500 km en 18 minutes : Hyundai mise sur la charge ultra rapide avec sa nouvelle plateforme E-GMP

 

Lors d’un événement virtuel baptisé « E-GMP Digital Discovery », Hyundai a levé le voile sur une nouvelle plateforme inédite sur laquelle s’appuieront ses prochaines voitures électriques. Ces dernières bénéficieront par ailleurs d’une architecture de 800 volts (ou de 400 volts) pour profiter d’une charge ultra rapide.

Hyundai Ioniq Electric
Hyundai Ioniq Electric

L’E-GMP (Electric-Global Modular Platform) de Hyundai a fait l’objet d’une présentation officielle lors d’un événement virtuel « E-GMP Digital Discovery ». L’occasion pour le constructeur coréen de présenter plus en détail les éléments techniques de cette nouvelle architecture dédiée à ses prochains véhicules électriques, ce dès 2021.

Meilleure densité énergétique

Cette plateforme conviendra tout d’abord à plusieurs segments d’automobiles : de la berline au SUV en passant par le SUV du segment C (celui des compacts). Pour ce faire, l’E-GMP « simplifie le processus de production par le biais des principes de modularisation et de standardisation, permettant ainsi une plus grande rapidité et flexibilité de développement des produits », écrit la marque dans son communiqué de presse.

Source : Hyundai

Du côté de la batterie, Hyundai annonce une densité énergétique améliorée de 10 % par rapport à la batterie actuelle de ses automobiles branchées. Plus légère, cette pièce maîtresse est placée sous le plancher : aucun tunnel central ne vient donc entraver l’espace des passagers. L’empattement des véhicules devrait par ailleurs dépasser les trois mètres, selon un représentant du groupe interrogé pendant la session de questions/réponses.

Pour garantir la sécurité de la batterie en cas de collision, « une structure de protection en acier à ultra-haute résistance » et « des structures innovantes d’absorption d’énergie » composent le squelette de l’E-GMP. Hyundai poursuit avec son nouveau module « Power Electric » (PE), composé du moteur électrique, d’une transmission et d’un onduleur (convertis le courant continu de la batterie en courant alternatif pour le moteur).

Switcher entre propulsion et transmission intégrale

« Il garantit des performances de haut niveau en augmentant la vitesse maximale de 30 à 70 % et le taux de décélération de 33 % par rapport aux moteurs actuels », assure le fabricant. Un moyen aussi « d’offrir des performances appropriées à un segment de véhicules donné, afin de maximiser l’autonomie ou de répondre aux besoins des clients », poursuit-on.

Source : Hyundai

Deux choix de transmission s’offriront à ces derniers : propulsion ou quatre roues motrices. Les véhicules à transmission intégrale pourront par ailleurs bénéficier d’un moteur électrique supplémentaire. Mais surtout, les utilisateurs seront en mesure de « sélectionner alternativement les modes deux ou quatre roues motrices afin d’améliorer l’efficience ou les performances, en fonction des conditions de conduite ». Pratique.

Charge bidirectionnelle

Selon l’un des membres Hyundai présents pendant la Q&A, plusieurs de leurs modèles électriques pourront dépasser les 600 chevaux de puissance. Autre nouveauté intéressante, la présence d’une technologie V2L (vehicle-to-load), qui permet de « redistribuer l’énergie de la batterie à d’autres appareils électriques (110/220 V), quel que soit l’endroit ». C’est ce que l’on appelle la charge bidirectionnelle.

Hyundai ne tarit enfin pas d’éloges sur sa nouvelle architecture 800 volts (au même titre que Porsche, donc) qui permettra selon lui de recharger 500 kilomètres en moins de 18 minutes, ou 100 kilomètres en 5 minutes seulement. Mais il faudra probablement se brancher sur des bornes ultra rapides de 350 kW de puissance pour atteindre un tel niveau de performance.

Source : Hyundai

Bonne nouvelle : le réseau du consortium Ionity (dont Hyundai est membre) en propose. Mauvaise nouvelle : son réseau est encore à densifier pour proposer un maillage européen digne de ce nom. D’ici 2025, Hyundai souhaite lancer pas moins de 23 véhicules électriques, dont trois sous sa marque IONIQ avant 2024.

La IONIQ 5 devrait d’ailleurs être la première automobile à profiter de l’E-GMP, alors que deux modèles plus petits que ce crossover compact devraient débarquer dans les deux prochaines années. Hyundai ne ferme également pas la porte aux concurrents, et se dit ouvert à la discussion en vue d’une potentielle collaboration pour faire profiter sa plateforme à d’autres constructeurs.


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