Le Quechua Phone signé Archos sortira le 5 décembre, avis aux randonneurs

 

Archos avait fait son coming out en tant que constructeur d’appareils en marque blanche au dernier IFA. Misant de plus en plus sur la fabrication d’appareils pour le compte d’autres marques – telles que Qilive chez Auchan, par exemple – le Français commercialisera son Quechua Phone dans les enseignes Decathlon le 5 décembre prochain.

Quechua Phone

299,90 euros pour un smartphone, voilà qui pourrait inquiéter, dans la mesure où l’appareil d’Archos et Oxylane (groupe à la tête de Decathlon) propose des caractéristiques de résistance qui font généralement enfler les prix. Le Quechua Phone – du même nom que les célèbres tentes – est donc un smartphone présenté comme « mountainproof », c’est à dire capable de résister à l’eau, à la poussière, aux chutes et au froid.

Quechua Phone

Imposant, le Quechua Phone l’est sans conteste, avec un format de 12 x 82 x 151 mm pour 250 grammes. Un gros bonhomme à l’écran de 5 pouces promettant, selon les termes d’Archos, une lisibilité accrue au soleil et des angles de vision de 83°, avec une définition de 840 x 480 pixels. L’appareil est animé par un processeur Qualcomm S4 MSM8224Q cadencé à 1,2 GHz (quadricœur) avec une RAM de 1 Go. L’appareil fait tourner une version 4.1 d’Android non-modifiée, sans oublier un appareil photo de 5 mégapixels à l’arrière et un second de 2 millions de points à l’avant. Côté solidité, on parle d’un écran en verre durci, d’une structure interne renforcée, d’un « rubber » autour de l’appareil, mais aussi d’une certification IP54 autorisant éclaboussures d’eau, de neige, les projections de poussières et la boue. Une boussole électronique ainsi qu’une batterie de 3500 mAh complètent le tout, ce qui devrait suffire à obtenir une autonomie conséquente, la définition de l’écran n’atteignant pas la HD.

Quechua Phone
Des trappes assurent l’étanchéité de l’appareil.

Forcément décevant pour les technophiles – même si la fluidité semble de mise, l’aspect photo laisse clairement à désirer – le Quechua Phone 5″ vise une cible précise : « c’est un produit qui a une démarche légitime chez les randonneurs« , indique ainsi Oxylane. L’appareil a ainsi été testé auprès de professionnels de la montagne et d’une trentaine de clients « alpha », avant sa sortie en boutiques. Laquelle, malheureusement, demandera un peu de patience aux premiers acheteurs de l’appareil, puisque l’un de ses points forts, c’est à dire le service Quechua Guides, ne sera pas mis en service d’office. Il s’agit de fait d’une application de carnet de route pour randonneurs, laquelle s’appuie sur le GPS du téléphone pour bâtir un itinéraire et peut afficher sur le tracé les photos prises en chemin. Le tout se présente sous la forme d’une infographie partageable par email. On devrait la voir arriver au mois de décembre sur l’appareil, sachant qu’elle sera secondée par une application Android et iOS ouverte à tous (gratuite). Dans un second temps, soit au printemps 2014, l’application inclura une bibliothèque de topoguides interactifs accessibles sous forme d’achats in-app, c’est à dire des informations sur des itinéraires de randonnées recueillies et validées par les équipes Quechua à acheter au coup par coup. Pour le moment, le Quechua Phone se contente d’une sélection d’applications « nature » préinstallées sur l’appareil (informations sur la flore, sur les stations de montagne, baromètre, etc.).

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Une marque blanche assumée

Il n’est pas question pour Archos, avec ce Quechua Phone 5″, de cacher sa collaboration avec Oxylane. De fait, l’enseigne Decathlon se fait fort de collaborer avec des marques spécialistes dans chaque domaine, et met en avant son partenaire. Et pour Archos, c’est là une belle opération, puisque le smartphone sera dans un premier temps commercialisé dans huit pays d’Europe (dont l’Italie, l’Espagne ou le Portugal), tandis qu’un déploiement mondial dans les enseignes Decathlon est prévu par la suite. Il est loin le temps où il fallait enquêter pour découvrir qui se cachait derrière chaque smartphone rebrandé par une marque non-spécialiste : il ne s’agit pas d’une activité annexe cachée par le constructeur pour reconditionner des appareils déjà fabriqués, mais bien d’une démonstration de savoir-faire revendiquée et adaptée au cahier des charges imposé par Decathlon.

L’avenir, tout le monde y pense déjà, notamment avec plusieurs projets dans les cartons qui pourraient satisfaire Archos : dans les cartons de Oxylane, on pourrait en effet trouver une tablette Quechua, « parce qu’on nous l’a demandée« , mais aussi un « petit frère » pour le Quechua Phone, pourquoi pas avec de la 4G. Pour le moment, mieux vaut toutefois rester calme, la sortie du premier Quechua Phone, destiné à une cible relativement restreinte n’étant prévue que pour le 5 décembre 2013. La première étape pour ce nouvel acteur dans le monde des smartphones solide sera donc bel et bien celle des fêtes de fin d’année.


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