Test du Microsoft Surface Laptop 13 (2025) : petit, mimi, mais en retard

Oui, les formats transformables des Microsoft Surface ne conviennent pas à tout le monde. Le constructeur en a bien conscience, et c’est pourquoi il a finalement décidé sur ces dernières années de correspondre un peu plus aux classiques avec les Surface Laptop.

Le Surface Laptop 13 de 2025 est un peu particulier. Il représente ici un format « mini », alors que le 14 pouces est devenu la nouvelle norme, et fait partie des fers de lance de la nouvelle révolution ARM au sein de Microsoft. Sur le papier, il s’agit d’un savant mélange. Mais dans les faits ? Voici notre test complet.

Fiche technique

La machine est prêtée par Microsoft pour ce test.

Design

Le Microsoft Surface Laptop 13 est… mignon. Oui, c’est le premier mot qui nous vient à l’esprit, non pas pour le déprécier, mais plutôt pour l’apprécier. Dans un monde où les « petits PC » ont disparu au profit des tablettes, cet ordinateur portable donne vraiment l’envie de l’avoir en main, de le trimballer partout, de l’utiliser avec aise.

Mais que cela ne vous détrompe pas : nous sommes bien sur un PC haut de gamme malgré tout. Le châssis intégralement en métal, dont les contours et les arrondis ont été précisément étudiés, renforce cette idée tout autant que rassure sur sa durabilité. Avec une concession faite, ceci étant : nous sommes sur un poids de 1,22 kilogramme, tout de même marquant pour un format si contenu, avec une épaisseur de 1,56 cm.

Tout est vraiment étudié à la loupe, notamment les reflets magnifiques de cette couleur océan que nous avons en test, un bleu/gris changeant au fil de la position du soleil qui est tout à fait délicieux. Microsoft sait toujours régaler sur la qualité de fabrication, et le Surface Laptop 13 ne déroge pas à la règle.

Clavier et pavé tactile

La beauté de cette configuration est que la taille du clavier n’est pas sacrifiée. Nous sommes sur un beau plein format confortable, et des touches au plastique qualitatif… dont les switchs sont toujours aussi mous, un trait commun aux configurations de Microsoft. La distance d’activation est pourtant bonne, mais on aimerait un peu plus de retour.

Le pavé tactile, en plastique ici, est tout à fait serviable et offre une bonne diagonale pour ce format. La glisse est parfaite.

Connectique

Voilà naturellement le point sur lequel le constructeur a dû faire des concessions. À gauche, nous retrouvons un unique port USB A 3.2 et un port combo jack, et à droite, nous avons deux ports USB-C 3.2 compatibles charge et DisplayPort 1.4.

Au moins, le port jack est là. Mais pragmatiquement, nous aurions préféré voir un port USB-C de chaque côté pour faciliter le positionnement du bloc de charge. Autrement, rien ne nous donne particulièrement envie d’être heureux, ou d’être malheureux : ces concessions sont logiques dans ce format.

On notera également la présence du Wi-Fi 7 et du Bluetooth 5.4.

Webcam et audio

Nous trouvons ici une webcam 1080p tout à fait classique, qui ne bénéficie pas du support de Windows Hello. La reconnaissance biométrique se fait par le biais d’un lecteur d’empreintes intégré au bouton d’alimentation. Son rendu n’est pas mauvais, avec un bon respect des couleurs au détriment d’un grand lissage du rendu pour éviter le bruit.

L’expérience audio n’est pas mauvaise non plus. Certes, les haut-parleurs sont placés en dessous du châssis, le pire placement possible, mais le son développé n’est pas mauvais pour ce format. Bon, on est sur l’équivalent d’un smartphone milieu de gamme où aucun signal n’est vraiment respecté, mais le rendu final ne fait pas mal aux oreilles.

Écran

Le Surface Laptop 13 de 2025 s’équipe d’une dalle IPS LCD de 13 pouces supportant une définition de 1920 x 1280 pixels, soit le ratio 3:2 signature de Microsoft. Cette dalle est tactile, et n’offre qu’un taux de rafraîchissement de 60 Hz, loin des standards du marché aujourd’hui.

Sous notre sonde et avec le logiciel CalMAN de Portrait Displays, nous pouvons voir que celle-ci couvre 97% de l’espace sRGB pour 65% de l’espace DCI-P3. Microsoft n’a toujours pas décidé de couvrir ce dernier espace aujourd’hui standard sur le marché, ce qui est une déception. Le ratio de contraste est mesuré à 1659:1, excellent pour un IPS LCD.

