Si, depuis quelques années, les créateurs de contenus en ligne boudent les appareils photo, c’est qu’ils trouvent plus d’avantages à utiliser l’objet qu’ils ont constamment dans la poche, à savoir leur smartphone, qu’à manipuler un boîtier à la fois encombrant, technique et cher. Un phénomène qu’ont bien compris les constructeurs d’appareils photo hybrides qui tentent d’appâter ce type d’utilisateur avec des boîtiers compacts, marketés « vlog ».
« Lâchez votre smartphone », nous dit Nikon dans sa présentation du Z30. L’objectif du fabricant japonais est clair : couper le cordon entre les créateurs de contenus en ligne et leur précieux mobile en introduisant un appareil photo hybride aussi compact et efficace. Conçu pour le vlog, la vidéo en général et la prise de vue réactive, le Z30 semble le bon compromis entre des images de qualité et un boîtier peu encombrant. Cet APS-C peut-il séduire son public ?
Fiche technique
Modèle | Nikon Z30 |
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Type d’appareil | Hybride |
Format du capteur | APS-C |
Résolution capteur | 21,51 Mpx |
Stabilisateur d’image | Électronique |
Définition enregistrement vidéo | 4K |
AF-S | 11 FPS |
Écran orientable | Oui |
Poids | 350 g |
Prix | 799 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à l’aide d’un appareil photo prêté par le constructeur.
Design et ergonomie
Nikon adopte ici un format réduit de 128 x 73,5 x 59,5 mm pour 350 grammes sur la balance. Autant dire que le boîtier peut intégrer n’importe quel sac photo, voire n’importe quel sac tout court, sans encombrer son propriétaire. Pour autant, sa petite taille n’empêche pas une prise en main agréable et une bonne tenue : son grip profond tombe bien sous les doigts. En revanche, le boîtier n’est pas résistant à l’eau et à la poussière.
Côté boutons et autres molettes, le Z30 joue dans la sobriété. Il faut dire qu’avec des dimensions pareilles, difficile de proposer plus d’une molette de réglage, que l’utilisateur pourra personnaliser à sa guise dans le menu. Sur la surface supérieure, les boutons de réglage de l’exposition et des ISO se trouvent à proximité du combo déclencheur-interrupteur on/off. De même, le bouton d’enregistrement vidéo est facile d’accès pour commencer à filmer d’une simple pression.
Imposante, la molette de modes de prises de vue du Z30 donne accès aux traditionnels modes M, A, S et P, ainsi qu’à un mode Automatique et trois programmes personnalisables. C’est amplement suffisant pour un appareil photo de cette catégorie. Le switch entre photo et vidéo se fait en un clin d’œil grâce au sélecteur situé au-dessus de l’écran, donnant également accès aux différents affichages d’écran (display). Une fonctionnalité appréciable et en parfaite adéquation avec le positionnement du boîtier, conçu pour être dégainé à tout instant.
La connectique est réduite à son minimum. Un port USB-C pour charger le boîtier en direct, une sortie HDMI de type D et une prise jack 3,5 mm pour micro habillent la face latérale du Z30. Si l’on peut déplorer l’absence de prise casque, on constate que la taille du boîtier ne lui laisse guère de place. Il a donc fallu faire un choix. Notons que la rotule de l’écran ne gêne pas outre mesure l’accès aux connectiques une fois celui-ci déplié.
Le stockage des images et vidéos est confié à une seule et unique carte SD que l’on insère sous le boîtier dans le même emplacement que la batterie. Peu accessible, le compartiment n’est vraiment pas commode pour changer de carte rapidement.
Quant à la batterie, de type Li-ion EN-EL25, elle est identique à celle que l’on trouve sur les Zfc et Z50. À noter que le chargeur compatible MH-32 n’est pas fourni avec l’appareil photo : la recharge passe par le câble USB-C, à moins de posséder son propre chargeur ou d’en acquérir un pour une quarantaine d’euros. Nikon chercherait-il à jouer au même jeu que les fabricants de smartphones qui ôtent depuis quelque temps déjà les chargeurs des boîtes de leurs produits ? Rappelons que de plus en plus de constructeurs d’appareils photo, comme Sony, s’orientent vers la même stratégie.
Visée
L’une des particularités du Nikon Z30, c’est bien son absence de viseur. De toute évidence, cela nous montre que le constructeur japonais s’adresse davantage aux créateurs de vidéos qu’aux photographes. Bien qu’il reste tout à fait possible de prendre des photos avec cet hybride, la photographie au viseur et à l’écran sont deux expériences bien différentes. Mettre son œil dans le viseur de son appareil photo est notamment capital pour se stabiliser et concentrer son regard uniquement sur la scène, ce qui est ici impossible. Il faudra donc se contenter de l’écran, ce qui pourrait refroidir de potentiels acheteurs pour qui la photo est un aspect privilégié.
