Test du Microsoft Surface Pro 12 : fin, léger… et limité

PC portables • 2025

Et pourquoi pas une Surface toujours plus portable ? Voici notre test de la nouvelle Surface Pro à 12 pouces de diagonale.
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Le pouce de trop existe. Du moins, lorsque l’on parle de diagonale. Alors que la plupart des grands formats de tablette sont plutôt dans les 10 ou 12 pouces, la Surface Pro restait influencé par le marché du PC portable en mettant en avant une diagonale de 13 pouces. En 2025, la situation change : voici la nouvelle Surface Pro à 12 pouces, légèrement plus petite, mais surtout bien plus portable… quitte à sacrifier toujours plus de performances.

Microsoft Surface Pro 12 (2025)Fiche technique

Modèle Microsoft Surface Pro 12 (2025)
Dimensions 274 mm x 7,8 mm
Définition 2196 x 1464 pixels
Technologie d’affichage LCD
Écran tactile Oui
Processeur (CPU) Snapdragon X Plus
Mémoire vive (RAM) 16 Go
Mémoire interne 256, 512 Go
Apparence Plastique
Système d’exploitation (OS) Microsoft Windows 11
Poids 686 grammes
Profondeur 190 mm
Fiche produit

La machine est prêtée par Microsoft pour ce test.

Microsoft Surface Pro 12 (2025)Design

Vous connaissez la Surface Pro ? La même, en légèrement plus petite. Voilà. Bon, plus sérieusement, nous retrouvons naturellement la grande qualité de fabrication de Microsoft, qui ne s’exprime jamais mieux que sur le stand intégré dont les multiples positions et la rigidité sont sans aucun conteste les meilleurs du marché. ARM oblige, nous avons également une tablette qui n’a aucune ventilation active, et donc aucune sortie d’air.

Crédit photo : OtaXou TV

Pour le reste, le plus grand trait de cette Surface Pro 12 est en vérité d’être extrêmement légère à seulement 680 grammes sans le clavier. Elle est également incroyablement fine à seulement 7,8 millimètres d’épaisseur. A la prise en main, elle fait vraiment l’effet d’une tablette tout ce qu’il y a de plus classique, là où beaucoup de « PC au format tablette » ont toujours ce poids marqué de la configuration x86. C’est en soi un bon point.

Clavier et pavé tactile

Nous retrouvons par contre toujours les pires traits de Microsoft, notamment le fait de vendre le clavier aimanté que nous testons ici séparé de la configuration et à un prix exorbitant. Reste qu’il s’agit ici d’un clavier toujours plus rigide, à l’extérieur toujours en alcantara mais qui reprend le plastique texturé très doux des Surface Laptop sur la coque. C’est réussi, d’autant que les touches elles-mêmes offrent la même qualité de distance d’activation et de retour que l’on attend pas forcément sur les Surface. Il est par contre impossible d’orienter légèrement en biais le clavier : il repose intégralement à plat sur une surface, et reste aussi très rebondissant s’il n’est pas posé sur une table.

Crédit photo : OtaXou TV

Le pavé tactile est… aussi bon qu’il peut l’être dans ces conditions. La diagonale est terriblement restreinte, et l’extension verticale de ce format n’aide pas particulièrement au quotidien. Reste qu’il est serviable, bien qu’on finit souvent par passer par l’écran tactile plus confortable.

Connectique

Microsoft l’a fait : le connecteur Surface Connect a disparu ! Mais hélas, il n’a pas tout à fait écouté l’intégralité des conseils, puisque là où l’on recommandait de le remplacer par un port USB-C supplémentaire, celui-ci se contente de… disparaître. Sans rien pour le remplacer. Comprenez que vous aurez en tout et pour tout deux ports USB-C 3.2 à droite de la configuration, et fin.

Crédit photo : OtaXou TV

Si on compare la Surface Pro 12 à une tablette, c’est en soi un port de plus que la quasi intégralité de ses concurrentes. Mais en tant que format PC, on aurait aimé retrouver un troisième port USB-C à gauche pour au moins faciliter le placement de son câble de chargement au quotidien. Au moins profitons nous du Wi-Fi 7 et du Bluetooth 5.4.

Webcam et audio

La Surface Pro 12 propose un capteur Full HD tout à fait banal, avec une compatibilité Windows Hello pour la reconnaissance faciale très efficace. La qualité de rendu est très bonne, comme on l’attend des puces Snapdragon dont le traitement d’image est hérité des smartphones.

