Test de la JBL Boombox 4 : la meilleure des Boombox

Enceintes bluetooth • 2025

Référence incontestée des grosses enceintes Bluetooth portables, la JBL Boombox semblait difficile à améliorer. Pourtant, JBL relève le défi avec une quatrième génération qui affine sa formule sans la dénaturer. Nous l'avons testée.
JBL Boombox 4
 
JBL Boombox 4
La JBL Boombox 4 // Source : Tristan Jacquel

Quand on pense à JBL, on pense immédiatement au son nomade. Écouteurs, casques, petites enceintes… la marque est omniprésente. Mais ce serait oublier son ADN : l’acoustique de haute volée. Un héritage qui remonte aux salles de cinéma des années 60 équipées par James B. Lansing et aux scènes de concert mythiques. Ce son puissant, charpenté, qui impressionne, c’est la signature JBL.

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Il y a des souvenirs qui restent, comme une séance ciné collé au siège par la bande-son de Sleepy Hollow. Si la Boombox 4 ne prétend pas recréer cette démesure, elle en est la digne héritière, avec des performances audio bluffantes. Elle pousse l’expérience encore plus loin que la Boombox 3, avec un grave qui veut tenir mieux la route à plein volume et, toujours cette finesse à bas volume qui la rend très polyvalente. On vous dit tout.

JBL Boombox 4Spécifications techniques

Ce test a été réalisé avec une enceinte prêtée par JBL.

JBL Boombox 4Un design qui affirme sa présence

On reconnaît la Boombox entre mille. Sa silhouette cylindrique évasée, sa poignée métallique intégrée dans le corps, ses énormes radiateurs passifs en aluminium sur les flancs, protégés par un épais silicone, la large maille acoustique qui laisse respirer les transducteurs, le logo rouge, les points d’exclamation gravés : tout est iconique. Cette quatrième génération mesure 51 cm de long pour 26 cm de large et 21 cm de haut. Elle pèse 5,9 kg, soit 1,4 kg de moins que la Boombox 3 qui culminait à 7,3 kg. Un allègement considérable — au prix de transducteurs supprimés — qui facilite grandement les déplacements sans rien sacrifier à la présence physique de l’objet.

JBL Boombox 4
La JBL Boombox 4 est plus légère que sa devancière et s’emporte plus facilement // Source : Tristan Jacquel

Le design évolue en douceur. Les lignes sont légèrement plus anguleuses qu’auparavant, avec des arrêtes plus marquées.

Sur la face avant, trois boutons physiques en silicone dont la forme explicite la fonction : gestion du volume (+ et -) et contrôle de la lecture (play/pause). Sur le dessus, rétroéclairés en blanc, on trouve les boutons de mise sous tension, d’appairage Bluetooth, d’association avec une seconde enceinte (via le protocole Auracast), et un nouveau bouton dédié au Playtime Boost, qui sacrifie un peu d’autonomie pour pousser le volume encore plus loin.

JBL Boombox 4
Les boutons de commande de la JBL Boombox 4 // Source : Tristan Jacquel

Le port USB-C à l’arrière permet de recharger un smartphone ou une tablette, mais pas seulement, on peut aussi s’en servir pour écouter de la musique directement avec un câble USB depuis un ordinateur ou un smartphone. La qualité est alors légèrement supérieure, avec un petit gain de punch.

La Boombox 4 est équipée d’une grande poignée qui la rend certes imposante, mais facile à transporter. Les formes arrondies, les protections en silicone épais sur les angles et les radiateurs latéraux : tout est pensé pour résister aux chocs et aux coups, et ne pas blesser l’utilisateur pendant les transports.

L’enceinte bénéficie d’une certification IP68, ce qui signifie qu’elle résiste à la poussière, à la pluie, et même à une immersion complète dans l’eau jusqu’à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes. Attention toutefois : elle ne flotte pas. Si elle tombe au fond de la piscine, elle survivra, mais il faudra aller la chercher.

Côté finitions, JBL propose trois coloris : noir sobre, bleu vif, ou un motif camouflage.

