
Dreame s’était déjà fait un nom dans le monde de l’entretien domestique, en se hissant parmi les leaders des robots aspirateurs, mais aussi avec son excellente tondeuse robot A1 lancée l’an dernier, une des premières à utiliser un LiDAR pour se repérer.
Avec l’A2, la marque améliore la recette de l’A1, en y ajoutant notamment une caméra pour faciliter la cartographie, la navigation et la détection d’obstacles. De plus, la Dreame A2 inaugure la technologie EdgeMaster de la marque, se basant sur un plateau motorisé qui peut se déplacer latéralement pour tondre les bordures.
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Un design moderne et futuriste
La A2 ressemble beaucoup à son prédécesseur, et c’est une bonne chose tant le design du Dreame A1 était travaillé. Son gabarit reste imposant, avec des dimensions de 66,6 × 44,4 × 27,3 cm et un poids d’environ 16 kg.
Le design reste résolument moderne et futuriste, fidèle à l’esthétique Dreame. Le châssis mélange plastique noir mat et gris métallisé, avec des lignes anguleuses et une finition visuellement haut de gamme. Les plastiques sont robustes et bien ajustés, sans jeu visible, et l’ensemble dégage une impression de solidité.

Sur le dessus, on retrouve un capot qui dissimule un écran couleur de 2,4 pouces, accompagné d’une molette de navigation et de quatre boutons physiques. Ce petit panneau de commande, de plus en plus rare sur les tondeuses robots, permet de lancer une tonte manuelle, y compris sur une zone précise, de consulter le niveau de batterie, mais aussi d’ajuster la hauteur de coupe sans passer par l’application. L’interface est fluide, lisible même en plein soleil, et très pratique pour les utilisateurs qui préfèrent interagir directement avec la machine.
L’aspect le plus marquant de la Dreame A2 reste son système de coupe, qui repose sur un disque de 22 cm équipé de lames pivotantes. Dreame innove ici avec la technologie EdgeMaster, qui consiste en un plateau motorisé capable de se déporter latéralement pour tondre au plus près des bordures. Le constructeur promet moins de 5 cm d’herbe non coupée le long des murs ou clôtures, contre 10 à 15 cm en moyenne chez la concurrence.

Autre nouveauté du Dreame A2 : son système de perception intelligent, qui repose sur une caméra frontale intégrée à l’avant du châssis. Cette caméra, assistée par IA, permet à la tondeuse de reconnaître et éviter les obstacles de manière plus fine, mais aussi de cartographier automatiquement le jardin. Elle est accompagnée sur le dessus par un dôme LiDAR, fonctionnant de manière similaire à ce que l’on retrouve sur les aspirateurs robots. Il scanne l’environnement à 360° en continu pour cartographier avec précision le terrain.
Enfin, à l’arrière, deux roues crantées assurent la propulsion du robot. Elles sont conçues pour franchir pentes, trous et bosses sans difficulté grâce à leur profil agressif et la présence de moteurs intégrés dans les moyeux, qui garantissent une bonne motricité, même sur terrain humide. À l’avant, deux petites roulettes assurent l’équilibre et la manœuvrabilité, sans alourdir inutilement l’ensemble.
Une installation simple et surtout très rapide
La Dreame A2 se veut extrêmement simple à installer, notamment grâce à l’absence de fil périmétrique, qui la rend quasiment plug and play. Il suffit ainsi de la placer dans le jardin, soit directement sur la pelouse, soit en dehors, selon vos préférences. En effet, le système ne nécessite ni station de référence RTK, ni balises physiques : toute la navigation repose sur la cartographie LiDAR et de la caméra, un système similaire à celui utilisé dans les aspirateurs robots.
Une fois associée à l’application via votre smartphone, il convient de définir un code PIN et de cartographier le jardin. Ce processus se réalise soit manuellement, en guidant la tondeuse le long des bordures à l’aide de votre smartphone, soit en la laissant découvrir automatiquement son environnement. En utilisant sa caméra et son LiDAR, la tondeuse peut automatiquement repérer les bordures du terrain, à condition que celles-ci soient bien délimitées.

