« Nous recommandons aux clients d’envisager des alternatives » : gros couac lors du crash-test de cette voiture hybride MG

 
Passée entre les mains de l’EuroNCAP, la nouvelle MG 3 a subi une grave défaillance durant le crash-test. Cependant, la citadine obtient tout de même quatre étoiles, tandis que la marque va devoir apporter des modifications.
Crédit : EuroNCAP

Lorsque l’on achète une nouvelle voiture, on prend généralement une multitude de critères en compte. Il s’agit généralement du design, mais également du prix. Pour une voiture électrique, l’autonomie joue aussi un rôle déterminant. Cependant, de nombreux automobilistes ont tendance à mettre de côté un point pourtant capital : la sécurité.

Un crash-test en demi-teinte

Certes, les acheteurs regardent les aides à la conduite qui sont livrées de série ou proposées en option. Mais rares sont ceux qui s’intéressent en revanche aux résultats des crash-tests EuroNCAP. Or, ce détail est également très important. Car en cas d’accident, c’est ce dernier qui pourrait vous sauver la vie. Ces tests sont réalisés par l’organisme indépendant, qui met à l’épreuve toutes les nouvelles voitures lancées sur le marché. Plusieurs épreuves sont réalisées, et tout un tas de critères sont pris en compte.

Les voitures obtiennent une note de 0 à 5 étoiles en fonction de leurs différents scores. Après une grande fournée de test lors desquels plusieurs voitures chinoise s’en sont sorties haut la main, EuroNCAP publie des résultats plus nuancés. L’organisme a mis à l’épreuve la nouvelle MG 3, une citadine hybride rivale de la Renault Clio, qui se caractérise par son prix très bas. Mais voilà que tout ne s’est pas réellement passé comme prévu lors de l’épreuve, bien au contraire.

Crédit : EuroNCAP

Lors du crash-test frontal, les ingénieurs ont remarqué une défaillance au niveau du siège conducteur. Et plus précisément du mécanisme de verrouillage. Concrètement, ce souci à « provoqué une torsion du siège conducteur à mi-course lors de l’impact » comme l’indique le communiqué. Résultat, ce mouvement a exercé des « forces élevées sur la jambe droite du mannequin ». La protection de cette partie du corps est considérée comme faible par l’organisme. Mais ce n’est pas tout.

Car selon l’EuroNCAP, « la défaillance du siège a également empêché MG de démontrer l’efficacité de la voiture pour protéger les genoux et les fémurs d’occupants de différentes tailles ou de positions assises ». Ce qui pose évidemment un réel problème pour la sécurité des passagers. L’organisme indique avoir communiqué les conclusions de son test au constructeur, qui s’est défendu en affirmant que le siège avait été mal verrouillé avant la procédure. Ce qu’a rapidement contesté l’organisation basée en Belgique.

Une note correcte

Cette dernière s’est défendue en affirmant que « conformément à la procédure standard, le verrouillage du siège avait été vérifié avant le test ». MG s’est finalement engagé à revoir la conception du mécanisme de verrouillage du siège. Cependant, Dr Aled Williams, directeur du programme EuroNCAP, met en garde les clients. Il indique que « nous recommandons aux consommateurs d’envisager des alternatives à la MG 3 ». Il explique aussi que « ce défaut a été signalé aux autorités d’homologation compétentes, ce qui permet d’envisager un éventuel rappel du véhicule ».

Cependant, tout n’est pas non plus perdu pour la compacte à bas prix de la marque chinoise. En effet, cette dernière a tout de même obtenu une note correcte de quatre étoiles, malgré ce grave défaut. Et cela car elle s’en est bien sortie sur d’autres points. Ainsi, la MG 3 a reçu 74 % pour la protection des passagers adultes et 73 % pour celle des enfants. Pour ce qui est de la protection des usagers de la route vulnérables, comme les piétons ou les cyclistes, elle a atteint les 81 %.

Crédit : EuroNCAP

En revanche, la compacte pêche un peu concernant les aides à la conduite, avec un score de 69 %. Elle a tout de même enrichi sa dotation de la prévention des collisions améliorée, alors qu’elle avait reçu seulement trois étoiles lors du test réalisé par l’ANCAP en 2024. Il s’agit pour mémoire de l’organisme de crash-test basé en Australie. À noter que la défaillance du siège va aussi amener l’EuroNCAP à revoir son protocole de test, qui avait déjà été durci en 2023.


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