JBL Boombox 4Une architecture interne repensée

JBL a opéré des choix audacieux sous le capot. Contrairement à la Boombox 3, qui fonctionnait en trois voies (grave, médium, aigu joués séparément par des transducteurs dédiés), la Boombox 4 adopte une configuration à deux voies. Le grave et le médium sont confiés à une paire de transducteurs de 12 cm, tandis que l’aigu est géré par deux tweeters de 2 cm. Sur le papier, cette simplification pourrait inquiéter : moins de haut-parleurs, moins de détails ? Pas du tout. En pratique, on y gagne en cohérence. On y revient.

JBL Boombox 4
Un radiateur passif de diffusion des basses fréquences de la JBL Boombox 4 // Source : Tristan Jacquel

Mais la vraie nouveauté , c’est dans le traitement des basses fréquences. JBL a ajouté un troisième radiateur passif — en plus des deux monumentaux radiateurs latéraux — pour renforcer l’impact dans le grave, notamment à fort volume. Ces radiateurs, qui vibrent par résonance sous l’effet de la pression acoustique générée par les transducteurs actifs, augmentent considérablement le volume d’air déplacé. Résultat : un grave plus profond, plus tendu, qui ne faiblit plus quand on pousse le volume au maximum. C’est une amélioration majeure par rapport à la génération précédente.

JBL Boombox 4

L’amplification délivre jusqu’à 60 Watts pour chaque transducteur, ce qui peut semble faible de prime abord, mais JBL est ici sincère sur la puissance réelle et cette valeur est bien suffisante pour l’usage. En cumul, l’enceinte frôle les 200 Watts.

JBL Boombox 4Facile à utiliser

L’utilisation de la Boombox 4 est toujours aussi intuitive. L’appairage Bluetooth est instantané : on appuie sur le bouton dédié, l’enceinte émet un son d’appairage intermittent, elle apparaît dans la liste des périphériques disponibles, on clique, terminé. La connexion est stable, même au travers de cloisons minces. Côté codecs, rien d’exotique, seulement la compression audio universelle SBC pour transmettre le son.

JBL a toutefois intégré le Bluetooth Auracast, qui permet d’appairer deux enceintes compatibles pour créer une configuration stéréo, par exemple.

L’application JBL Portable propose trois égaliseurs préréglés : JBL Signature, équilibré et polyvalent ; Chill, qui atténue légèrement le grave pour privilégier la douceur ; et Energetic, qui accentue les extrêmes pour un son plus percutant.

L’option Playtime Boost réduit le volume de basses fréquences pour augmenter l’autonomie. À n’utiliser qu’en cas d’extrême besoin, car le son perd en générosité.

JBL Boombox 4Audio : une maîtrise impressionnante

Dans ce format, la Boombox 4 est clairement la meilleure actuellement. Elle surpasse sa devancière sur tous les plans. On pourrait croire qu’une enceinte de cette taille et de cette puissance est forcément agressive, qu’elle casse les oreilles, qu’elle secoue trop. Erreur. Tout dépend de ce qu’on écoute et à quel volume.

JBL Boombox 4

Sur du classique, du jazz ou toute autre musique délicate, la Boombox 4 fait preuve d’une précision et d’une douceur exceptionnelles. Les détails émergent naturellement, les timbres sont respectés, qu’on se trouve à 50 centimètres ou à 5 mètres. La réduction du nombre de transducteurs, loin de nuire à la définition, apporte une cohérence bienvenue. On entend plus de choses, avec davantage de finesse, sans aucune dureté dans la zone de fréquences sensible pour notre oreille (entre 2 et 5 kHz).

L’analyse de la courbe de réponse révèle une enceinte ultra-régulière dans le médium et l’aigu. Le grave présente une belle bosse centrée autour de 60 Hz, qui donne de la présence et du corps sans envahir le reste du spectre. Cette signature sonore chaleureuse peut être accentuée en activant le mode Deep Bass, qui réduit le pic à 60 Hz pour donner un sentiment de profondeur accrue. Mais même en configuration par défaut, le grave est profond, puissant, et remarquablement articulé. Chaque note de basse est distincte, chaque coup de grosse caisse bien délimité.

