Project Kuiper devient Amazon Leo, la riposte satellitaire d’Amazon face à Starlink

 
Changement de cap stratégique chez Amazon : le concurrent de Starlink quitte le nom de code « Project Kuiper » et s’appelle désormais Amazon Leo. Cette nouvelle étape n’intervient pas n’importe quand, mais juste avant que le géant américain s’apprête à lancer son service internet par satellite en orbite basse.

Après sept ans d’efforts, plus de 150 satellites déjà en orbite, six lancements réussis cette année et une autorisation pour opérer en France, Amazon officialise l’abandon du nom « Kuiper » pour adopter Amazon Leo. Ce choix est un clin d’œil direct à l’orbite basse (« Low Earth Orbit », ou LEO), où circulera la future constellation de plus de 3 200 satellites, destinée à fournir du haut débit et une faible latence à des millions d’utilisateurs encore privés d’internet fiable.​​

Pour rappel, le service Amazon Leo doit démarrer aux États-Unis et dans plusieurs pays européens courant 2026. Pour mener à bien ses ambitions, Amazon a multiplié les accords avec différents lanceurs et misé sur une gamme d’antennes pour les utilisateurs : de la compacte Leo Nano (100 Mbit/s) à la Leo Pro (400 Mbit/s), en passant par une version Ultra pouvant atteindre 1 Gbit/s pour des usages intensifs. Objectif assumé : rivaliser frontalement avec Starlink, bien implanté et déjà disponible dans plus de 150 pays.

Du nom de code à la conquête d’un marché colossal

Pourquoi ce changement de nom maintenant ? L’époque du projet top secret est révolue : Amazon tient à afficher ses ambitions sur un marché grand public, entreprises et gouvernements compris. La société vante déjà ses partenariats avec JetBlue, DIRECTV Latin America ou NBN Co (Australie), preuve que la bataille dépasse le simple duel Amazon/SpaceX. La division « Leo for Government » signale aussi des ambitions sécuritaires et institutionnelles.

Reste un défi de taille : Amazon doit accélérer le lancement de ses satellites pour respecter les engagements pris auprès des autorités américaines, qui imposent 1 600 satellites actifs d’ici mi-2026. On sera tout de même encore loin de Starlink, qui a récemment franchi la barre des 10 000 satellites lancés.


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