Cependant, l’écran du Z30 ne manque pas d’atouts. Entièrement tactile et rotatif, il mesure pas moins de 7,5 cm, recouvrant ainsi une bonne partie du boîtier. Sa charnière autorise toutes sortes d’orientations et de positions, idéal pour vlogger et filmer sans limites.
L’écran garantit une bonne visibilité, même en plein soleil, grâce à un réglage de luminosité s’étalant de -5 à +5.
Contrôle et navigation
Le Z30 dispose de deux touches fonction Fn ainsi que de trois modes personnalisables (U1, U2 et U3), pratiques pour paramétrer le boîtier à sa guise. Pour un boîtier de cette gamme, c’est amplement suffisant.
Le trèfle est relativement petit, ce qui pourra vite irriter les pouces les plus larges. Heureusement, l’écran tactile du Z30 permet de naviguer dans l’interface et les menus, ce qui facilite considérablement l’expérience. En l’absence de stick directionnel, on en arrive rapidement à privilégier le tactile, finalement bien plus pratique.
Comme chez Canon, les menus Nikon ont le mérite d’être clairs et compréhensibles même pour les non-initiés. Les catégories sont bien distinctes, les sections et sous-sections sont limpides, bref, Nikon conserve un modèle qui marche.
Snapbridge pour une publication directe sur les réseaux sociaux
Enfin, notons la compatibilité du boîtier avec l’application Snapbridge, mise au point par le constructeur. Celle-ci permet d’accéder au stockage de l’appareil photo et donc d’en extraire les photos et vidéos à l’aide de son téléphone pour les publier instantanément sur le réseau de son choix, faire un montage vidéo rapide, les retoucher sur une application mobile, etc. De même, c’est en connectant le Z30 à Snapbridge que l’on a accès à la prise de vue à distance, une fonctionnalité fort pratique pour les créateurs de contenus en solitaire (ou les photos de famille).
Performances
L’autofocus du Nikon Z30 fonctionne par détection de phase et détection de contraste. Il introduit 209 points d’AF pour détecter son sujet et assurer son suivi. Le suivi AF du regard, justement, est permis avec les modes de détection des humains et des animaux. Lors de nos tests, l’autofocus s’est montré plutôt réactif, bien qu’il perde en précision en basses lumières.
Du côté de la rafale, le Z30 ne fait pas de miracles et propose tout juste un maximum de 11 images par seconde à condition d’opter pour un format RAW 12 bits. L’autofocus reste de la partie, mais il ne faudra pas trop lui en demander. Lors de nos essais de rafale, l’AF a eu tendance à aller voir ailleurs assez facilement.
L’appareil photo hybride permet une vitesse d’obturation de 1/4000 à 30 s.
Batterie et réactivité
Par temps froid et malgré une utilisation intensive, la batterie n’a pas montré de signes de fatigue alarmants et a prouvé une bonne durée de vie. Bien sûr, dans le cadre d’un vrai vlog ou de l’enregistrement de nombreuses séquences vidéo, mieux vaut prévoir un accumulateur supplémentaire.
Notons enfin que le Z30 est particulièrement réactif à l’allumage et au déclenchement. Il ne souffre d’aucun temps de chargement.
Qualité d’image
Nikon renouvelle sa confiance au capteur photo CMOS au format DX de 20,9 millions de pixels. Il s’agit du même capteur APS-C que l’on trouvait déjà à bord des Zfc et Z50, qui a donc déjà fait ses preuves par le passé. De quoi obtenir des images précises et de qualité.
Du côté de la sensibilité, sa plage d’ISO s’étend de 100 à 51 200 par incréments de 1/3 IL, extensible à 204 800. On constate avec plaisir que la montée en ISO n’est pas un exercice difficile pour le Z30. Il trouve bien sûr ses limites dès lors que l’on passe au-delà de 5000 ISO, mais il fait là une performance tout à fait honorable pour un APS-C de cette gamme.