Si votre jardin comporte plusieurs zones distinctes, il suffit de répéter le processus pour chacune d’entre elles, qu’il soit automatique ou manuel. De plus, si une zone de votre jardin est plus complexe que les autres, vous pouvez tout à fait laisser le robot cartographier automatiquement les zones les plus simples et délimiter manuellement la moins évidente.
Le périmètre défini, l’application vous permet également de créer des zones interdites ou à exclure, ainsi que des chemins entre les zones et la station.
Peu importe le type de zone, il reste possible de les modifier directement depuis l’application. En revanche, une modification implique de recréer la zone entièrement, et non d’éditer simplement un point précis.
Une appli complète et assez simple à appréhender
Tout comme l’étape d’installation, l’utilisation du robot est guidée à travers l’application Dreamehome. L’ergonomie générale de l’application est plutôt claire, et il est facile de contrôler le robot et personnaliser la plupart des paramètres de tonte.
Une fois la tondeuse configurée, l’écran principal affiche une vue 2D ou 3D de votre jardin, construite à partir des données collectées lors du mapping initial, ainsi que des informations sur son statut. Le menu de tonte permet de démarrer ou arrêter la tondeuse, de lancer une tonte ciblée, ou de consulter en temps réel la progression de la coupe. Le robot apparaît sur la carte, avec la surface tondue et le niveau de batterie en direct. Vous pouvez également lancer une tonte manuelle sur une zone définie, ou déplacer le robot à distance, comme un véhicule téléguidé, pour gérer une zone précise.
Autre atout de l’application : la programmation horaire avancée. Il est possible de configurer plusieurs plages horaires dans la semaine, mais aussi de créer deux calendriers saisonniers : un pour la période de pousse intense (printemps/été) et un autre pour la basse saison. Chaque jour peut avoir ses propres plages de tonte, avec un contrôle précis sur les heures de démarrage et de fin.
La hauteur de tonte est ajustable électriquement via l’appli ou sur l’écran de la tondeuse, entre 30 et 70 mm. Celle-ci peut être différente selon la zone, pratique pour garder un gazon dense près de la terrasse, et une coupe plus courte dans les zones de passage.
En parallèle, l’appli donne accès à des réglages plus techniques : vitesse de tonte, tonte quadrillée ou zigzag, angle de tonte. Ceux-ci sont faciles d’accès, mais décevront peut-être ceux qui aiment personnaliser très finement les paramètres de tonte.
Enfin, on apprécie la fonction caméra en direct, qui permet d’accéder à distance ce que voit le robot. Très utile pour vérifier que tout se passe bien dans le jardin, ou surveiller les alentours en votre absence. Il est également possible de parler à travers le robot, via un haut-parleur intégré, ce qui peut avoir son utilité pour dissuader un animal ou un enfant de s’approcher.
Le robot peut également être contrôlé directement via son l’écran supérieur, que ce soit pour ajuster les paramètres ou lancer la tonte d’une zone en particulier ou de toute la pelouse. Bien entendu, il est également compatible avec les assistants vocaux pour une intégration domotique complète.
Des performances de tonte solides… mais pas parfaites
Dès ses premiers passages, la Dreame A2 montre qu’elle est conçue pour une tonte structurée et efficace. Contrairement à certains modèles d’entrée de gamme qui se déplacent de manière aléatoire, ici le robot adopte une trajectoire en bandes parallèles, dans un schéma de tonte méthodique et optimisé. Le résultat est immédiatement visible sur la pelouse, avec un aspect bien aligné et rayé, pour un rendu visuel du plus bel effet.
Le disque de coupe de 22 cm fait un bon travail et offre une largeur de tonte intermédiaire. Cela lui permet de gagner du temps sur les grandes surfaces (jusqu’à 1 000 m²/jour en mode standard), sans pour autant sacrifier la précision de passage dans les zones plus étroites. Lors de nos tests, le robot a couvert environ 450 m² en un peu plus d’1h30, ce qui reste une très bonne performance pour une tondeuse de ce gabarit.

