« Usurpation d’identité, appropriation de compte, journalistes pris pour cibles » : WhatsApp accusé de graves négligences de sécurité par un ex-employé

 
Mondialement populaire, l’application WhatsApp serait moins sécurisée qu’elle voudrait le faire croire. C’est en tout cas la thèse que défend un ex-employé devenu lanceur d’alerte dans une plainte adressée au groupe de Mark Zuckerberg.
Source : Frandroid

« Les utilisateurs sont exposés à tellement de risques […] Il s’agit de tenir Meta responsable ». Attaullah Baig ne rigole pas du tout quand il s’agit de pointer du doigt les faiblesses de WhatsApp. L’ex-responsable de la sécurité de l’application, licencié en février dernier, est monté au créneau avec de graves accusations visant aussi bien l’application en elle-même que les responsables de l’entreprise.

Dans un entretien accordé au New York Times, il explique avoir été horrifié de voir « des dommages réels et concrets » intervenir chaque jour sur l’application de messagerie. « WhatsApp ne disposait pas des notions de cybersécurité de base pour se conformer à la réglementation », affirme l’ex-employé.

Open-bar pour 1500 employés

Selon Attaullah Baig, lors de son passage chez Meta au moins 1500 employés avaient accès aux données personnelles des utilisateurs et utilisatrices sans aucun cadre et sans que cela ne trouble les huiles de Meta. Parmi les données accessibles se trouvaient l’adresse IP, les photos de profils et les informations concernant les contacts. Il affirme également qu’environ 100 000 comptes se retrouvaient piratés et détournés tous les jours, mais que la direction préférait mettre l’accent sur l’acquisition de nouveaux utilisateurs plutôt que sur la cybersécurité.

Parmi les problématiques auxquelles il expliquait fréquemment faire face lors de son passage dans l’entreprise se trouvaient « l’usurpation d’identité, l’appropriation de compte et le fait de prendre pour cibles des journalistes ».

En parallèle, les solutions de réduction des risques qui étaient proposées étaient constamment mises de côté, explique le lanceur d’alerte. « Nous avons la responsabilité légale de protéger nos utilisateurs et leurs données […] Les conséquences pourraient être sévères en termes d’image de marque et d’amende », a expliqué Attaullah Baig aux cadres de Meta, selon la plainte.

De gros risques pour Meta

De son côté, Meta se défend de toute négligence en expliquant que cette plainte n’est rien d’autre qu’un « cas classique où un employé est licencié pour insuffisance professionnelle et rend publiques des informations étonnées qui déforment la réalité du travail fourni par nos équipes ».

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La firme joue gros, car, après le scandale Cambridge Analytica, elle s’est directement engagée auprès de l’Administration étasunienne à tout mettre en place pour protéger la vie privée de ses utilisateurs ou utilisatrices. Des révélations de ce genre pourraient enfoncer un coin dans l’image de marque de Meta.


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