Un œil sur l’objectif NIKKOR Z DX 16-50 mm
Le Z30 est certes disponible à l’achat en boîtier nu, mais intéressons-nous à l’objectif photo NIKKOR Z DX 16-50 mm f/3.5-6.3 VR fourni en kit. Commercialisée pour moins de 200 euros supplémentaires, cette optique d’entrée de gamme conviendra parfaitement aux grands débutants. Sa petite taille et son poids plume ne viennent en rien gâcher l’ergonomie compacte du Z30, qui reste un produit on ne peut plus mini une fois l’objectif monté. Équivalant à un 24 mm, la focale 16 mm en APS-C est idéale dans le cadre d’un vlog. En effet, difficile d’aller plus loin que la longueur de son propre bras dans ce genre d’exercice, il est donc important que l’angle de l’optique montée soit suffisamment large pour englober la scène.
Cependant, on ne le répétera jamais assez, un objectif de kit fait rarement des miracles et celui-ci ne fait pas exception. Si ce 16-50 peut mettre le pied à l’étrier des néophytes, les utilisateurs plus avancés trouveront davantage leur compte en optant pour un objectif de meilleure facture, à ouverture constante notamment. Le Z30 est compatible avec la gamme d’objectifs interchangeables NIKKOR à monture Z et F (à condition d’utiliser une bague d’adaptation pour monture FTZ II), il y a donc largement de quoi trouver son bonheur à la hauteur de sa bourse.
Nikon annonce une plage dynamique s’étendant de -4 à +17 IL, à condition toutefois d’utiliser un objectif à ouverture f/1,4 en ISO 100, ce qui est donc inaccessible pour les utilisateurs de l’objectif précité. Du côté de l’exposition, le Z30 permet une correction de -5 à +5 IL grâce à la touche de correction d’exposition à côté du déclencheur.
La colorimétrie des photos capturées par le Z30 semble plutôt fidèle à la réalité. Si l’on constate que la balance des blancs du Nikon est naturellement plus froide, il n’y a cependant pas de gros écarts à remarquer avec le Canon R6.
Pas moins de 20 filtres Creative Picture Control
Le boîtier inclut 20 Creative Picture Control : il s’agit de paramètres prédéfinis appliquant un filtre de couleur et d’effet directement à la prise de vue, sans besoin de passer par un traitement en postproduction. Une option intéressante pour qui cherche à explorer sa créativité en un clin d’œil, directement au format JPEG. Cette option n’est par ailleurs pas sans rappeler les simulations de film que l’on retrouve sur les appareils photo Fujifilm.
Enfin, pour ce qui est des formats d’image pris en charge par le Z30, on compte le format NEF (le format RAW chez Nikon) 12 ou 14 bits et le format JPEG, avec trois types de compression (fine, normale ou basique). La combinaison NEF+JPEG est également possible. Notons que les photos au format NEF sont prises en charge par tous les logiciels de retouche.
Qualité vidéo
Abordons les caractéristiques vidéo du Nikon Z30, puisqu’il s’agit du cheval de bataille du boîtier. Jusqu’où le constructeur est-il allé pour produire un appareil à la fois abordable et performant ?
Côté qualité tout d’abord, le Z30 autorise un enregistrement vidéo en 4K à 30, 25 et 24 p. C’est appréciable, mais il fait donc l’impasse sur la qualité 4K/60p et il faut rétrograder en 1920×1080 pour trouver une fourchette plus large, allant de 120 à 24 p. Les amateurs de ralentis y trouveront donc leur compte, à condition de sacrifier la sacro-sainte 4K au passage. À noter que le Z30 permet d’enregistrer le son même en 120p, ce qui est peu courant et surtout pas bien utile, la bande son étant évidemment elle aussi ralentie. Le fabricant fait dans la sobriété au rayon des codecs vidéo, optant pour les classiques H.264/MPEG-4 AVC.
Nikon avance une capacité d’enregistrement vidéo jusqu’à 125 minutes en continu. Une belle performance à modérer évidemment avec la capacité du support mémoire et de la batterie. Côté sensibilité, le mode vidéo limite la montée en ISO à 25 600.
À noter que le constructeur n’a pas doté son Z30 d’une fonctionnalité d’enregistrement au format vertical 16×9, pourtant largement répandu aujourd’hui, comme le fait le Sony ZV-1F. Les utilisateurs de réseaux tels que TikTok, Instagram ou Snapchat risquent bien de ne pas y trouver leur compte et de se concentrer sur leur précieux smartphone pour la création de leurs contenus vidéo. Dommage !