La qualité de coupe est excellente et l’herbe est finement tranchée en mode mulching, puis redistribuée au sol sans laisser de gros résidus visibles. Même sur une pelouse légèrement haute ou humide, le robot parvient à maintenir une coupe nette, sans bourrage ni blocage. Il adapte d’ailleurs automatiquement sa vitesse d’avancement en fonction de la densité du gazon, ce qui lui permet de ne pas forcer inutilement et d’éviter les à-coups.
La hauteur de coupe, ajustable électroniquement de 30 à 70 mm, peut être modifiée à la volée dans l’application, mais aussi depuis la molette située sous le capot. On peut donc adapter la tonte au fil de la saison ou à la nature du sol, voire programmer des hauteurs différentes selon les zones de la carte. Cette flexibilité est très appréciable.
La Dreame A2 propose deux vitesses de tonte : Standard et Efficacité. En mode efficacité, le robot accélère ses déplacements pour couvrir plus de surface plus rapidement, mais cela se fait au détriment d’un peu de précision, notamment dans les virages. En mode standard, la coupe est un peu plus lente, mais nettement plus soignée, avec moins d’oublis sur les bordures et les zones de transition.

C’est d’ailleurs là que le système EdgeMaster montre ses limites. Sur le papier, ce plateau motorisé capable de se déporter latéralement promet une tonte à moins de 5 cm du bord. Dans les faits, le gain est réel par rapport à un disque central fixe, mais reste peu convaincant. Sur des bordures droites, comme des murets, terrasses, allées, la tonte est plus proche qu’avec une tondeuse classique, mais pas au ras de la bordure. Pire, dès que la bordure est irrégulière, comme le long de massifs, ou de zones sinueuses, le robot laisse une bande de 7 à 10 cm non tondue, ce qui est similaire à une tondeuse classique. Rien de dramatique, puisque la plupart des robots nécessitent un passage manuel le long des bordures, mais la promesse de Dreame n’est pas à la hauteur de nos attentes sur ce point.
De plus, les manœuvres dans les angles, qui étaient déjà un point faible de la précédente génération, sont toujours aussi mal gérées. Le robot a du mal à gérer les recoins en L et les angles droits, négligeant un arc de cercle assez conséquent. Ainsi, des petits triangles d’herbe restent non coupés dans ces zones, nécessitant également un passage manuel.
En revanche, une fois lancé sur une pelouse dégagée et de forme simple, la Dreame A2 se révèle redoutablement efficace. Sa couverture est homogène, ses trajectoires sont propres, et le robot évite les passages inutiles sur les zones déjà tondues.
Enfin, le Dreame A2 fonctionne de manière très silencieuse, avec un niveau sonore d’environ 54 dB à 1 mètre en mode standard, ce qui en fait l’un des modèles les plus discrets du marché, en particulier vu son gabarit. Il est donc parfaitement envisageable de lancer une tonte tôt le matin ou en soirée, y compris dans un jardin urbain.
Une navigation précise, malgré l’absence d’antenne
Comme pour ses aspirateurs robots, Dreame mise sur une navigation de pointe pour sa tondeuse A2. Ici, pas de station RTK ni de balises à installer : la A2 repose exclusivement sur un système de cartographie en temps réel, qui combine un télémètre LiDAR et une caméra frontale assistée par IA. Cette approche permet au robot de savoir en permanence où il se trouve, et de naviguer au centimètre près, sans fil périmétrique, balise, ou antenne.
Dans les faits, la navigation de la Dreame A2 est très fluide et précise sur la majorité des terrains. Elle enchaîne les bandes de tonte avec méthode, garde des trajectoires droites même sur terrain légèrement bosselé, et gère bien les transitions entre zones. Lors de nos essais, le robot n’a jamais semblé désorienté, même sur des parcelles complexes ou cloisonnées. Il parvient à tondre méthodiquement chaque recoin cartographié, sans laisser de zones oubliées, ni repasser inutilement au même endroit.
La reprise après recharge fonctionne également très bien. Lorsque la batterie approche des 15 %, le robot retourne de lui-même à sa station. Une fois rechargé, il reprend exactement là où il s’était arrêté, sans recommencer l’ensemble de la zone. Cela permet d’enchaîner les cycles de tonte sur plusieurs heures ou plusieurs jours sans intervention, même sur de grandes superficies.

