3 Aircross // Source : Citroën

Les véhicules éligibles ? Toujours les mêmes : des voitures électriques neuves de moins de 47 000 euros et 2,4 tonnes. Les constructeurs chinois ou américains qui ne produisent pas en Europe n’en ont pas le droit.

Mais une mauvaise nouvelle sur le long terme ?

Mais la véritable nouveauté, c’est cette bascule financière. Le bonus devient un dispositif extrabudgétaire. Autrement dit, le financement public laisse la place à un mécanisme opaque et bien moins lisible : celui des CEE, alimentés notamment par les fournisseurs d’énergie. Pour l’automobiliste, rien de visible, pour l’instant.

Mais cette transformation pourrait préfigurer un changement plus profond : déresponsabilisation de l’État, renvoi du coût vers d’autres acteurs, voire, in fine, vers le consommateur. Les factures d’énergie vont augmenter à l’avenir à cause des CEE.

Et après ? Rien n’est figé. Interrogé sur la suite, le gouvernement reconnaît qu’à ce stade, « il n’y a pas d’arbitrage pour 2026 ». Autrement dit, ce bonus hybride n’est qu’une rustine. Efficace à court terme pour maintenir le marché sous perfusion, mais sans garantie d’avenir. Une incertitude de plus dans un contexte où la transition électrique a besoin de clarté, de visibilité et de stabilité.


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