Voici le secret du succès des voitures électriques Leapmotor, startup en pleine explosion et déjà présente en Europe

Les constructeurs automobiles chinois sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance sur le marché mondial. Et ce alors que l’on en compte pas moins de 150 à l’heure actuelle dans l’Empire du Milieu. Cependant, seulement deux sont actuellement rentables, et les autres cherchent tous les moyens possibles pour le devenir. C’est ainsi qu’ils se lancent à l’assaut de l’Union Européenne.

Petit constructeur deviendra grand

Et cette stratégie semble fonctionner pour beaucoup, dont BYD qui est devenu le numéro 1 mondial de la voiture électrique, devant Tesla. Il faut dire que les constructeurs chinois ont plusieurs cartes en mains pour s’imposer et inonder le marché avec leurs voitures électriques, comme nous l’avions déjà expliqué. Et l’un d’eux fait tout particulièrement parler de lui depuis quelques temps. Il s’agit de Leapmotor, une jeune marque fondée en 2015 et dont le siège se situe à Hangzhou.

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Encore méconnue il y a un ou deux ans, cette dernière commence à beaucoup faire parler d’elle. Et pour cause, elle avait notamment joué les stars au Mondial de l’auto de Paris en 2024, puisqu’elle y avait un stand. La firme en avait profité pour lever le voile sur son B10, un SUV électrique qui vient d’annoncer ses prix pour la France. Ce dernier chasse sur les terres des Renault Scénic E-Tech et autre Tesla Model Y. Leapmotor possède une gamme déjà bien remplie, avec sa T03 ainsi que son SUV C10, sans compter des modèles uniquement vendus en Chine.

Mais quel est le secret du succès de ce jeune constructeur qui monte petit à petit ? Tout d’abord, il faut se rappeler que ce dernier est désormais dans le giron du groupe Stellantis. Ce dernier y a investi pas moins de 1,5 milliard d’euros afin d’en prendre le contrôle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entreprise franco-italienne a misé sur le bon cheval. C’est ce que confirme un article publié par Bloomberg, qui indique que l’action de Leapmotor a grimpé de 200 % en un an seulement.

Ce n’est pas tout, car ses ventes ont aussi fortement augmenté, passant de 290 000 en 2024 à 500 000 cette année. Le tout alors qu’il affiche une capitalisation boursière minuscule en comparaison avec ses concurrents que sont BYD, Xpeng ou encore Li Auto. La raison du succès de Leapmotor en à peine dix ans d’existence est multiple, puisque ce dernier a plus d’un tour dans son sac. D’abord, il profite de son positionnement grand public, là où certains rivaux comme Xpeng misent plutôt sur le haut de gamme.

Une stratégie maligne

Le constructeur chinois tire profit du ralentissement économique en Chine, alors que de nombreux automobilistes regardent plus attentivement les prix. Son secret : tout faire soi-même, ou presque. La quasi-totalité des composants de ses voitures électriques sont produits en interne, à l’exception des batteries. Ce qui permet de réduire la dépendance aux fournisseurs externes, tout en réduisant au maximum les coûts. Et cela améliore aussi la flexibilité de la marque, qui peut s’adapter plus rapidement aux changements. Une stratégie partagée avec BYD.

Mais Leapmotor profite aussi grandement du soutien de Stellantis, l’un des plus gros groupes automobiles dans le monde. Outre son coup de pouce financier, l’entreprise européenne est aussi chargée de produire les voitures de Leapmotor en Europe. La firme chinoise bénéficiera bientôt des usines et du savoir-faire de sa maison-mère. Pas besoin de construire de nouveaux sites de production sur le Vieux Continent, ce qui va permettre de réaliser de grandes économies. Le tout en ayant des arguments de poids pour les clients.

Outre le fait que ces derniers soient sensibles au lieu de production des voitures, cela aura aussi un impact positif sur le prix. En fabriquant ses autos en Europe, Leapmotor les protègera des droits de douane. Et elles seront éligibles au bonus écologique, à condition qu’elles soient réellement fabriquées sur le continent, et pas seulement assemblées à partir d’un kit déjà prêt. Ce qui est le cas actuellement et qui ne plaît pas trop au gouvernement. Quoi qu’il en soit, les analystes prévoient un beau succès pour la firme, avec pas moins de 66,7 millions d’euros de bénéfices en 2025.