La grande nouveauté par rapport à la Boombox 3, c’est que ce grave ne faiblit plus à pleine puissance. L’équilibre tonal reste intact, même quand on pousse l’enceinte dans ses retranchements. C’est le gros atout de cette version 4. Le troisième radiateur passif fait clairement son travail, en augmentant le volume d’air déplacé et en permettant à l’enceinte de garder son assise, sa tenue, même à des niveaux sonores élevés.

JBL Boombox 4
La JBL Boombox 4 est certifiée IP68, elle ne craint ni poussière, ni eau // Source : Tristan Jacquel

Le médium est doux, généreux, jamais criard. L’aigu est également bien maîtrisé, avec une extension naturelle et une définition irréprochable. Rien n’est tassé, rien n’est agressif. Attention, elle n’est pas molle non plus : si on force le volume, elle s’exprime avec de belles capacités dynamiques. Elle encaisse les transitions rapides, les montées en puissance soudaines, sans broncher.

Sur Hotel California des Eagles, la guitare acoustique d’introduction sonne avec une précision de métronome. Chaque corde vibre, chaque harmonique est perceptible. Les voix sont présentes, centrées, enveloppantes. Quand la batterie entre en jeu, le kick frappe fort, sec, sans bavure. Sur Get Lucky de Daft Punk, le groove est irrésistible, la basse slappée rebondit avec une énergie communicative. L’enceinte donne envie de bouger.

Sur des morceaux plus exigeants, comme Teardrop de Massive Attack, la Boombox 4 révèle sa capacité à gérer les textures complexes, les nappes synthétiques, les basses profondes et lentes. Tout est là, rien ne manque. Sur Bohemian Rhapsody de Queen, les transitions entre les différentes sections du morceau sont fluides, les harmonies vocales superposées restent lisibles, les envolées de guitare de Brian May ne saturent jamais.

Scène sonore : une largeur impressionnante

Comme l’enceinte est grande et que les haut-parleurs sont positionnés latéralement, la stéréo est correctement marquée. On perçoit bien une séparation gauche-droite, même si l’effet reste relatif en mono (une seule enceinte). Mais surtout, l’étagement des plans sonores est vraiment très bon. Le son n’est pas tassé, ça respire, il y a une certaine profondeur et les couches sonores se superposent bien. Les voix se détachent nettement de l’instrumentation, les nappes de synthés flottent en arrière-plan, les percussions claquent au premier plan. C’est rare sur les enceintes de ce type, et la Boombox 4 est remarquable de ce point de vue.

JBL Boombox 4
JBL Boombox 4 // Source : Tristan Jacquel

JBL Boombox 4Autonomie : jusqu’à 24 heures selon les usages

JBL annonce jusqu’à 28 heures en usage modéré et jusqu’à 24 heures avec le mode économie activé (moins de basses). En réalité, avec une signature sonore classique, attendez-vous plutôt à 15-18 heures à mi-volume et du grave à revendre — c’est ce que j’ai mesuré — et bien moins si vous poussez constamment le son au maximum. À volume paisible, cela suffit clairement pour une journée complète d’écoute en extérieur, un pique-nique entre amis ou une soirée prolongée.

Comptez 3 heures pour recharger la Boombox 4, uniquement via son entrée secteur (l’USB-C ne sert qu’à recharger votre smartphone et à lire de l’audio par câble).

JBL Boombox 4
La batterie logée dans la base de l’enceinte est remplaçable // Source : Tristan Jacquel

L’enceinte peut également fonctionner branchée en permanence sur secteur, avec un gain de quelques Watts en comparaison du mode batterie. La différence de volume est marginale à l’oreille, mais c’est une bonne chose.

Dernier bon point, la batterie peut être remplacée si elle venait à perdre de sa capacité au fil des années.

JBL Boombox 4Prix et date de sortie

La JBL Boombox 4 est disponible dès maintenant en coloris noir, bleu ou camouflage, au tarif de 499 euros. À ce prix, elle entre en compétition avec la Sony ULT Field 7 à 399 euros, équipée de transducteurs similaires mais moins impressionnante en qualité audio pure. La Sony mise davantage sur l’animation lumineuse et l’effet de fête, là où la Boombox 4 privilégie la fidélité sonore.