Ce n’est d’ailleurs pas la seule chose hérité des smartphones… Les deux haut-parleurs 2W de la configuration, posté sur les deux côtés de l’écran, sont tout à fait classiques pour une tablette. Rien de très transcendant, tout à fait serviable, beaucoup d’aigus, peu de medium, et des basses inexistantes. Vous connaissez le profil sonore, vous en avez l’habitude ; il n’y a rien à signaler, en bon comme en mauvais.

Microsoft Surface Pro 12 (2025)Écran

La Surface Pro 12 propose un écran IPS LCD d’une diagonale de 12 pouces supportant une définition de 2196 x 1464 pixels, soit un Full HD étendu au ratio 3:2 signature de Microsoft. Cet écran tactile multipoint, compatible stylet, supporte un taux de rafraîchissement maximal de 90 Hz mais est configuré par défaut en 60 Hz.

Sous notre sonde et avec le logiciel CalMAN de Portrait Displays, nous retrouvons une couverture de 96% de l’espace sRGB pour 65% de l’espace DCI-P3. Oui, Microsoft continue de refuser de supporter l’espace DCI-P3 devenu la norme sur ces trois dernières années, ce qui est toujours aussi grinçant. La luminosité maximale est mesurée à 456 cd/m², plutôt juste pour un écran tactile et un appareil destiné à être utilisé en dehors. En plein soleil, il faudra plisser les yeux pour y voir clair. Le ratio de contraste est mesuré à 1549:1, très bon pour de l’IPS LCD.

Le delta e00 moyen est mesuré à 2,59 avec un écart maximal de 5,61 sur les tons orangés. C’est très bien… pour du sRGB. La température de couleurs moyenne est de 6366K, un peu chaude par rapport à la norme NTSC de 6500K recherchée. Pas une mauvaise dalle donc, simplement d’un autre temps : le DCI-P3 est vital aujourd’hui pour être compétitif, surtout pour sa gamme de prix.

Microsoft Surface Pro 12 (2025)Logiciel

Rien à dire sur ce point : c’est un produit Microsoft. Nous avons donc Windows 11 dans sa forme la plus pure, sans réel logiciel ajouté ni publicités abusives. Du moins, sorti des services officiels proposés par le développeur du système d’exploitation, notamment sa grande suite d’outils IA Copilot+ dont la fonctionnalité controversée Recall est disponible en sortie de boîte ici. Rassurez-vous : vous pouvez en refuser l’activation.

Microsoft Surface Pro 12 (2025)Performances

Le Microsoft Surface Pro 12 est propulsé par un Qualcomm Snapdragon X Plus… et pas n’importe lequel. Il s’agit bien du X Plus X1P-42-100, soit la configuration à 8 cœurs la moins puissante de toute la lignée. Elle est soutenue par 16 Go de RAM LPDDR5X à 8448 MT/s, et nous profitons également d’un espace de stockage de 512 Go en UFS 4.0 soit la configuration la plus onéreuse. Seul l’espace de stockage varie selon le tarif.

Benchmarks

Sous Cinebench 2024, nous retrouvons des scores de 453 points en multi core pour 108 points en single core. Si les performances mono-thread sont respectables, sans être exceptionnelles, les performances multi-threadées sont loin du compte pour un appareil moderne. Le Surface Pro 12 rappelle un peu plus la Surface Go que la gamme dont il prend le nom en termes de profil de performance.

C’est d’autant plus vrai que, ARM oblige, nous retrouvons des performances 3D de trois fois inférieures à tous les concurrents. Qualcomm a encore beaucoup à faire sur ce point.

Les performances du stockage sont elles aussi décevantes. En choisissant l’UFS 4.0, Microsoft envoie un signal clair : ceci est une tablette. Simplement une tablette. Les performances mesurées ici sont relatives à du PCIe 3.0 aujourd’hui largement dépassé.

Refroidissement et bruit

Le Surface Pro 12 est refroidi intégralement passivement. Lorsque lancé sur des tâches productives plus traditionnelles du passé, l’appareil ne dépasse pas les 46°C, mais le cadre intégralement métallique peut vite devenir inconfortable. Bon, que les choses soient claires : il faut définitivement utiliser ce produit comme une tablette avant tout.