La gestion des pentes est annoncée jusqu’à 50 % d’inclinaison (environ 26,5°), un chiffre ambitieux que peu de tondeuses atteignent en pratique. Grâce à ses moteurs intégrés aux roues, la Dreame A2 dispose d’un couple important et d’une bonne motricité, qui lui permettent effectivement de grimper des pentes marquées. Lors de nos tests, elle n’a montré aucun signe de faiblesse, ni de patinage. En revanche, sur sol très humide, les roues peuvent glisser légèrement à la montée, laissant parfois une trace visible sur le gazon.
Côté gestion des obstacles, la promesse est séduisante : Dreame annonce une détection intelligente d’objets via IA, capable de reconnaître les jouets, outils, câbles, animaux ou tout autre élément posé sur la pelouse. Et dans l’ensemble, cela fonctionne plutôt bien. Lors de nos tests, le robot a correctement identifié un ballon, un arrosoir, un tuyau d’arrosage et même un animal en mouvement, qu’il a soigneusement contourné sans contact.
Mais tout n’est pas parfait. L’A2 a également eu tendance à surréagir à des éléments inoffensifs, comme une feuille morte un peu en relief ou une brindille, qu’elle a contournée avec excès, laissant un cercle d’herbe non coupée. On sent que le système est encore perfectible, avec une IA qui gagnerait à affiner son interprétation des objets selon leur taille, leur texture ou leur mouvement.
Enfin, on note que le robot ralentit automatiquement à l’approche des obstacles, ce qui limite les chocs éventuels. Cela vaut également pour les bordures du jardin : si le robot est incertain de la position de la limite, il préfère s’arrêter avant, quitte à laisser quelques centimètres d’herbe non tondus. Ce comportement prudent évite les accidents, mais peut donner l’impression d’un robot trop timide dans certains coins.
Un entretien simple et rapide
La Dreame A2 se veut particulièrement simple à entretenir, nécessitant très peu d’intervention humaine.
Premier bon point, le robot bénéficie d’une certification IPX6, qui le rend résistant aux projections d’eau. Il est donc tout à fait possible de le nettoyer au jet d’eau après une séance de tonte, ce qui permet de retirer facilement les résidus d’herbe collés sous le carter, autour des roues ou sur les lames.
Le plateau de coupe, situé au centre du châssis, reste accessible et relativement dégagé. Il suffit de retourner le robot pour atteindre les trois lames rotatives, fixées sur le disque de 22 cm. Dreame fournit d’ailleurs un petit kit d’entretien avec plusieurs lames de rechange et les vis associées. Le remplacement des lames se fait en quelques minutes avec un simple tournevis cruciforme.

Il convient également de nettoyer manuellement la caméra et les roues de temps à autre, en particulier après un passage sur terrain humide ou boueux. Ce n’est pas rédhibitoire, mais cela demande un minimum de régularité pour garantir des performances constantes, notamment au niveau de la détection d’obstacles. Le LiDAR est quant à lui nettoyé automatiquement grâce à une brosse située dans la station. Celle-ci peut se remplacer très facilement, si les poils commencent à s’abîmer.
Enfin, l’application Dreamehome propose un suivi d’entretien intelligent : elle vous informe lorsque les lames doivent être remplacées, ou si un nettoyage est recommandé. C’est un petit plus bienvenu qui permet de garder la tondeuse en bon état sans avoir à y penser constamment.
Prix et disponibilité
La Dreame A2 a été initialement lancée à 2 500 euros, soit un tarif assez élevé. Heureusement, elle se négocie aujourd’hui à moins de 2 000 euros sur Amazon ainsi que chez Fnac Darty, offrant un excellent rapport qualité-prix.
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