La luminosité maximale se mesure à un très triste 371 cd/m², illisible à l’extérieur ce qui est terriblement dommage pour un format si portable. La température de couleurs moyenne est à 7204K, bien trop froide par rapport à la norme NTSC de 6500K, avec un delta e00 moyen mesuré à 3,09 très bon, mais avec un écart maximal très haut de 7,14 sur les tons bleus ciels et les blancs.

Difficile de le nier : la dalle est terriblement en retard par rapport aux normes du marché, même sur le milieu de gamme. L’absence du DCI-P3, la calibration trop froide, le taux de rafraîchissement à 60 Hz sont autant d’éléments qui sont derrière nous aujourd’hui.

Logiciel

Le grand avantage des produits Surface reste à nouveau le fait de retrouver Windows 11 central dans l’expérience, sans aucune publicité préinstallée. Le seul logiciel « exclusif » est surtout là pour rappeler la présence de certaines fonctionnalités Windows ou limiter la charge.

Windows oblige, nous retrouvons également la fonctionnalité IA « Retrouver » disponible en preview. Celle-ci enregistre continuellement ce qu’il se passe sur votre ordinateur et vous permet de revenir en arrière. Elle est désactivable, et n’est pas si importante qu’il n’y paraît : au bout, il ne s’agit de que de captures d’écran prises régulièrement, que l’IA arrive à lire pour vous permettre de copier du texte ou relancer une application.

C’est tout aussi bof que le reste des fonctionnalités du label Copilot, en somme.

Performances

Le Microsoft Surface Laptop 13 de 2025 est propulsé par le Qualcomm Snapdragon X Plus X1P-42-100, le SoC le moins puissant du lineup du constructeur qui offre 8 cœurs pouvant boost jusqu’à 3,4 GHz en single core au maximum. Le tout est couplé à 16 Go de RAM LPDDR5 à 8448 MT/s et un stockage de 512 Go en UFS 5.0 soit équivalent PCIe Gen 3.0.

Benchmarks

Sous Cinebench 2024, nous retrouvons des scores de 645 points en multi core pour 109 points en single core qui ne nous étonnent pas tout à fait. Microsoft a de base tendance à ne pas prioriser le multi core, mais ici, la puce elle-même est naturellement limitée. Au moins, le single core est compétitif et sous-entend bien qu’un usage bureautique sera proprement soutenu.

Oubliez par contre tout usage 3D. Le score de 1094 points sur Steel Nomad Light est à peine digne d’un smartphone, et ne permet pas de considérer l’usage du jeu vidéo sur cette configuration. À peine pourra-t-on faire du montage léger en vidéo 1080p.

Enfin, le stockage. L’usage du UFS ne permet pas de dépasser vraiment les performances d’un PCIe gen 3.0 dans l’univers PC. Difficile de justifier l’usage de cette technologie ici.

Refroidissement et bruit

Maintenant, nous avons grâce à cela le droit à une configuration qui est tout sauf bruyante. L’unique ventilateur se situe dans la ligne de connexion de l’écran et du châssis, et ne s’entend qu’à peine lorsqu’on pousse la configuration à fond. D’ailleurs, ce châssis n’atteint qu’à peine 50°C dans les mêmes conditions, ce qui est excellent.

Autonomie

Le Microsoft Surface Laptop 13 de 2025 intègre une batterie de 50 Wh serviable pour ce format. Il est à noter qu’ici, comme c’est le cas sur tous les autres produits Microsoft de cette année, le bloc de charge de 45 watts n’est pas fourni. Une décision qu’on ne comprend pas et ne soutient définitivement pas.

Sur un usage bureautique, écran réglé à 50% de sa luminosité maximale, nous retrouvons une durée de vie comprise entre 18 et 19 heures. Le grand argument des configurations Qualcomm est bien là, bien qu’il est à noter qu’ici, l’écran est tout de même très bas dans sa luminosité et qu’on retrouvera plutôt entre 14 et 15 heures sur un réglage plus confortable à l’usage.

Prix et disponibilité

Le Microsoft Surface Laptop 13 de 2025 est vendu au prix de départ officiel de 1219 euros, avec une promotion le mettant à 1070 euros actuellement sur le site officiel. Rappelons que ce prix n’inclue pas le chargeur officiel de 45 watts vendu à 60 euros de plus.