Microsoft Surface Pro 12 (2025)Autonomie

La Microsoft Surface Pro 12 intègre une batterie très mince de 38 Wh, tout à fait normale pour son format, qui se recharge au maximum à 45 Wh. Avec quel bloc de charge fourni ? Aucun : c’est par défaut à vous de le fournir, ou de craquer pour le chargeur officiel à 60 euros de plus qui utilise la norme Power Delivery. Notez qu’il vous faudra au moins 27 watts pour soutenir les pleines capacités de votre appareil. Si Microsoft se cache derrière les décisions de l’Union Européenne pour ce choix, on ne peut s’empêcher de remarquer comme cet ordinateur est toujours plus vendu en kit.

Avec un usage bureautique classique, luminosité de l’écran réglée à 50%, nous retrouvons entre 13 et 14 heures d’usage. Une bonne moyenne pour un SoC ARM dans la tendance moderne qui est la nôtre, et qui est très bonne en considérant le format très minime de ce produit.

Microsoft Surface Pro 12 (2025)Prix et disponibilité

Le Microsoft Surface Pro 12 est vendu au prix de départ de 979 euros pour 256 Go de stockage, ce qui est aujourd’hui beaucoup trop bas pour un ordinateur portable. La version à 512 Go de stockage passe à 1099 euros.

À cela, vous devrez sûrement rajouter le prix du clavier aimanté, qui démarre à 180 euros sans stylet Slim Pen ou 300 euros avec.

Et peut-être le bloc de charge officiel, vendu à 60 euros. Pour un total maximum de 1460 euros en prenant l’intégralité des accessoires dédiés que Microsoft présente comme essentiels à l’expérience. Cet ordinateur est vendu en kit.

Notre avis sur Le Microsoft Surface Pro 12

Design
8
La qualité de fabrication de la gamme Surface est toujours là. Cette tablette est sublime, mais manque hélas d'un petit connecteur en plus, en prime d'être toujours vendue essentiellement en kit. Y compris le chargeur désormais.
Écran / affichage
6
Bon écran calibré en sRGB. Si l'on ne réclame pas le HDR dans cette catégorie, le DCI-P3 est aujourd'hui la norme à suivre. Difficilement lisible en plein soleil faute d'être extrêmement brillant.
Performances
5
Que les choses soient claires : c'est une tablette, purement et simplement. Même en la poussant à fond, les performances ne sont pas particulièrement grisantes quand la chauffe devient terriblement inconfortable.
Logiciel
10
Windows pur et simple, on apprécie.
Autonomie
8
Toujours l'intérêt principal des puces ARM sous Windows, en prime de la veille renforcée. Le format n'aide pas à battre des records, mais ça reste très bon.
Note finale du test
7 /10
Gardez bien en tête une chose : le Microsoft Surface Pro 12 est une tablette, purement et simplement. Poussée sur des applications plus typées ordinateur, elle ne tiendra pas des performances modernes tout en devenant chaude à un point inconfortable.

Microsoft a bien écouté quelques critiques, notamment le connecteur Surface Connect dépassé qui disparaît désormais... sans être remplacé, faisant que la connectique se limite toujours à deux ports USB-C. Mais il a aussi ignoré toutes les autres : l'écran reste limité au sRGB, désormais dépassé, quand le chargeur s'ajoute maintenant à la longue liste des accessoires à rajouter au prix déjà élevé de la configuration pour ses performances.

Voulez-vous vraiment une tablette premium sous Windows ? C'est au bout du compte la vraie question à vous poser. En tant qu'ordinateur, le Microsoft Surface Pro 12 est largement dépassé par la quasi-intégralité de ses compétiteurs sur le même segment. Et en tant que tablette, son expérience logicielle n'est pas particulièrement bien optimisée. Reste donc un produit de niche qui nous fait penser à une Surface Go plus grande, tout simplement : un produit qui trouvera probablement ses fans, quand bien même il ne fait pas beaucoup d'effort pour les créer.

Points positifs du Microsoft Surface Pro 12

  • La qualité Surface

  • Ultra léger, ultra fin

  • Refroidissement passif = silence total

  • Pour une tablette, 2 USB-C, c'est déjà bien

Points négatifs du Microsoft Surface Pro 12

  • Écran sRGB limité en luminosité

  • Performances décevantes pour un PC

  • Toujours un PC en kit, chargeur séparé désormais

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