L’autofocus, la stabilisation et le son en vidéo
Voilà trois éléments clés dans la création d’une vidéo. Un autofocus rapide et fiable, une stabilisation acceptable et un son clair participent pleinement à la réalisation d’une bonne vidéo. Toutefois, avec un boîtier tel que le Z30 en main, l’utilisateur ne s’attend pas à faire pléthore de réglages : il veut filmer maintenant, tout de suite. Et le résultat doit être à la hauteur. Bien sûr, on ne peut exiger du petit APS-C d’être un modèle de perfection — d’autant que l’exercice du vlog n’exige pas une image irréprochable, sous peine de perdre en naturel (–, mais voyons s’il reste un appareil photo fiable pour filmer sans limites et à tout instant.
En vlog ou non, notre test nous a prouvé que l’autofocus était capable de suivre le sujet sans le lâcher. Le suivi de détection de visage n’est certes pas des plus réactifs, mais on apprécie la transition naturelle entre flou et netteté. D’autant qu’il est parfaitement silencieux, un point important pour une prise de son propre.
L’appareil photo n’embarque pas de stabilisation mécanique, et malheureusement, cela se ressent. Si la stabilisation électronique (e-VR) et les deux niveaux de réduction de vibration donnent un coup de pouce, il faut bien admettre que le résultat n’est pas pleinement satisfaisant. Ajoutons tout de même que les réglages sont facilement accessibles via le bouton Info situé près de l’écran.
Induisant un léger recadrage de x1,3, l’e-VR a tendance à déformer les bords de l’image. La réduction de vibration (niveau normal et sport) atténue le phénomène. La vidéo ci-dessous illustre les différents cas de figure selon les réglages choisis.
Certes, un vlog peut se permettre une image légèrement shaky, gardant ainsi le naturel de l’exercice, dans la limite du raisonnable. Finalement, pour utiliser le Z30 dans des conditions d’enregistrement vidéo dynamiques comme dans le cadre d’un vlog, un stabilisateur de type gimbal est on ne peut plus recommandé.
Précisons que, lors des tests, nous avons utilisé le trépied/poignée inclus dans le kit Vlogger, permettant une meilleure tenue du Z30 à bout de bras.
Quant à la prise de son, elle est assurée par deux microphones stéréo intégrés au boîtier pour enregistrer un son clair sans utiliser de micro externe, bien qu’il soit possible de brancher un accessoire comme le micro ME-1.
C’est un grand classique, et la vidéo ci-dessous le démontre : en extérieur, il suffit d’une légère brise pour ruiner complètement l’enregistrement du son via micro intégré. Pour cela, Nikon a inclus dans son kit Vlogger un petit accessoire aussi malin que pratique : une double bonnette anti-vent à faire glisser dans le sabot du Z30, venant ainsi couvrir les deux micros. Le résultat est plus que probant !
Le Z30 fait l’impasse sur les profils flat de type LOG, réservés aux gammes plus avancées. En revanche, les Creative Picture Control se retrouvent également en mode vidéo, offrant là aussi un bel avantage aux créateurs de contenu en sautant l’étape laborieuse de l’étalonnage en postproduction.
Enfin, les utilisateurs trouveront en mode photo la possibilité d’enregistrer des timelapses, une fonctionnalité bonus plutôt plaisante à utiliser et populaire chez certains vloggueurs.
Tarif et disponibilité
Le Nikon Z30 est disponible à l’achat au prix de 749 euros, boîtier nu. Les futurs acquéreurs qui préfèrent passer par un kit ont le choix. Le kit Z30 + 16-50 VR coûte 959 euros, quand le kit Z30 + 16-50 VR + 50-250 mm f/4,5-6,3 VR, un second objectif davantage tourné vers la photo, est facturé 1 219 euros. Un troisième kit composé du boîtier Z30 et d’un objectif 18-140 mm f/3,5-6,3 VR est vendu au prix de 1 219 euros lui aussi.
Enfin, le kit Vlogger fera de l’œil aux amateurs du genre en intégrant le Z30, l’objectif 16-50 mm, une poignée/trépied SmallRig avec emplacement pour la télécommande Nikon ML-L7 (également incluse) et la bonnette anti-vent pour un tarif de 999 euros.
À titre de comparaison, les Sony ZV-E10 et ZV-1F, deux boîtiers similaires spécialisés dans le vlog, sont vendus environ 650 euros. Le prix du Z30 le place donc légèrement au-dessus du marché, il conviendra donc d’observer son tarif dans le futur.
Chez Nikon, le Z30 est très similaire au Z50 (commercialisé environ 900 euros), qui dispose certes d’un viseur, mais dont l’écran est moins mobile. Il est donc moins adapté au vlog. Quant au Nikon Zfc, davantage polyvalent, il se négocie aux alentours de 950 euros. L’alternative idéale pour ceux qui préfèrent marier photo et vidéo ?
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