Notre avis sur Le JBL Boombox 4

Design
10
La Boombox 4 assume pleinement son statut d'enceinte imposante. Son design cylindrique, ses radiateurs passifs latéraux, sa poignée intégrée : tout respire la solidité et la fonctionnalité. L'allègement de 1,4 kg par rapport à la génération précédente facilite grandement le transport, sans rien sacrifier à la robustesse. La certification IP67 rassure, et les trois coloris disponibles permettent de personnaliser un peu l'objet. C'est du solide, du bien pensé, du JBL pur jus.
Logiciel
9
L'application JBL Portable remplit son rôle sans prétention. Les trois égaliseurs préréglés couvrent l'essentiel des usages, le Bass Boost fait son effet (même si on peut vite trouver ça trop lourd), et la fonction de groupement stéréo Auracast ouvre des perspectives intéressantes pour ceux qui possèdent déjà une autre enceinte JBL compatible. Pas de révolution, mais pas de frustration non plus. Ça marche, c'est fluide, c'est suffisant.
Audio
9
C'est ici que la Boombox 4 écrase la concurrence. Le son est d'une qualité bluffante, à la fois puissant, équilibré, et étonnamment raffiné. Le grave profond et tendu, renforcé par le troisième radiateur passif, ne s'écroule plus à fort volume. Le médium est doux, généreux, jamais criard. L'aigu est précis, étendu, sans agressivité. La scène sonore est large, aérée, avec un bel étagement des plans. Qu'on écoute du classique, du jazz, de l'électro ou du hip-hop, la Boombox 4 se montre à la hauteur. Elle ne trahit rien, ne force rien, et délivre une expérience d'écoute cohérente du murmure au tonnerre.
Autonomie
8
28 heures annoncées, 15 à 18 heures en usage à volume moyen : c'est plus que correct pour une enceinte de cette puissance. La possibilité de recharger un smartphone via le port USB-C est un plus appréciable. Bref, l'autonomie ne sera jamais un facteur limitant, sauf si vous la poussez au maximum en permanence. Là il faudra prévoir une station de charge externe si vous restez loin de toute prise secteur.
Note finale du test
9 /10
Faut-il craquer pour la Boombox 4 ? Si votre budget le permet et que vous cherchez ce qui se fait de mieux en matière de grosse enceinte nomade, la réponse est un grand oui. JBL ne s’est pas contenté d’une simple mise à jour cosmétique. En allégeant considérablement son enceinte (près de 1,5 kg de moins, ce n'est pas rien) tout en renforçant sa robustesse, la marque signe déjà un quasi-sans-faute sur le plan du design et de l’ergonomie.

Mais la véritable prouesse est ailleurs. En passant à une architecture à deux voies et en ajoutant un troisième radiateur passif, JBL a transformé le cœur acoustique de son icône. Le résultat est spectaculaire : la Boombox 4 délivre un son d’une puissance colossale, avec un grave qui reste d’une propreté et d’une tenue exemplaires même à plein volume. C’est le point faible de la v3 qui est ici brillamment corrigé. Plus surprenant encore, elle se révèle d’une finesse et d’une cohérence remarquables à volume d’écoute modéré, la rendant aussi pertinente pour animer une soirée en extérieur que pour une écoute plus posée en intérieur.

Certes, à 499 euros, le ticket d'entrée est élevé. On pourra aussi regretter une application qui manque un peu d'options de personnalisation. Mais ces quelques détails sont vite balayés par la qualité de la prestation globale. Puissante, endurante, étonnamment raffinée et plus facile à transporter, la JBL Boombox 4 ne se contente pas de succéder à la version 3 : elle creuse un véritable écart et s’impose, sans l’ombre d’un doute, comme la nouvelle reine de sa catégorie.

Points positifs du JBL Boombox 4

  • Grave profond et puissant, médium doux, aigu précis

  • Équilibre tonal maintenu à fort volume

  • Scène sonore large et aérée

  • Design robuste et certifié IP67 : résiste à tout

  • Autonomie généreuse

  • Allègement de 1,4 kg par rapport à la Boombox 3

  • Port USB-C pour recharger un smartphone

  • Appairage multi-enceintes Auracast

Points négatifs du JBL Boombox 4

  • Ne flotte pas : attention aux chutes dans l'eau profonde

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